Feuille de quinzaine n°487

Du dimanche 5 mars au dimanche 19 mars 2023

En nous visitant il y a quelques jours, notre Archevêque nous parlait d’un chemin à suivre.

C’était à propos de cette invitation de saint Matthieu : «  Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48).

Plus qu’une affirmation de complète maturité, la Bible et la Tradition de toute l’Eglise nous éclairent sur la nature de ce chemin : un chemin de sainteté.

Notre Archevêque citait le Pape François : «  Dieu nous veut positifs, reconnaissants, et pas trop compliqués ».  Voilà cette sainteté  « de la porte à côté », c’est-à-dire celle qui est accessible, et qui se reconnait facilement chez telle ou telle personne de notre entourage, physique ou spirituel.

 Et cela est particulièrement vrai en ce temps du Carême, qui nous aide, par l’aumône, la prière et le jeûne, à être « positifs, reconnaissants, et pas trop compliqués » ! 

Ce dimanche de la Transfiguration est comme un « coup de projecteur » sur le grand bonheur qui nous attend. Mais quel paradoxe ! Jésus vient d’annoncer à ses disciples qu’il monte à Jérusalem pour y souffrir jusqu’à la mort, et sa gloire se manifeste, grandiose et rayonnante, sur ce visage aimé du Père. Jésus est entouré de Moïse et d’Elie, personnalisant à eux seuls la Loi et les prophètes, c’est-à-dire tout le 1er Testament. L’Esprit Saint  introduit les disciples dans cette lumineuse expérience : «  Celui-ci est mon Fils bien  aimé, en qui j’ai mis tout mon amour, écoutez le ». Si la peur les paralyse, c’est au contact du Christ que ses disciples vont retrouver la confiance.

Puissions-nous, dans ces semaines de Carême, en intensifiant les contacts avec le Christ, dans la prière, l’étude biblique, la vie sacramentelle,   avancer sur un chemin de confiance en Dieu, et d’attentions envers ceux qui nous entourent. 

A.B.+

Feuille de quinzaine n°486

Du dimanche 19 janvier au dimanche 5 mars

En pèlerinage vers Pâques

Dernier dimanche avant l’entrée en Carême ! L’évangile de ce jour ne nous ouvrirait-il pas le chemin d’un pèlerinage pour rejoindre la Pâque du Christ ou plutôt nous laisser rejoindre par elle ?  Face aux préceptes de la loi de Moïse, Jésus pose sa propre parole : « il vous a été dit… Eh ! bien moi je vous dis…». Loin d’entrer dans un affrontement, Jésus ouvre une voie toute nouvelle, celle de l’accomplissement : « je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » Accomplissement qu’il réalisera en plénitude sur la Croix, plénitude d’un Amour vécu jusqu’à l’extrême : « Tout est accompli ».

A ses disciples, Jésus va demander d’aller plus loin, infiniment au-delà d’une observance plus ou moins légaliste de la Loi. Véritable passage à effectuer, sollicitation offerte à leurs libertés. Il ne s’agit plus de se contenter de ne pas faire, mais d’initier des comportements véritablement inouïs, ceux de la Loi nouvelle.

« Œil pour œil, dent pour dent… », adage juridique canalisant la vengeance, le châtiment restant proportionné à l’offense. Aller au-delà, cela va être de « ne pas riposter », de ne pas rendre le mal pour le mal, de renoncer à une réparation légitime. Et dans cette même dynamique, « tendre l’autre joue », loin d’être une provocation adressée à l’offenseur (ce qui d’ailleurs serait risquer de recevoir une deuxième gifle !), c’est présenter la joue qui ne porte pas la marque de l’offense. Ne serait-ce pas inviter l’agresseur à une relation nouvelle, en renonçant là encore à son bon droit ? A celui qui le gifle lors de sa Passion, Jésus pose cette seule question « pourquoi … ? », question ouverte offrant à cet homme de faire libre retour sur lui-même et sur les raisons de son acte.

Chacune des injonctions ouvre un chemin invitant à dépasser toute haine, tout calcul mesquin et à sortir de la logique du coup pour coup, du donnant-donnant, pour découvrir, pas à pas, que « la mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure. » Saint Augustin

La barre n’est-elle pas vraiment trop haute ? Aimer ses ennemis est contre nature ! Pourquoi de tels renoncements ? La visée en est donnée : « afin d’être parfaits comme votre Père céleste est parfait ». Être parfait comme le Père est évidemment impossible à l’homme livré à ses seules forces ! mais avec la grâce de Dieu, l’impossible devient chemin à parcourir pas à pas.

