Feuille de quinzaine n°536

Du dimanche 25 mai au dimanche 8 juin 2025

« Le Pape Léon XIV vu par nos amis américains de St Leu »

« Notre Pape Léon XIV est pour moi une réponse à la prière pour les vocations que nous avons récité pendant le Carême. Léon XIV est une bénédiction et un encouragement, un frère qui nous réconcilie, faisant la Paix.
Je reçois ce Berger comme un Don de Dieu choisi par l’Esprit Saint pour rassembler le peuple de Dieu. Sa venue est une surprise sortie du Melting Pot pour aimer et guider ses frères et sœurs dans la Sainte Église.
León XIV, un homme de Dieu, missionnaire qui saura écouter et s’ajuster dans la prière avec toute l’église réunie dans la vie renouvelée avec Jésus Christ notre Seigneur »
Erika Beauvais

« Je pense que le Pape Léon XIV a beaucoup de foi, même si son saint ou ses saints sont différents des saints israéliens ou français, il pourra être un Bon Pape.
Aux Etats-Unis la messe est un peu différente car la langue est différente.  C’est la compréhension qui est différente. »
Andrew Beauvais

« Avec son accent de l’Illinois et sa foi augustinienne, Léon XIV incarne un vent nouveau, invitant l’Amérique et le monde à marcher main dans la main vers la justice. »
Richard Decker

Feuille de quinzaine n°535

Du dimanche 11 mai au dimanche 25 mai 2025

« Nouveaux visages »

La lumière du Christ ressuscité rayonne sur le visage du Pape Léon XIV.. et sur celui du nouveau curé !
La proximité de ma prochaine paroisse, Saint Paul Saint Louis, avec Saint Leu Saint Gilles me laissera toujours attentif au devenir de ce lieu tellement attachant ! Une église, qui avait du mal à s’appeler « paroisse » et  lui préférait le nom de « communauté ». Ce qui traduit fort bien toutes ces années de vie fraternelle, autour d’une mission d’accueil et de prière. Les groupes fort divers, et tellement fidèles à cette mission reçue dans les années 1970, avec les Sœurs Dominicaines, les Soeurs du Père de Foucauld et les Frères Trinitaires ne font pas oublier tout ce qui s’est passé à Saint Leu Saint Gilles…. depuis le 14eme siècle ! En temps heureux de foi profonde,  comme en périodes terribles de violences destructrices liées aux vicissitudes de l’Histoire.
Grande dévotion et soucis de la santé des enfants, comme l’atteste cette archiconfrérie médiévale, créé « pour la conservation des jeunes enfants et leur persévérance chrétienne ». Cette préoccupation de la santé tant physique que spirituelle se retrouve dans les siècles suivants, avec les chevaliers et dames de l’Ordre équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem au 19eme siècle, oeuvrant pour la Terre Sainte ; avec l’association « aux captifs la libération » en 1980, et très  récemment avec le Pôle Mission du diocèse de Paris. Sans oublier nos amis orthodoxes : en vénérant sainte Hélène, ils manifestent cet amour du Seigneur qui irradie dans la liturgie !
Un nouveau tournant s’amorce maintenant pour Saint Leu Saint Gilles, avec cette orientation concertée de notre Archevêque, entouré de toute une équipe synodale, pour préparer l’avenir de ce Paris qui évolue si vite. Population spécifique du centre de la capitale, nouvelles opportunités, détresses apparentes ou cachées, soif de fraternité, de prière et d’évangélisation…le chantier est vaste.  Et le lien avec Saint Eustache si proche sera bénéfique pour l’avenir !
Avec le cher père Odon, avec qui j’ai été très heureux de vivre ces années, et à qui je laisse les lignes qui suivent, nous souhaitons la bienvenue à la nouvelle équipe de prêtres, et les assurons de notre prière fraternelle. Certains ont déjà rencontré le nouveau curé, et l’apprécient beaucoup !!  
A.B.+

Au terme de ma mission à Saint Leu, je rends grâce au Bon Dieu pour ces moments fraternels que nous avons vécus ensemble. Je tiens à remercier toute l’équipe de la paroisse, notamment le Père Bancon qui m’a appris tant de choses concernant la vie et la fraternité paroissiale.
Pour toutes vos attentes auxquelles je n’arrivais pas à répondre, je vous demande pardon.
Pour tout ce que vous m’avez donné, je vous redis encore « merci ». Que le Seigneur accompagne chacun d’entre nous dans sa mission.   
Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°534

