Feuille de quinzaine n°503

Du dimanche 17 décembre au dimanche 31 décembre 2023

Offrons-nous au Père du plus profond du cœur…

Dieu le Père Tout Puissant, dans sa miséricorde infinie pour tous les hommes, nous a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.

Il invite chacun, à croire en Jésus, Son Fils, l’Envoyé de Dieu : pour être sauvé par Son entremise, pour commencer à vivre de Sa vie qui est vie éternelle, pour gagner la vie éternelle, pour venir à la lumière, pour que des fleuves d’eau vive coulent du sein de celui qui croit en Lui.

A l’approche de Noël, où nous fêterons la naissance de Jésus qui se donne entièrement à nous dans la sainte Eucharistie, offrons à Dieu, en retour, notre personne de tout notre cœur et de toute notre âme, abandonnons-nous sans réserve à son entière volonté pour acquérir la grâce de la liberté intérieure.

Oblation volontaire de nous-mêmes entre les mains de Dieu, comme une hostie pure et sainte.

Alors nous aurons : « Un cœur nouveau et un esprit nouveau ». Un cœur pour aimer comme Lui nous aime. Un esprit qui priera en nous Son Père en l’appelant Abba, Père. Nous deviendrons alors des témoins de la Lumière car Il est Lui-même la « Lumière venue dans le monde ».

La Vierge Marie attend notre prière ; demandons- lui sans crainte, comme un enfant à sa mère, avec cette même confiance, toutes les grâces dont nous avons besoin.

Sainte Vierge Marie, ô ma mère, obtenez-moi et au monde entier d’écouter la parole de Dieu et de la mettre en pratique. Nous serons ainsi pour Jésus, sa mère et ses frères. (cf. Lc 8,21)

Saint et joyeux Noël ! Et que nous ne relâchions point dans l’exercice de la prière.

Sigrid Abi Acar
Responsable du groupe Saint-Michel à l’église Saint-Leu/Saint-Gilles

Feuille de quinzaine n°502

Du dimanche 3 décembre au dimanche 17 décembre 2023

« Veillez, soyez prêts »

Les feuilles qui jaunissent et tombent annoncent la fin de l’automne. La fraîcheur de la journée, le soir qui tombe trop tôt nous font déjà penser à ce temps hivernal qui approche et nous obligent à nous recouvrir davantage.

La liturgie nous fait entrer dans ce temps de l’Avent qui nous mène effectivement à la fête de la Nativité. Et nous nous préparons à cette belle fête de Noël. Mais pour rester toujours dans l’ambiance de cette fête chrétienne, il faut avoir la vigilance et la prudence. Le Christ, le Roi de l’univers nous le rappelle quand il dit à ses auditeurs : « Veillez car vous ne savez quand vient le Seigneur. » (Mc 13,36).

Certes, la déception, la peur, le doute nous envahissent mais toutes ces réalités ne devront pas éteindre notre espérance, notre persévérance et notre vigilance. Si parfois elles nous tentent, faisons comme l’arbre qui perd ses feuilles chaque année mais qui reste toujours debout en attendant les jours meilleurs. Alors nous accomplissons facilement notre journée avec joie et courage si nous nous appuyons sur la parole de Dieu.

En d’autres termes « veiller » pourrait nous signifier aussi « avancer, continuer ». La vie continue toujours, notre marche ne s’arrête pas là. Nous devons agir et faire des défis pour l’avenir en attendant le retour du maître de la maison. Il y a tant de belles choses qui nous attendent car l’expérience disait Confucius est une bougie qui n’éclaire que celui qui la porte. Et chaque instant de la vie est une opportunité qui nous fait avancer vers la vraie lumière que nous allons fêter bientôt.

Alors, ne ratons pas ces belles occasions qui passent devant nous !

Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°501

Du dimanche 19 novembre au dimanche 3 décembre 2023

VIIe JOURNÉE MONDIALE DES PAUVRES
« Ne détourne ton visage d’aucun pauvre »
 (Tb 4, 7) extrait du message François

« La Journée Mondiale des Pauvres, signe fécond de la miséricorde du Père, a lieu pour la septième fois afin de soutenir la marche de nos communautés. C’est un rendez-vous que l’Église enracine progressivement dans sa pastorale, pour découvrir toujours mieux le contenu central de l’Évangile. Chaque jour, nous sommes engagés dans l’accueil des pauvres, mais cela ne suffit pas. Un fleuve de pauvreté traverse nos villes et devient toujours plus grand jusqu’à déborder ; ce fleuve semble nous submerger si bien que le cri des frères et sœurs demandant de l’aide, du soutien et de la solidarité s’élève de plus en plus fort. C’est pourquoi, le dimanche qui précède la fête de Jésus Christ Roi de l’Univers, nous nous retrouvons autour de sa Table pour recevoir à nouveau de Lui le don et l’engagement de vivre la pauvreté et de servir les pauvres………..
« . Les pauvres sont des personnes, ils ont des visages, des histoires, des cœurs et des âmes. Ce sont des frères et des sœurs avec leurs mérites et leurs défauts, comme tout le monde, et il est important d’entrer dans une relation personnelle avec chacun d’entre eux.  « Que notre attention envers les pauvres soit toujours marquée par le réalisme évangélique. Le partage doit correspondre aux besoins concrets de l’autre, pas pour me débarrasser du superflu. Ici aussi, il faut du discernement, sous la conduite de l’Esprit Saint, pour reconnaître les véritables besoins de nos frères et non nos propres aspirations. Ce dont ils ont certainement besoin de toute urgence, c’est de notre humanité, de notre cœur ouvert à l’amour. N’oublions pas : « Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, à prêter notre voix à leurs causes, mais aussi à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux » La foi nous enseigne que tout pauvre est un enfant de Dieu et que le Christ est présent en lui : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