Quarante jours, temps d’une gestation, nous sont donnés pour marcher sur ce chemin, avec Jésus montant vers sa Pâque, non en nous crispant sur un idéal, ou un perfectionnisme fantasmé, mais pour aller humblement à la source de l’Amour, Amour offert inconditionnellement à nos libertés. Carême, temps donné pour contempler de quel amour nous sommes aimés, temps pour nous laisser réajuster au désir du Père et nous faire proches de nos frères connus ou inconnus.

Alors les yeux fixés sur Jésus, entrons avec lui dans le combat de Dieu !

Colette Fleury

Feuille de quinzaine n° 485

Du dimanche 29 janvier au dimanche 12 février 2023

« Parler avec le cœur, selon la vérité dans la charité. »

Cette année, on célèbre la 57ème Journée mondiale des communications sociales. Et le Pape François nous lance un appel à propos. Voici un extrait de son message :

« Nous sommes tous appelés à rechercher et à dire la vérité. Dans le contexte dramatique de conflit mondial que nous connaissons, il est urgent d’affirmer une communication qui ne soit pas hostile. Nous avons besoin de communicateurs disposés au dialogue, impliqués dans la promotion du désarmement intégral et engagés à dissiper la psychose de la guerre qui se niche dans nos cœurs. Nous devons avoir peur non pas de proclamer la vérité, même si elle est parfois inconfortable, mais de le faire sans charité, sans cœur. Parce que le programme du chrétien est un cœur qui voit. Un cœur qui, par ses pulsations, révèle la vérité de notre être et qui, pour cette raison, doit être écouté. Cela incite celui qui écoute à se mettre sur la même longueur d’onde, au point de pouvoir sentir dans son propre cœur les pulsations de l’autre. Alors le miracle de la rencontre peut se produire.

La communication ecclésiale doit être une communication qui sache se laisser guider par l’Esprit Saint, douce et en même temps prophétique, qui sache trouver de nouvelles formes et modalités pour la merveilleuse annonce qu’elle est appelée à porter dans le troisième millénaire. Une communication qui mette au centre la relation avec Dieu et le prochain, en particulier les plus démunis, et qui sache allumer le feu de la foi plutôt que préserver les cendres d’une identité autoréférentielle. » (Pape François, 24 janvier 2023)

Nous venons de célébrer le dimanche de la Parole de Dieu et la prière pour l’Unité des chrétiens. Osons jeter les filets pour conquérir les hommes à Dieu, comme nous a dit le Pape Benoît XVI, car grâce à la Parole de Dieu nous communiquons cordialement le message de la vraie vie à nos frères humains.

Que cette Parole de vie augmente en chacun de nous la joie !

Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n° 484

Du dimanche 15 janvier au dimanche 29 janvier 2023

« Apprenez à faire le bien, recherchez la justice… » (Isaïe 1,17)

Tel est le thème choisi par le Conseil des Églises du Minnesota (USA), chargé de préparer la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2023, du 18 au 25 janvier, invitation à prier intensément pour que vienne l’unité des chrétiens, souci que Jésus nous a laissé à travers sa prière au Père, en Jean 17,21 : « qu’ils soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé ».

Il nous est bon de lire ce chapitre 1er d’Isaïe pour découvrir combien le contexte  de ce verset ressemble au nôtre ; au cœur de toutes les turpitudes résonne l’appel à faire le bien. Dans la nuit de Noël, la parole a retenti : «… notre grand Dieu et notre Sauveur s’est donné pour nous…afin de nous purifier  pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien » (It 2,14).

C’est sous l’impulsion du Père Paul Couturier, au siècle dernier, que se développe l’œcuménisme ; il promeut la prière commune : « Seigneur Jésus, qui as prié pour que tous soient un, nous te prions pour l’unité des chrétiens, telle que tu la veux, par les moyens que tu veux…» Il n’est plus question de « conversion » mais d’un engagement des Églises à prier pour l’unité. Peu à peu s’engage un dialogue entre les théologiens des diverses confessions ; à la Trappe des Dombes, naît en 1937 le Groupe des Dombes sous l’impulsion du P. Paul Couturier et du Pasteur suisse Baümlin. Fondé sur le dialogue avec le désir de s’écouter et, si possible, de se comprendre, le Groupe des Dombes, à partir de 1971, va publier des documents importants sur les grandes questions : Eucharistie, Baptême, Pour la communion des Églises, Pour la conversion des Églises, Marie dans le dessein de Dieu et la Communion des Saints…Cette recherche à partir de la Parole de Dieu a porté de nombreux fruits, en particulier la Traduction œcuménique de la Bible dans les années 70. Rendant grâce pour tous ces fruits, ne cessons pas de prier pour que grandisse cette unité, sous l’impulsion de l’Esprit Saint.

