Feuille de quinzaine n°535

Du dimanche 11 mai au dimanche 25 mai 2025

« Nouveaux visages »

La lumière du Christ ressuscité rayonne sur le visage du Pape Léon XIV.. et sur celui du nouveau curé !
La proximité de ma prochaine paroisse, Saint Paul Saint Louis, avec Saint Leu Saint Gilles me laissera toujours attentif au devenir de ce lieu tellement attachant ! Une église, qui avait du mal à s’appeler « paroisse » et  lui préférait le nom de « communauté ». Ce qui traduit fort bien toutes ces années de vie fraternelle, autour d’une mission d’accueil et de prière. Les groupes fort divers, et tellement fidèles à cette mission reçue dans les années 1970, avec les Sœurs Dominicaines, les Soeurs du Père de Foucauld et les Frères Trinitaires ne font pas oublier tout ce qui s’est passé à Saint Leu Saint Gilles…. depuis le 14eme siècle ! En temps heureux de foi profonde,  comme en périodes terribles de violences destructrices liées aux vicissitudes de l’Histoire.
Grande dévotion et soucis de la santé des enfants, comme l’atteste cette archiconfrérie médiévale, créé « pour la conservation des jeunes enfants et leur persévérance chrétienne ». Cette préoccupation de la santé tant physique que spirituelle se retrouve dans les siècles suivants, avec les chevaliers et dames de l’Ordre équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem au 19eme siècle, oeuvrant pour la Terre Sainte ; avec l’association « aux captifs la libération » en 1980, et très  récemment avec le Pôle Mission du diocèse de Paris. Sans oublier nos amis orthodoxes : en vénérant sainte Hélène, ils manifestent cet amour du Seigneur qui irradie dans la liturgie !
Un nouveau tournant s’amorce maintenant pour Saint Leu Saint Gilles, avec cette orientation concertée de notre Archevêque, entouré de toute une équipe synodale, pour préparer l’avenir de ce Paris qui évolue si vite. Population spécifique du centre de la capitale, nouvelles opportunités, détresses apparentes ou cachées, soif de fraternité, de prière et d’évangélisation…le chantier est vaste.  Et le lien avec Saint Eustache si proche sera bénéfique pour l’avenir !
Avec le cher père Odon, avec qui j’ai été très heureux de vivre ces années, et à qui je laisse les lignes qui suivent, nous souhaitons la bienvenue à la nouvelle équipe de prêtres, et les assurons de notre prière fraternelle. Certains ont déjà rencontré le nouveau curé, et l’apprécient beaucoup !!  
A.B.+

Au terme de ma mission à Saint Leu, je rends grâce au Bon Dieu pour ces moments fraternels que nous avons vécus ensemble. Je tiens à remercier toute l’équipe de la paroisse, notamment le Père Bancon qui m’a appris tant de choses concernant la vie et la fraternité paroissiale.
Pour toutes vos attentes auxquelles je n’arrivais pas à répondre, je vous demande pardon.
Pour tout ce que vous m’avez donné, je vous redis encore « merci ». Que le Seigneur accompagne chacun d’entre nous dans sa mission.   
Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°534

Du dimanche 27 avril au dimanche 11 mai 2025

« Grande action de grâce pour tout ce que notre cher Pape François nous aura apporté ! »

Oui, rendons grâce au Seigneur pour ce pontificat qui nous aura tous surpris un jour ou l’autre… Déclarations fracassantes, gestes inhabituels, prises de positions déconcertantes : la proximité et le naturel du Pape François nous manquent déjà… 

 Entre « Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable » et « Retenons-nous la foi comme un compte en banque, ou savons-nous la partager ? », certains trouvent que l’écart est grand, ou bien que le Pape est adepte du grand écart… 

Ce Pape «dit des périphéries » ( «  nous avons une seule brebis.. mais il en manque 99 !! ») est aussi celui de la prière ( «  le premier devoir de la vie est la prière;  pas comme des perroquets, mais la prière faite avec le cœur »).
«  Dieu nous demande de lui être fidèles. Je vous demande d’êtres révolutionnaires et d’aller à contre-courant »