Le message du PAPE FRANCOIS me fait penser à Philippe Dupagne que plusieurs ont connu à la paroisse et aux captifs la libération. Je choisis de vous partager quelques passages de son témoignage après de nombreuses années à la rue il nous partage son chemin de vie. Philippe après une vie bien remplie avec un cœur généreux est décédé la semaine dernière. « Le Père Giros avait une idée très précise sur le rôle social de l’église. Pour lui, l’église devait s’ouvrir vers l’autre et non l’autre vers l’église. Avec les problèmes mais aussi les bonheurs que cela supposait. Il a instauré les prières de rue. C’était des moments privilégiés de rencontre et de partage entre les gens de la paroisse et les SDF qui étaient totalement intégrés comme faisant partie de la paroisse. Après la mort de Patrick, l’ambiance est demeurée, elle s’est même amplifiée. Selon mon expérience, la paroisse de Saint-Leu s’est ouverte de plus en plus vers les gens qui n’ont pas de toit »

« On ne sort pas de la rue tant qu’on n’est pas prêt. » Il y a beaucoup d’addictions dans la rue, à la drogue, à l’alcool, il ne faut pas se le cacher. Moi j’ai eu la chance de ne jamais toucher à ça. C’est ce qui m’a permis de m’en sortir. Aujourd’hui j’ai un logement, je fais du bénévolat, je me suis intégré à la paroisse avec une perspective d’évolution diaconale. Ma sortie de la rue remonte à seulement 3 ans. Je ne rejette pas ces années, mais j’ai franchi un cap. Je m’aperçois que ce que le père Patrick me disait, toutes les petites graines qu’il semait chaque jour en moi, tout ça a fini par germer. On ne sort pas de la rue tant qu’on n’est pas prêt. Les bénévoles des Captifs savent cela. Ils sont simplement à l’écoute, ils ne nous poussent pas. Ils viennent les mains vides, avec ce qu’ils sont, leur personnalité. Les mains vides mais remplies de tout ce que le Seigneur peut donner. L’essentiel, c’est la relation de personne à personne. Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on apporte, mais qui on est.

Il nous apprenait cela aussi : à aller toujours de l’avant sans jamais s’arrêter. Même si on a atteint son but, il faut tout de même continuer. Ça ne sert à rien de regarder en arrière, ni ce qui se passe aujourd’hui. L’essentiel, c’est demain, car demain est fait d’aujourd’hui et d’hier. » Je pense souvent à la phrase de l’Abbe Pierre « il faut toujours laisser un carreau de cassé pour entendre la clameur des pauvres » Je souhaite avec un même cœur ; Paroissiens, membres de captifs la libération d’entendre les cris des pauvres de la rue st Denis  et de les accueillir

Sœur SOLANGE 

Feuille de quinzaine n°500

Du dimanche 5 novembre au dimanche 19 novembre 2023

L’exposition sur le Saint Sépulcre nous quitte, et poursuit sa route vers d’autres paroisses …

Elle nous accompagnés depuis plusieurs semaines, en nous consolant un peu de ne pouvoir nous rendre en Terre Sainte. Sainte terre déchirée à nouveau par ces attaques épouvantables dont personne ne peut entrevoir la fin…

Au milieu de tant de déclarations et de nos questionnements,  la parole de Dieu est d’une grande sagesse, dans le 1er Testament, comme dans le second. Ces jours-ci nous recevons avec profit dans la liturgie la lettre aux Romains. Saint Paul, particulièrement dans les chapitres 9, 10 et 11  nous permet de comprendre l’histoire du Salut, et la place de tous les hommes dans le cœur de Dieu,  ici et maintenant.

 Chacun pourra reprendre avec fruit la lettre de saint Paul aux Romains, et cette approche du Pape Jean Paul II. N’oublions pas qu’il est saint ( canonisation le 27 avril 2014) , ce qui, en ce mois de novembre marqué par la fête de la Toussaint et la prière pour les défunts, nous ouvre de larges perspectives ! 

« Le témoignage courageux de la foi devrait caractériser la proclamation et la réalisation du dessein salvifique de Dieu en faveur de l’humanité toute entière. Promouvoir une condition humaine plus conforme au dessein de Dieu indique l’urgence de cet engagement commun pour rétablir la paix et la justice sociale. Reconnaissants la Seigneurie de Dieu sur tout le créé, en particulier sur la terre, les croyants sont appelés à traduire leur Foi dans un engagement concret, afin de protéger la sacralité de la vie humaine sous toutes ses formes et défendre la dignité de chaque frère et sœur.

 L’Eglise puise à la richesse du 1er Testament, dans la liturgie des Heures, la liturgie de la Parole et même la structure des prières eucharistiques. Le 1er Testament acquiert pleinement son sens à la lumière de l’Evangile  et contient des promesses qui s’accomplissent en Jésus. N’est-ce pas cette lecture actualisée faite par Jésus, qui allume « le cœur au-dedans » des disciples d’Emmaüs, en leur permettant de reconnaître le Ressuscité alors qu’il fractionnait le pain ? (Luc 24,32).

 Le souvenir des faits tristes et tragiques du passé peut ouvrir la voie  à un sens de fraternité renouvelé, fruit de la grâce de Dieu.  Qu’un dialogue sincère contribue à créer une nouvelle civilisation, fondée sur l’unique Dieu saint et miséricordieux, et qui soit promotrice d’une humanité réconciliée dans l’amour ». Audience 1999.   

A bon entendeur…!                                                                                                                    

A.B. +