Sr HuDo

Feuille de quinzaine n° 483

Du 1er janvier 2023 au 15 janvier 2023

Paix parmi les hommes qu’Il aime 

Paix à tous les hommes de bonne volonté

La nuit de Noël, le chœur des anges a chanté la gloire de Dieu et la Paix sur la terre.

Aujourd’hui, le Pape François lance cet appel :

« Que nous soyons des témoins et des artisans de paix.

En cette période de l’histoire du monde, nous sommes appelés à ressentir plus fortement notre responsabilité de faire chacun sa part pour construire la paix…

Nous avons pour chef et maître le Seigneur Jésus qui nous appelle à unir notre humble effort quotidien à son œuvre de réconciliation et de paix.

A partir du milieu dans lequel nous vivons, de nos relations avec nos collègues, de la manière dont nous faisons face aux incompréhensions et aux conflits qui peuvent naître sur notre lieu de travail, ou encore à la maison, dans notre environnement familial, ou avec nos amis, ou en paroisse. C’est là que nous pouvons être concrètement témoins et artisans de paix.

Demandons au Seigneur le courage d’annoncer la Bonne Nouvelle ! Demandons au Seigneur la paix, dans nos cœurs, dans nos familles, en France et dans le monde ! Donne-nous la paix, Seigneur ! »

Nous sommes empreints de toutes ces violences qui sortent enfin des cercles fermés de la famille ou des institutions ecclésiales, alors que la société civile prend les mesures utiles pour lutter contre les violences intrafamiliales et que l’Eglise met en place les dispositions nécessaires pour contrer les abus. Nous percevons aussi les combats armés et la montée de la violence au sein des quartiers, les rapports conflictuels dans les relations collectives et interpersonnelles.

A l’échelle des peuples ou entre les individus, il ne peut y avoir de paix sans pardon, ni de pardon sans justice. De même que le dialogue est nécessairement à entretenir voire à rétablir.

Cette paix est sans cesse à bâtir, la maison commune à reconstruire pour accueillir toute l’humanité consolée et miséricordiée, tant les victimes blessées que les auteurs abîmés, par le péché.

Notre communauté paroissiale va se préparer à faire pèlerinage jusqu’à Jérusalem, ville de la Paix, sur la terre où a vécu le prince de la Paix, le Seigneur Jésus, lui qui est la Paix même. Lorsque le Christ ressuscité apparait à ses disciples, après sa mort violente sur la croix, ne leur dit-il pas : « La paix soit avec vous. »

Comme il est dit parfois, le jour où la paix sera établie à Jérusalem, la paix régnera sur toute la terre.

La paix se gagne d’abord en soi, contre la dureté de son cœur, en commençant par accueillir la paix, la miséricorde qui vient de Dieu, en déployant la paix et le pardon avec ses frères et sœurs en humanité et en Christ. J’ai à prendre ma part dans la construction d’une communauté paisible, qui participe à l’avènement du royaume dans le monde.

Tout au long de cette année, continuons, chacun et chacune, à avancer sur notre chemin de vie, en priant et méditant, en louant et témoignant :

 « Comme Marie retenant tout ce qui s’est passé et réfléchissant à cela dans son cœur. »

  Comme les bergers repartant, rendant gloire à Dieu et chantant sa louange

  pour tout ce qu’ils ont vu et entendu. » Luc 2/19-20

Et poursuivons ensemble notre marche, soutenons-nous pour demeurer dans la communion, confortons-nous dans la fraternité,

Pour que la Paix du Seigneur soit toujours présente,

en nous, entre nous et autour de nous !

Christelle SIMON, vice-présidente du conseil pastoral

Feuille de quinzaine n° 482

Du 18 décembre 2022 au 1er janvier 2023

Les anges (presque) dans nos campagnes…

Ce cantique de Noël revient chaque année, et nous sommes heureux de l’entonner. Il y a quelques jours, je n’étais pas à la campagne, mais en grande banlieue parisienne : c’est presque un ange qui m’ouvert la porte d’un atelier de restauration de sculptures. Ou plutôt la restauratrice elle-même, avec un bienveillant sourire !