Du dimanche 27 avril au dimanche 11 mai 2025

« Grande action de grâce pour tout ce que notre cher Pape François nous aura apporté ! »

Oui, rendons grâce au Seigneur pour ce pontificat qui nous aura tous surpris un jour ou l’autre… Déclarations fracassantes, gestes inhabituels, prises de positions déconcertantes : la proximité et le naturel du Pape François nous manquent déjà… 

 Entre « Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable » et « Retenons-nous la foi comme un compte en banque, ou savons-nous la partager ? », certains trouvent que l’écart est grand, ou bien que le Pape est adepte du grand écart… 

Ce Pape «dit des périphéries » ( «  nous avons une seule brebis.. mais il en manque 99 !! ») est aussi celui de la prière ( «  le premier devoir de la vie est la prière;  pas comme des perroquets, mais la prière faite avec le cœur »).
«  Dieu nous demande de lui être fidèles. Je vous demande d’êtres révolutionnaires et d’aller à contre-courant »

Plusieurs regretteront telles attitudes trop ouvertes envers certains, ou bien des fermetures sur tels sujets…

Le Pape François nous a certainement permis, par toute sa vie et par la nôtre,  de méditer une fois encore sur l’inépuisable parabole du fils prodigue ( Lc 15).           
Il fût ce père généreux, les bras grand ouverts pour accueillir le fils égaré, il sût prodiguer ce conseil avisé, riche aussi en miséricorde, envers le fils aîné quelque peu jaloux du plus jeune !

Nous sommes surpris par ce départ, qui nous laisse momentanément sans Pape, comme on reste sans voix…                                                                                                      
En ce temps pascal, dans cette proximité du mois de Marie, sommes-nous vraiment prêts, à accueillir, avec toute l’Eglise, la joie du Ressuscité ? 

A.B.+

Feuille de quinzaine n°533

Du dimanche 13 avril au dimanche 27 avril 2025

« Rameaux en mains, formez vos cortèges, jusqu’auprès de l’Autel du Seigneur»

Le dimanche des Rameaux connu sous l’appellation « l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem » nous ouvre la Semaine Sainte qui chaque année précède les fêtes pascales, et nous fait entrer peu à peu dans ce grand mystère de la vie chrétienne.

Nous pouvons déjà acclamer avec l’Eglise « béni soit celui qui a vaincu la mort, celui qui nous a sauvés par sa mort », car la Pâques du Seigneur est une grande joie pour la terre entière. Même si l’homme a très vite réclamé « crucifie-le » (Mc 15,13), même si l’être humain n’arrive pas à comprendre complètement cet amour de Dieu, Jésus entraîne toujours avec lui ses frères et sœurs bien aimés. Cela signifie que par sa mort et sa Résurrection, le Christ nous fait participer à sa victoire.

Cette merveille de Dieu nous encourage à supporter le poids du jour, à endurer les épreuves de la vie et à faire rayonner partout la paix et l’amour qui viennent d’en haut, puisque ceux qui croient en lui possèdent au fond d’eux-mêmes la Résurrection du Christ, comme nous l’a dit Saint Paul : « si nous mourons avec Lui, avec Lui nous vivrons » (2 Tm 2,11).
Malgré nos limites, laissons rayonner dans nos vies cette lumière du Christ qui oriente nos pas vers Dieu. En ce moment où le cœur de l’homme est rempli de soucis et d’inquiétudes, nous devons être les témoins vivants de la joie pascale, c’est-à-dire vivre en ressuscités.

Le monde d’aujourd’hui a du mal à accepter et à comprendre le beau message de la Résurrection du Christ. Alors c’est à nous de montrer par notre propre vie qu’elle est là, parmi nous, et qu’elle habite notre cœur. La mission de chaque baptisé consiste donc à aider ses frères et sœurs dans le Christ à trouver cette réalité spirituelle qui se cache derrière notre réalité humaine.

Avec Marie, Mère de l’Espérance, osons nous lancer un grand défi : montrer le courage là où il y la déceptionpartager la paix là où règne la violence et de semer l’amour là où persiste la haine.
C’est ainsi que tous pourront chanter l’Alléluia des gens sauvésl’Alléluia des gens victorieuxl’Alléluia des gens heureux.

Bonne route avec le Ressuscité.

Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°532

Du dimanche 30 mars au dimanche 13 avril 2025

« Un coup de tonnerre très doux »

Voilà comment plusieurs auteurs spirituels ont qualifié l’Annonciation, célébrée il y a peu.
Généralement en plein Carême, cette belle fête de la Vierge Marie nous offre une pause dans la liturgie et la vie quotidienne. Gloria, chants joyeux.. …et, pourquoi pas, un bon dessert ce jour là  ?!!

Un « coup de tonnerre très doux ». L’irruption de la volonté du ciel sur la terre, avec la  délicate prévenance du Seigneur: un ange vient saluer une créature de Dieu. Jusque-là nous étions habitués à l’inverse : comme Moïse au Buisson ardent  ( Exode 3) les hommes s’inclinaient devant Dieu, en grand respect, ou sous l’influence d’une noble crainte.

Chez saint Luc, des traditions de représentation de notre scène peuvent varier : avec l’éclairage des jésuites, Marie a été montrée assise, marquant sa capacité de réflexion et de choix libre avant de donner sa réponse. Agenouillée, sous l’influence de courants jansénistes plus austères, Marie traduit son respect et son obéissance devant la volonté de Dieu.                                                             
L’Ecriture  nous en laisse une libre interprétation.

La référence à Jean Baptiste « le 6eme mois de sa conception ») nous éclaire sur la nouveauté de l’Annonciation. La naissance du cousin de Jésus  fût annoncée solennellement au Temple de Jérusalem, à un notable, prêtre bien identifié ( Luc 1,8+). Celle de la naissance de Dieu lui-même se fait auprès d’une femme, dans une bourgade dont le premier Testament ne parle pas, et dont on dira  longtemps avec dédain : Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ? ». ( Jn 1,46).

Même si la joie est au rendez-vous ( « Réjouis-toi » Luc 1,28), la décapitation de Jean Baptiste, le sacrifice de Jésus sur la Croix sont donc sous-jacents à cette scène mariale, que nous pourrions trouver bien éloignée du sens de notre Carême. Et la Vierge Marie n’est-elle pas un modèle, humble mais éclatant, sans doute le plus parfait, de ces trois orientations qui nous préparent à Pâques : prière, jeûne et charité ?

Oui, Dieu se révèle vraiment où, quand, et à qui il veut !

Prions ensemble, en Eglise, pour que ce temps de grâce permette au plus grand nombre de connaître ce Dieu qui se révèle à nous.

A.B.+

Feuille de quinzaine n°531

Du dimanche 16 mars au dimanche 30 mars 2025

Saint Joseph

Les écrits des Papes et des docteurs de l’Eglise nous présentent Saint Joseph en tant que dépositaire du mystère de Dieu, un homme juste, l’époux de Marie, le gardien du rédempteur, l’ombre du Père, un artisan, le saint patron de l’Eglise Catholique comme, gardien, protecteur et soutien de l’évangélisation, le saint patron des travailleurs, le saint patron de la bonne mort, présent dans le canon romain et dans les prières eucharistiques à chaque messe.

Cinq moments de vie de Saint Joseph nous montrent comment par sa présence active et plongée dans le silence du Père, il traverse les difficultés de la vie. C’est cette vie cachée de Saint Joseph qui a joué un rôle décisif dans l’histoire du salut. C’est pourquoi ne craignons pas d’être petit, d’être insignifiant aux yeux du monde. Saint Joseph nous ouvre des chemins de vie. Ne cessons pas de prier Saint Joseph, car sa présence aimante et douce ne fait jamais défaut.