Plusieurs regretteront telles attitudes trop ouvertes envers certains, ou bien des fermetures sur tels sujets…

Le Pape François nous a certainement permis, par toute sa vie et par la nôtre,  de méditer une fois encore sur l’inépuisable parabole du fils prodigue ( Lc 15).           
Il fût ce père généreux, les bras grand ouverts pour accueillir le fils égaré, il sût prodiguer ce conseil avisé, riche aussi en miséricorde, envers le fils aîné quelque peu jaloux du plus jeune !

Nous sommes surpris par ce départ, qui nous laisse momentanément sans Pape, comme on reste sans voix…                                                                                                      
En ce temps pascal, dans cette proximité du mois de Marie, sommes-nous vraiment prêts, à accueillir, avec toute l’Eglise, la joie du Ressuscité ? 

A.B.+

Feuille de quinzaine n°533

Du dimanche 13 avril au dimanche 27 avril 2025

« Rameaux en mains, formez vos cortèges, jusqu’auprès de l’Autel du Seigneur»

Le dimanche des Rameaux connu sous l’appellation « l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem » nous ouvre la Semaine Sainte qui chaque année précède les fêtes pascales, et nous fait entrer peu à peu dans ce grand mystère de la vie chrétienne.

Nous pouvons déjà acclamer avec l’Eglise « béni soit celui qui a vaincu la mort, celui qui nous a sauvés par sa mort », car la Pâques du Seigneur est une grande joie pour la terre entière. Même si l’homme a très vite réclamé « crucifie-le » (Mc 15,13), même si l’être humain n’arrive pas à comprendre complètement cet amour de Dieu, Jésus entraîne toujours avec lui ses frères et sœurs bien aimés. Cela signifie que par sa mort et sa Résurrection, le Christ nous fait participer à sa victoire.

Cette merveille de Dieu nous encourage à supporter le poids du jour, à endurer les épreuves de la vie et à faire rayonner partout la paix et l’amour qui viennent d’en haut, puisque ceux qui croient en lui possèdent au fond d’eux-mêmes la Résurrection du Christ, comme nous l’a dit Saint Paul : « si nous mourons avec Lui, avec Lui nous vivrons » (2 Tm 2,11).
Malgré nos limites, laissons rayonner dans nos vies cette lumière du Christ qui oriente nos pas vers Dieu. En ce moment où le cœur de l’homme est rempli de soucis et d’inquiétudes, nous devons être les témoins vivants de la joie pascale, c’est-à-dire vivre en ressuscités.

Le monde d’aujourd’hui a du mal à accepter et à comprendre le beau message de la Résurrection du Christ. Alors c’est à nous de montrer par notre propre vie qu’elle est là, parmi nous, et qu’elle habite notre cœur. La mission de chaque baptisé consiste donc à aider ses frères et sœurs dans le Christ à trouver cette réalité spirituelle qui se cache derrière notre réalité humaine.

Avec Marie, Mère de l’Espérance, osons nous lancer un grand défi : montrer le courage là où il y la déceptionpartager la paix là où règne la violence et de semer l’amour là où persiste la haine.
C’est ainsi que tous pourront chanter l’Alléluia des gens sauvésl’Alléluia des gens victorieuxl’Alléluia des gens heureux.

Bonne route avec le Ressuscité.

Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°532

Du dimanche 30 mars au dimanche 13 avril 2025

« Un coup de tonnerre très doux »

Voilà comment plusieurs auteurs spirituels ont qualifié l’Annonciation, célébrée il y a peu.
Généralement en plein Carême, cette belle fête de la Vierge Marie nous offre une pause dans la liturgie et la vie quotidienne. Gloria, chants joyeux.. …et, pourquoi pas, un bon dessert ce jour là  ?!!