Et l’ange était bien là. Notre ange de Saint Leu, manquant à son pendant, blessé, mutilé, sans tête, mais encore capable de s’agenouiller pour prier avec confiance, en attendant de retrouver le maître autel de Saint Leu. Curieux environnement autour de lui, dans ce bel atelier, qui devait le changer de la compagnie des saints : des naïades sans bras, un ours unijambiste, des hommes politiques qui avaient perdu la tête..!  Un véritable « hôpital de campagne », selon l’expression du Pape François.

L’Eglise, comme cet atelier, n’est-elle pas là pour accompagner et soigner tant de misères…?

Les anges révèlent des trésors d’inventivité en venant au secours des hommes. Ils sont : « des esprits destinés à servir, envoyés en mission pour le bien de ceux qui doivent hériter un jour du salut » nous confie l’Ecriture et la tradition de l’Eglise. Invisibles, car purs esprits, ils se laissent volontiers représenter avec des ailes, depuis les religions pré-bibliques, ce qui leur permet de traverser aisément les distances et les siècles. N’oublions jamais qu’ils sont des messagers !

Dans la Révélation, leur sens du concret est palpable : les chérubins soutiennent le trône de Dieu (Psaume 80); les séraphins chantent sa gloire (Isaïe 6) et abritent l’Arche d’Alliance (Exode 25). Certains ont vu 3 anges au chêne de Mambré pour apporter à Abraham de solides nourritures terrestres (Genèse 18). Raphaël a guéri Tobit de sa cécité (Tobie 11) L’Archange Gabriel annonce la naissance de Jean-Baptiste à son père Zacharie, puis celle de Jésus à la Vierge Marie (Luc 1). 

Oui, tout cela est bien concret, bien ancré dans notre humanité. Les anges ne sont pas une invention éthérée qui chercherait à nous évader du quotidien, et nous faire fuir le sens des responsabilités. Fracassé au sol il y a quelques années par une stupide méchanceté  humaine, l’ange de Saint Leu est en cours de restauration. Celle-ci est effectuée pour une somme rondelette de 15 000 euros, financée par les services de la Ville de Paris qui en est propriétaire.

Nous sommes dans un climat difficile d’inquiétude et de froid ; il devait l’être tout autant il y a vingt siècles ! Avec la compagnie des anges, laissons nous envahir par cette joie céleste, et préparons nous à chanter, la sainte nuit de la Nativité : « Gloria in excelsis Deo ! » : « gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes que Dieu aime ! » (Luc 2,14).

Oui, Dieu nous aime, et Jésus son fils unique, l’Emmanuel, vient dans notre monde.

Rayonnons de cette joie, simple et grandiose !

                                                                                  A.B.+

Feuille de quinzaine n° 481

Du dimanche 4 décembre au dimanche 18 décembre

L’An prochain à Jérusalem !

La paroisse Saint Leu- Saint Gilles se prépare à partir prochainement en pèlerinage en Terre Sainte, aidée pour organisation par les chevaliers du Saint Sépulcre, bien connus des paroissiens.

Qu’est-ce qu’un pèlerinage ? C’est un voyage effectué dans un esprit de prière, voire de pénitence ! C’est aller aux sources de la vie à travers la foi. C’est réfléchir sur nos vies dans une démarche de conversion, individuelle mais aussi communautaire, c’est revenir affermi dans notre foi.

Se rendre en Terre Sainte n’est pas synonyme d’un voyage touristique ordinaire, mais bien d’un pèlerinage  et un pèlerinage bien particulier : c’est aller à la rencontre : de Qui ? De quoi ?

La Terre Sainte, c’est le pays où Jésus est né, a vécu, a souffert sa passion, est mort et ressuscité; c’est le pays de l’incarnation de Dieu. Se rendre dans le pays de Jésus, c’est aller à Sa rencontre, marcher dans Ses pas, se recueillir et prier là où Il a prié, relire Son enseignement là où Il l’a donné à Ses disciples et à la foule ; mais c’est aussi revivre Sa passion et se rendre au tombeau vide, lieu de la résurrection et centre de notre foi.