Le renoncement de Joseph : Existe-t-il un sacrifice plus grand que celui de Joseph en renonçant à Marie, son épouse ?
Avec son cœur, Joseph est en communion avec celui de Marie, car Marie lui avait été accordée en mariage (Matthieu 1:18). Lorsqu’il voit revenir Marie de chez Sainte Elisabeth, enceinte, il est plongé dans un paradoxe déchirant : avec son cœur, il constate que Marie est toujours la même, or elle est enceinte. Quel mystère !! Quel minuit de la foi pour Joseph ! D’autant que Marie, ne voulant pas devancer le Seigneur, ne lui donne aucune explication. Que fait Joseph ? Il choisit la fidélité au Père.
Le refus d’accueillir Joseph et Marie enceinte dans la salle d’hôtes : « Il n’y avait pas de place pour eux », Joseph et Marie vivent le rejet des pauvres et des petits. Joseph est doublement impacté, d’une part, dans son amour débordant pour Marie en Dieu et, d’autre part, dans sa mission de « gardien du rédempteur », dans sa paternité protectrice.
Que fait Joseph ? Il se laisse conduire par la sainte Providence et trouve une étable. Marie dépose Jésus dans une mangeoire, le berceau de notre humanité. Et la naissance de Jésus révèle à Joseph la sainteté de Marie : « Il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus » (Matthieu 1:24)
La fuite en Egypte (Matthieu 2:13) : Joseph est de nouveau plongé dans une grande souffrance. Il lui faut fuir en Egypte pour protéger Marie et son fils Jésus. La fureur d’Hérode, et la persécution qui s’en est suivie, plongent son cœur dans le mystère de l’injustice et de l’iniquité.
Que fait Joseph ? Il quitte sa maison et sa parenté en prenant avec lui ses trésors, Marie et Jésus, dans un abandon total et confiant dans l’amour du Père.
La prophétie de Syméon (Luc 2:35) : Syméon annonce à Marie qu’un glaive lui transpercera l’âme. On note que la prophétie est au futur, mais pour Joseph, elle est au présent. Ce glaive lui transperce déjà le cœur en pensant aux souffrances que sa très chère épouse va endurer.
Que fait Joseph ? Il demeure dans le silence du Père, adhérant de toute son âme à sa très sainte volonté.
Jésus reste au temple à Jérusalem tandis que Marie et Joseph sont en route vers Nazareth (Luc 41:50) : La mission de Joseph de gardien du rédempteur se trouve de nouveau mise en échec. Pendant 3 jours, Marie et Joseph cherchent Jésus dans une souffrance qui unit très profondément leurs cœurs : « Vois, ton père et moi, nous te cherchons tout angoissés ». La réponse de Jésus est a priori déroutante. Il faut indiquer que les traductions mentionnent « Pourquoi donc me cherchiez-vous ? », mais dans le grec littéral, le « pourquoi » est un « pour quoi », qui questionne Marie et Joseph sur la racine de leurs angoisses et élève leurs cœurs vers le Père.
Que fait Joseph ? Avec une immense douceur, il accepte de ne pas comprendre « ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait (Luc 2:50) ». Le Pape François écrira que « la vie spirituelle de Saint Joseph n’est pas un chemin qui explique, mais un chemin qui accueille ». Et la Sainte Famille se met en route vers Nazareth.

Jean-Pierre, un paroissien de Saint Leu Saint Gilles

Feuille de quinzaine n°530

Du dimanche 2 mars au dimanche 16 mars 2025

Dieu agit au cœur de notre paroisse

Chers frères et sœurs,

Le samedi 15 février dernier, notre paroisse Saint-Leu-Saint-Gilles a eu la joie d’accueillir la première soirée Dieu Agit de l’année 2025, organisée par le pôle mission du diocèse de Paris. Dans la continuité du bel élan du Congrès Mission 2024, cette soirée a rassemblé plus de 200 personnes, dont une cinquantaine venues directement de la rue Saint-Denis. Une belle image d’Église ouverte et accueillante, où chacun a pu trouver sa place.

Animée par les équipes de L’Escale, la soirée fut rythmée par des temps de louange, de prière et de fraternité. Sept binômes formés à la prière des frères ont accompagné 70 personnes, permettant à beaucoup de déposer leurs intentions et de vivre un moment fort d’écoute et d’intercession.
Ces instants de grâce ont permis à chacun de s’ouvrir davantage à l’action du Seigneur. Cette soirée a également été l’occasion de s’inscrire dans la tradition charismatique historique de notre paroisse.

De nombreux paroissiens étaient présents, et ce fut une belle opportunité de se rencontrer, d’échanger et de tisser des liens plus fraternels. Oui, Dieu agit dans notre communauté et au-delà, touchant les cœurs et renouvelant l’espérance. Que cette dynamique missionnaire continue de nous inspirer tout au long de l’année !

Dans la joie du Christ,

Diego de Brisoult,
bénévole du Pôle Mission

Feuille de quinzaine n°529

Du dimanche 16 février au dimanche 2 mars 2025

Qui veut être heureux ?

