Feuille de quinzaine n°506

Du dimanche 28 janvier au dimanche 11 février 2024

Le temps Ordinaire

Nous voici rentrés depuis trois dimanches dans le temps liturgique « ordinaire ». « Ordinaire » ? cela signifie que nous ne fêtons pas d’évènement particulier de la vie de Jésus et que ce temps n’est marqué d’aucune préparation spécifique à une grande fête comme l’Avent pour la fête de Noël, le Carême pour la fête de Pâques ou encore le temps pascal entre Pâques et Pentecôte…et d’autres temps encore… un temps de rien, mais de tout, mais de tout ce qui fait notre quotidien, notre vie au quotidien. La Vie dont la couleur symbolique est le vert, le vert des vêtements liturgiques de ce temps.
En ce temps ordinaire, le premier chapitre de l’évangile de Marc, nous fait cheminer avec Jésus dans son quotidien ; nous le voyons  partir pour la Galilée proclamer l’évangile de Dieu ( Marc 1, 15) ; nous le voyons choisir ses compagnons et enseigner dans la synagogue de Capharnaüm. Puis, nous le voyons « à l’œuvre » : Il guérit les malades, délivre des démons : et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Evangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons. (Mc 1, 39)

Ce temps ordinaire, n’est-il pas le nôtre ? N’est-il pas le temps de la banalité de nos vies ? Mais aussi le temps des réalités insoutenables comme les guerres qui se déroulent sur la terre de Jésus mais aussi ailleurs  dans le monde…

En ce temps là, Jésus guérit les malades, les possédés …. et maintenant ? Ne sommes nous pas nous-mêmes malades ou possédés ou tout simplement frileux de nous aventurer là où le Christ veut nous mener, frileux de le suivre ? Nous guérit-Il encore ? Désirons-nous guérir ? Allons-nous, nous aussi, à sa suite, attirés par sa prédication et ses actions ? Sommes-nous des artisans de paix comme Lui-même l’a été et l’a demandé ?
Ce temps « ordinaire » nous permet d’être au quotidien avec Jésus comme ses disciples l’ont été avant nous : la vie de tous les jours, avant les grands évènements, la mise en pratique de son enseignement. Le temps liturgique est bien rythmé, équilibré tout au long de l’année, pour nous ressourcer entre deux temps forts que nous pouvons alors vivre pleinement.
Que ce temps « Ordinaire » nous donne l’occasion d’être à l’écoute de ce quotidien de Jésus, de mieux réfléchir à toutes ses actions pour nous ; qu’en vivant pleinement ce temps « ordinaire » nous soyons prêts à Le suivre, et à vivre le prochain temps liturgique qu’est le Carême et qui arrive bientôt.
Finalement, ce temps « Ordinaire » ne l’est pas tant que cela : c’est autour du Christ et par le Christ que se bâtit notre vie personnelle et celle de l’église, par l’écoute de son enseignement quotidien et par la prière, plus que jamais nécessaire. Et cela, c’est plus qu’ordinaire !

Mady Bédarrides
Membre du conseil pastoral

Feuille de quinzaine n°505

Du dimanche 14 janvier au dimanche 28 janvier 2024

L’an nouveau : Entendre et accueillir L’INOUÏ de DIEU

Toute l’histoire judéo-chrétienne est remplie de ces évènements inouïs, retracés dans toute la Bible.
La marche du peuple d’Israël dans le Premier Testament est une traversée continue, répétée d’épreuves transformantes.

A Noël, nous fêtons un nouveau-né et tout au long de cette année liturgique, nous allons méditer la vie de Jésus parmi les hommes, « un pur évènement ».

Comment aujourd’hui nous laisser éclairer par le chemin du Christ, par le mystère de sa naissance, de sa vie, de sa mort et laisser advenir le renouveau dans nos chemins personnels et ecclésiaux ?

L’inouï n’est pas l’extraordinaire mais le non-entendu de l’ordinaire. Il rapproche de la réalité, de ce qui est. Il s’agit de réinvestir tout ce qui a été donné, sans qu’il soit lié dans ce qui est contenu, dans ce qui a précédé. Le chemin qui va naître, est au risque de la disparition et de pertes. Il permet un accomplissement.

L’Ad-venir survient de la transformation née dans la traversée. L’épreuve transforme en ce qu’elle est un lieu de vérité et permet de faire le jour sur les cœurs et les comportements. Elle suscite des alliances hors du camp, fait sortir de l’entre-soi et aller vers d’autres chemins possibles. Elle suscite créativité et ingéniosité. L’issue du processus est toujours inconnue.

Dieu soutient la traversée de l’épreuve, éloigne la peur de la mort et rend possible la sortie.

La transformation pascale permet l’ouverture de chemins inattendus, des chemins vers la VIE.

Quelques jalons pour notre marche ensemble :

-Transformation par Les Sacrements « don de Dieu, source de vie éternelle, source de vie fraternelle », en reprenant les mots de notre vicaire général, Mgr Emmanuel Tois, à propos de la démarche pastorale diocésaine demandée par l’Archevêque de Paris, sur la base de catéchèses dans une perspective missionnaire.

-Transformation par La Parole de Dieu, performative, créatrice, vivante. Le dimanche de la Parole célébré cette quinzaine nous rappelle que le Christ Verbe transforme la terre et l’humanité.

-Transformation par La Prière, thème choisi par notre Pape pour cette année précédant le Jubilé de 2025, afin de remettre au centre la relation profonde avec le Seigneur.

-Transformation par le programme des Holygames des JO, pour vivre des jeux saints, solidaires et missionnaires.

La première annonce, l’annonce du kérygme (foi en Jésus-Christ) et la mission d’évangélisation sont toujours d’actualité pour les disciples en chemin.

Laissons-nous travailler par ce kérygme transformant et l’annonce inouïe du don de Dieu.

Le changement actuel de la société entraîne une nouvelle phase de l’histoire de l’Église et de nos communautés, pour rendre l’Esprit de Dieu présent dans toutes les brèches et les fractures actuelles et transformer le monde pour le rendre conforme à l’Evangile.

A la suite de la petite Thérèse de Lisieux, ayons confiance en participant aux transformations qui sont à l’œuvre aujourd’hui, car Aujourd’hui est radicalement nouveau.

Le renouveau de nos cœurs entraîne le renouveau de l’Eglise qui entraîne le renouveau du monde.

L’Inouï est divin, l’INOUÏ EST DIEU !

Christelle SIMON, Vice-présidente Conseil Pastoral

Le repas de Noël

Cette année, en raison des travaux de cuisine à Saint Leu, un chocolat chaud avec buffet a tout de même été possible le soir du 24 décembre : merci aux organisatrices !

Le repas de Noël du 25 a eu lieu chez nos voisins, amis et frères à Saint Merry, rue saint Martin, avec la communauté Sant Eggidio (photo ci jointe)

Une belle équipe de Saint Leu y a participé et garde un merveilleux souvenir de cette remarquable organisation pour plusieurs centaines de personnes isolées.

L’ occasion nous a été donnée de vivre ce repas en doyenné !