Pèleriner avec les chevaliers du Saint Sépulcre, c’est aussi aller à la rencontre des habitants, des communautés religieuses, sentir la filiation depuis les premiers chrétiens d’il y a deux mille ans, leur témoigner notre soutien, les assurer de notre prière (comme nous prions pour eux tous les vendredis soirs).

 « L’An Prochain à Jérusalem », c’est d’abord la promesse de l’Exode initial et l’espérance du retour dans la ville sainte par le peuple en exil ; ce souhait est repris et évoqué par chaque pratiquant à l‘issue des célébrations qui rythment la Pâque Juive. Mais nous pouvons, nous aussi, faire nôtres ces fameux mots car il nous sera donné l’an prochain, de découvrir la Jérusalem d’ici bas, en attendant de parvenir à  la Jérusalem Céleste.

Mady Bédarrides

Dame de l’Ordre du Saint Sépulcre et à ce titre, membre du conseil pastoral.

Feuille de quinzaine n°480

Du 20 novembre au 4 décembre 2022

« Revêtir la force de Dieu. »

Les feuilles qui jaunissent et tombent annoncent la fin de l’automne et l’hiver va venir sans tarder. La fraîcheur de la journée, le soir qui tombe trop tôt nous font déjà penser à ce temps hivernal qui approche et nous obligent à nous recouvrir davantage.

Le cycle liturgique va aussi nous introduire pas à pas dans le temps de l’Avent qui nous mène effectivement à la fête de la Nativité. Certaines boutiques se préparent déjà pour les festivités en attirant leurs clients par diverses décorations de « noël », certains chrétiens pour la préparation de la belle crèche de cette année. Eh oui, tout cela c’est l’ambiance de ce que nous allons fêter bientôt.

Mais pour rester toujours dans l’ambiance de la fête chrétienne, il faut être armé de la puissance de Dieu. Le Christ, le Roi de l’univers nous a mis à l’abri des ténèbres pour que nous marchions dans cette lumière. Notre monde actuel en a besoin. La déception, la peur, le doute envahissent nos frères humains. Toutes ces choses-là ne devront pas éteindre notre espérance, notre persévérance. Mais si elles nous tentent, faisons comme l’arbre qui perd ses feuilles chaque année mais qui reste toujours debout en attendant les jours meilleurs.

La vie est belle quand on sait faire briller cette petite flamme en soi, quand on sait se réjouir de la chance que Dieu nous donne chaque jour. Même au jour le plus sombre de la vie, c’est là que notre entourage a besoin de notre courage comme il est déjà dit quelque part « tourne-toi vers le soleil et l’ombre sera derrière toi. »

Alors nous accomplissons facilement notre journée avec joie et courage si nous nous appuyons sur cette force puissante de Dieu. Même si la réalité quotidienne empire la vie, notre marche ne s’arrête pas là. C’est juste un mauvais chapitre de notre existence, il y a tant de belles choses qui nous attendent. Le philosophe chinois, Confucius, disait un jour : « Le bonheur n’est pas toujours dans un ciel éternellement bleu mais dans les choses les plus simples de la vie. » 

L’intervention divine s’incarne dans les détails de nos vies et nous pousse vers l’avant. Osons donc revêtir cette force d’en haut tout au long de notre passage terrestre pour éviter le regret et la déception. Dieu nous crée pour être heureux, et notre aujourd’hui est un cadeau. Profitons-en !

Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°479

Marchons à la Lumière du Seigneur

La Liturgie est toujours très pédagogique. Pour éclairer ce mois de novembre qui nous paraît souvent sombre – la journée du 2 novembre et le souvenir de ceux qui nous ont quittés imprègnent plus ou moins nos esprits, la nuit tombe tôt, le temps est souvent maussade -. Alors, qu’allons-nous choisir ? La Parole de Dieu qui vient nous aider à relever la tête : « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des VIVANTS…Tous VIVENT pour lui », ou le bruit, l’agitation qui nous entourent ?

Marchés de Noël, vitrines déjà ruisselantes de guirlandes de lumière, débordantes de jouets, de chocolats et autres « tentations », ne nous invitent-elles pas plutôt à réfléchir à ce que nous voulons VIVRE pour préparer Noël et donc à retrouver le sens de l’Avent – ce temps qui nous prépare à la Venue du Sauveur ?