Connaissez vous quelqu’un qui n’aspire pas au bonheur, un bonheur qui le comblerait vraiment ?    
Evangile des Béatitudes: le pluriel de cet admirable mot nous pose déjà question.    
Notre société aime ce qui est multiforme, parfois au détriment d’une unité structurante. L’évangile de saint Luc (6) ne s’y trompe pas : dans le même ensemble, huit phrases différentes nous appellent au bonheur, ou nous évitent de nous en éloigner.  Le Seigneur y voit plus clair que nous dans le fond de notre cœur ! Il nous fait réfléchir sur notre aspiration au bonheur, et sur la nature de ce bonheur.
Si, pour certains, la formule « canap + télé » suffit  pour être heureux, l’évangile des Béatitudes ( à la suite du prophète Amos 6,4 : « secouez vous, bande de vautrés !! ») ne parle pas d’un petit confort rassurant, mais d’une réalité en  Dieu qui peut aussi concerner l’homme. Tout ce qui nous habite est évoqué : faim et soif durables, rires et larmes, haine et amour…  

 Ne nous méprenons pas non plus sur le mot « récompense ». L’homme n’est pas un petit animal bien dressé à qui un maître très supérieur donnerait une sucrerie quand il a bien obéi.
 L’homme et la femme sont faits à l’image de Dieu, pour librement rencontrer Dieu, et vivre avec lui dans une félicité qui ne connait pas de fin.

« Beatus vir ! :  heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des impies, mais qui se plait dans la loi du Seigneur … » ( Psaume 1). Les oratorios Beatus vir de Vivaldi ou de Mozart en donnent une somptueuse illustration.

Oui, heureux sommes nous : chacun peut bénéficier, ici et maintenant  d’une telle foi !
C’est dans cet esprit que deux personnes accueillies au mouvement « aux Captifs la Libération » ont demandé à recevoir le baptême.    

A. B. +

Feuille de quinzaine n°528

Du dimanche 2 février au dimanche 16 février 2025

Pour cet édito, nous sommes heureux de donner la parole au groupe « Accueil  » de Saint Leu.  

S’ACCUEILLIR LES UNS LES AUTRES

Yvonne : Le service d’accueil de la paroisse est le point d’entrée de tous ceux qui ne sont pas déjà dans le sérail d’où l’importance de cette mission. Mission d’évangélisation.
Les exhortations à s’accueillir les uns les autres sont très nombreuses dans la Bible.
Saint Paul, dans la lettre aux Romains nous dit : « Accueillez vous les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu ». (Rom 15,7). S’accueillir les uns les autres, c’est d’abord considérer que l’accueil est l’affaire de tous. Ce n’est pas réservé aux spécialistes… Pas besoin d’avoir le badge officiel pour se soucier de l’accueil.  L’écoute pastorale n’est pas seulement une affaire d’oreille, mais c’est tout autant une affaire de cœur. Une église qui accueille, sans aucune discrimination, est véritablement une Eglise du Christ, une Eglise de l’Evangile, une Eglise qui annonce l’Évangile.

Roselyne : L’accueil vous salue après un temps béni, plein de cadeaux de tous genres.
Allons vers la manifestation de Dieu : les trois dimanches de janvier font méditer trois épisodes de la vie du Christ ; la visite des rois mages, le baptême du Seigneur et les Noces de Cana.
L’étoile a conduit les mages vers le créateur, et ce jour, l’eau fut changée en vin aux Noces de Cana.
Le Christ a été baptisé dans le Jourdain pour nous sauver. Nous entendons l’Evangile des Noces de Cana.
Que cherche à révéler Jésus : ne serait-ce pas Lui le marié que le maître du repas reconnait à la fin.
Avec les Evangiles de Saint Luc n’oublions pas cette impulsion de départ.
Dieu se manifeste en entendant les extraits de l’Ecriture Sainte. Posons-nous la bonne question : Qui est Jésus ? Avant de nous demander ce que l’Evangile nous invite à faire.

Isabelle : L’Accueil avec un grand A, comme Amour…J’aime l’accueil parce qu’il m’apporte une paix intérieure qui me fait beaucoup de bien.Tous les jours d’accueil sont différents et l’on doit s’adapter, comme dans la vie.C’est un peu comme le chant en langues de l’Intercession du jeudi.
Chaque personne, chaque voix ne ressemble à aucune autre ; c’est un peu compliqué toutes ces voix si différentes mais au bout du compte, quelle si belle harmonie !

