Feuille de quinzaine n°515

Du dimanche 2 juin au dimanche 16 juin 2024

COMME S’ IL EN PLEUVAIT…

Ces fêtes solennelles en cascade nous permettent de vivre plusieurs réalités .
D’abord : une joie profonde, dont notre monde a tant besoin, dans ces périodes d’inquiétude, de conflits, d’oppositions violentes…
Chaque solennité nous dévoile un aspect de cette joie, spécifiquement chrétienne. 
Pâques : la joie tranquille du Ressuscité, discrète presque. Avec le tombeau vide, les linges mortuaires pliés, le secret confié par les anges aux femmes, puis aux disciples.                           
L’Ascension, cet élan vers le haut, accompagné d’une promesse : le don de l’Esprit Saint.                 
Pentecôte, avec cette effusion de l’Esprit, et l’unité dans la diversité des langues.                                            
La Trinité, le mystère de ce Dieu unique présent en trois personnes distinctes : Père, Fils, Esprit Saint. 
Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ : qui nous introduit d’avantage dans  la communion au Christ et à l’unité de son Eglise.

Ces fêtes réjouissantes nous confortent également contre les tentations d’idolâtrie. Ces tentations les plus courantes sont, bien entendu, celles du consumérisme effréné, ou de se croire les rois du monde, dans les domaines économiques ou politiques, dans les grands enjeux sociétaux, où les plus fragiles sont si vite oubliés…                                         
Existent aussi les tentations de porter un regard sur Dieu qui n’est pas juste, c’est-à-dire pas ajusté à ce qu’il est vraiment, et ce qu’il nous révèle sur lui-même.
Ce Dieu qui se révèle à nous n’est pas seulement ce Dieu unique qui met facilement à bas les divinités de pacotille que nous nous construisons et dont l’humanité s’encombre si souvent, sous des formes et des appellations variées…                                                                                                                         
Ce Dieu est aussi celui qui rend caduques et vaines les querelles entre les hommes, et les fausses valeurs du monde. Saint Augustin (5ème siècle) nous dit, à propos de ces fausses valeurs : « plus on les pleure, moins elles méritent d’être pleurées, et moins on pleure sur elles, plus elles méritent d’être pleurées !!». (Les Confessions »). 
Ce Dieu nous permet d’avancer dans ce monde, tel qu’il est, avec, dans le cœur,
« cette immense joie, que nul ne pourra nous ravir » (Jean 16,22).                                                                                                
Dans une belle et joyeuse unité liturgique, nous pouvons dire ensemble :
«  Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce, j’invoquerai le nom du Seigneur ;
 je tiendrai ma promesse au Seigneur, devant tout son peuple » ( Ps 115, du dimanche 2 juin).

A.B.+                                                                                                                                      


Un prochain Edito sera rédigé par le Père Etienne Grenet, chargé par l’Archevêque du Pôle Mission. (à Saint Leu : « l’Escale », « la vie dans l’Esprit », « Laudato Si »…)