Une petite équipe s’est réunie pour y réfléchir à partir des textes de l’année A et proposer un chemin de l’Avent en 4 étapes :

         –   Le 27 novembre : 1er dimanche de l’Avent, invitation : « Venez, marchons à la Lumière du Seigneur ». Nous placerons le fond lumineux de la crèche. Celui-ci sera fait le 13 novembre en début d’après-midi, après la messe de 11 h et le partage d’un pique-nique apporté par tous ceux qui veulent y participer.

         – Le 4 décembre : 2ème dimanche de l’Avent : « Préparez le chemin du Seigneur ».

Pour ce dimanche, apporter cailloux, petites pierres, bois, pour faire un chemin vers la crèche.

         – Le 11 décembre : 3ème dimanche de l’Avent : « De Jean-Baptiste, il est écrit :

Voici que j’envoie mon messager ».

         – Le 18 décembre : 4ème dimanche de l’Avent : « On lui donnera le nom d’Emmanuel : Dieu-avec-nous ».

Marchons ensemble dans la Lumière, vers la Lumière.

« En toi est la source de Vie,

Par ta Lumière nous voyons la lumière… » (Ps 36, 10)

     Car, pour Toi Seigneur, « la ténèbre n’est point ténèbre devant toi

                                    Et la nuit comme le jour illumine » (Ps 139, 12)

                                                                      Soeur Anne

Feuille de quinzaine n° 478

Du 16 octobre 2022 au 6 novembre 2022

« Vous serez mes témoins »    (Actes 1,8) Suite au Congrès Mission des 1er et 2 octobre, s’ouvre ce dimanche la prière de la Semaine Missionnaire Mondiale avec cette invitation : « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre ». (Actes 1,8).

En poursuivant la lecture des Actes, nous découvrons au chapitre 4 que les Apôtres n’étaient pas considérés par leurs contemporains : « Ils constataient l’assurance de Pierre et de Jean, et se rendant compte qu’il s’agissait d’hommes sans instruction et de gens quelconques, ils en étaient étonnés » (Ac.4,13). Ce témoignage de Pierre et de Jean, au moment où on leur demande de rendre compte de la guérison du boiteux de la Belle Porte, est le fruit de la présence de l’Esprit Saint, promis par Jésus avant de quitter ses disciples : « Vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous, vous serez alors mes témoins… » (Ac.1,8).

Dès Pentecôte, la promesse de Jésus se réalise : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, nous en sommes témoins. Exalté par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint promis et l’a répandu … » (Ac.2,32-33). Au long de la lecture des Actes, ces mots « témoins », « témoignage »,  « rendre témoignage » reviennent fréquemment sous la plume de Luc et nous confirment l’importance du témoignage que Jésus nous demande de Lui rendre.

Par les lectures de l’Eucharistie d’aujourd’hui, comme celles de dimanche prochain, Jésus nous invite à insister dans la prière : la veuve qui persévère à demander (Luc 18,1-8), Moïse lors de la bataille contre les Amalécites (Ex. 17,8-13), « la prière du pauvre qui traverse les nuées » (Eccli.35, 21). La prière est le creuset de l’envoi en mission (cf. Barnabé et Saul Ac. 13,1-3)

Jésus, le Vivant, aujourd’hui comme il y a 2 000 ans, nous appelle à proclamer sa résurrection et ne cesse de répandre son Esprit Saint, Esprit d’amour et de force, Esprit de témoignage, Esprit de sagesse et de vérité, qui fait de nous, dans notre quotidien, les témoins de Sa Présence. « L’Esprit est le véritable protagoniste de la mission : c’est lui qui donne la parole juste, au bon moment et de juste manière » (Message du Pape François pour la Journée Mondiale des Missions). Le pape insiste sur l’aspect communautaire de cette mission : « Le témoignage des chrétiens au Christ a un caractère essentiellement communautaire ». Il nous donne en exemple Bienheureuse Pauline Jaricot qui, il y a 200 ans, mit en place un réseau de prières et de collectes pour les missionnaires, afin que les fidèles puissent participer activement à la mission « jusqu’aux extrémités de la terre ».

Faisons nôtre son rêve : « Je continue à rêver d’une Église entièrement missionnaire et d’un nouveau printemps missionnaire des communautés chrétiennes… Puissions-nous tous, dans l’Église, être ce que nous sommes déjà en vertu de notre baptême : des prophètes, des témoins, des missionnaires du Seigneur ! Avec la puissance de l’Esprit Saint et jusqu’aux extrémités de la terre ». Que l’Esprit nous y aide !

   Sr Hubert Dominique