Erika : J’ajoute les fruits de mon expérience de l’accueil à Saint-Leu.
C’est un temps de disponibilité pour s’ouvrir davantage et d’écouter dans l’Esprit.
J’essaie de mettre ma vie au service dans la « posture du serviteur ».
Rendre grâce, qui nous a été donné dans la Présence réelle.
Rendre témoignage dans la rencontre et l’ouverture et essayer de favoriser l’épanouissement des engagements et les vocations ici à Saint-Leu.

Et les autres : Véronique, Yvonne, Marie-Carmen, Maria, Jean-Pierre, Luc et Paul Emmanuel….

L’équipe de bénévoles de l’accueil à Saint Leu

Feuille de quinzaine n°527

Du dimanche 19 janvier au dimanche 2 février 2025

Une année pour Espérer!

« Spes non confundit », « l’Espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5). Dans la Bulle Pontificale d’Indiction, le Pape François nous invite tous à une parole d’espérance, un chemin d’espérance, des signes d’espérance. Chacun est rejoint dans sa vie personnelle, son appartenance à l’Eglise, sa relation au monde : appel à la paix dans zones de conflit et les pays en guerre, pardon dans les familles et les paroisses, repentance et rédemption dans les communautés ecclésiales, remise des dettes ; attention aux pauvres, aux migrants, aux malades, aux détenus, aux enfants et aux personnes âgées ; soutien des jeunes dans leurs projets de vie ; partage des biens, souci de l’environnement ; unité des chrétiens…
Des rassemblements sont proposés selon les états de vie (familles, jeunes, ministères ordonnés, vie consacrée), les professions (sécurité, éducation, santé, pouvoirs publics, entreprise, justice), les engagements pastoraux (catéchèse, chorale, monde missionnaire, spiritualité mariale) et des propositions spécifiques (consolation, missionnaires de la Miséricorde), etc.
Toute personne est confrontée aux grandes interrogations posées à l’humanité, les questions de la mort, de la quête du bonheur, du sens de la vie.
« Tout le monde espère. L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien, bien qu’en ne sachant pas de quoi demain sera fait. L’imprévisibilité de l’avenir suscite des sentiments parfois contradictoires : de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, de la certitude au doute. Nous rencontrons souvent des personnes découragées qui regardent l’avenir avec scepticisme et pessimisme, comme si rien ne pouvait leur apporter le bonheur…La Parole de Dieu nous aide à en trouver les raisons.
« Nous, en revanche, en vertu de l’espérance dans laquelle nous avons été sauvés, en regardant le temps qui passe, nous avons la certitude que l’histoire de l’humanité, et celle de chacun, ne se dirige pas vers une impasse ou un abîme obscur, mais qu’elle s’oriente vers la rencontre avec le Seigneur de gloire. Vivons donc dans l’attente de son retour et dans l’espérance de vivre pour toujours en Lui. C’est dans cet esprit que nous faisons nôtre l’émouvante invocation des premiers chrétiens, par laquelle se termine l’Écriture Sainte : « Viens, Seigneur Jésus ! » ( Ap 22, 20).
Les portes saintes viennent d’être grandes ouvertes à Rome et la démarche jubilaire est également proposée dans des Basiliques parisiennes « pour offrir l’expérience vivante de l’amour de Dieu qui suscite dans le cœur l’espérance certaine du salut dans le Christ ». L’indulgence plénière est proposée de manière individuelle ou communautaire sous les trois modes des pèlerinages, au cours des visites à un lieu sacré et dans les œuvres de miséricorde et de pénitence.
Le Saint Père a récemment invité les responsables du Congrès mission (expérimenté dans notre Eglise lors du dernier week-end de septembre) « à ne jamais craindre de “sortir“ ». Porter l’espérance signifie « aller là où les hommes et les femmes vivent leurs joies et leurs peines ». Etre missionnaire, « c’est se laisser bousculer par l’Esprit Saint ». « Etre pèlerins signifie marcher ensemble dans l’Eglise, mais aussi avoir le courage de sortir, d’aller à la rencontre des autres. Et porter l’espérance, c’est offrir au monde une parole vivante, une parole enracinée dans l’Evangile, porter la Joie de l’Evangile ». Cette espérance qui réside dans le Christ « ne nous appartient pas », « Elle est un don à partager, une lumière à transmettre ».
Solidement ancrés au Seigneur, notre Église peut ouvrir ses portes et nous pouvons sortir pour répondre aux appels de l’extérieur.

Christelle SIMON, vice-présidente du Conseil Pastoral