Un « coup de tonnerre très doux ». L’irruption de la volonté du ciel sur la terre, avec la  délicate prévenance du Seigneur: un ange vient saluer une créature de Dieu. Jusque-là nous étions habitués à l’inverse : comme Moïse au Buisson ardent  ( Exode 3) les hommes s’inclinaient devant Dieu, en grand respect, ou sous l’influence d’une noble crainte.

Chez saint Luc, des traditions de représentation de notre scène peuvent varier : avec l’éclairage des jésuites, Marie a été montrée assise, marquant sa capacité de réflexion et de choix libre avant de donner sa réponse. Agenouillée, sous l’influence de courants jansénistes plus austères, Marie traduit son respect et son obéissance devant la volonté de Dieu.                                                             
L’Ecriture  nous en laisse une libre interprétation.

La référence à Jean Baptiste « le 6eme mois de sa conception ») nous éclaire sur la nouveauté de l’Annonciation. La naissance du cousin de Jésus  fût annoncée solennellement au Temple de Jérusalem, à un notable, prêtre bien identifié ( Luc 1,8+). Celle de la naissance de Dieu lui-même se fait auprès d’une femme, dans une bourgade dont le premier Testament ne parle pas, et dont on dira  longtemps avec dédain : Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ? ». ( Jn 1,46).

Même si la joie est au rendez-vous ( « Réjouis-toi » Luc 1,28), la décapitation de Jean Baptiste, le sacrifice de Jésus sur la Croix sont donc sous-jacents à cette scène mariale, que nous pourrions trouver bien éloignée du sens de notre Carême. Et la Vierge Marie n’est-elle pas un modèle, humble mais éclatant, sans doute le plus parfait, de ces trois orientations qui nous préparent à Pâques : prière, jeûne et charité ?

Oui, Dieu se révèle vraiment où, quand, et à qui il veut !

Prions ensemble, en Eglise, pour que ce temps de grâce permette au plus grand nombre de connaître ce Dieu qui se révèle à nous.

A.B.+

Feuille de quinzaine n°531

Du dimanche 16 mars au dimanche 30 mars 2025

Saint Joseph

Les écrits des Papes et des docteurs de l’Eglise nous présentent Saint Joseph en tant que dépositaire du mystère de Dieu, un homme juste, l’époux de Marie, le gardien du rédempteur, l’ombre du Père, un artisan, le saint patron de l’Eglise Catholique comme, gardien, protecteur et soutien de l’évangélisation, le saint patron des travailleurs, le saint patron de la bonne mort, présent dans le canon romain et dans les prières eucharistiques à chaque messe.

Cinq moments de vie de Saint Joseph nous montrent comment par sa présence active et plongée dans le silence du Père, il traverse les difficultés de la vie. C’est cette vie cachée de Saint Joseph qui a joué un rôle décisif dans l’histoire du salut. C’est pourquoi ne craignons pas d’être petit, d’être insignifiant aux yeux du monde. Saint Joseph nous ouvre des chemins de vie. Ne cessons pas de prier Saint Joseph, car sa présence aimante et douce ne fait jamais défaut.

Le renoncement de Joseph : Existe-t-il un sacrifice plus grand que celui de Joseph en renonçant à Marie, son épouse ?
Avec son cœur, Joseph est en communion avec celui de Marie, car Marie lui avait été accordée en mariage (Matthieu 1:18). Lorsqu’il voit revenir Marie de chez Sainte Elisabeth, enceinte, il est plongé dans un paradoxe déchirant : avec son cœur, il constate que Marie est toujours la même, or elle est enceinte. Quel mystère !! Quel minuit de la foi pour Joseph ! D’autant que Marie, ne voulant pas devancer le Seigneur, ne lui donne aucune explication. Que fait Joseph ? Il choisit la fidélité au Père.
Le refus d’accueillir Joseph et Marie enceinte dans la salle d’hôtes : « Il n’y avait pas de place pour eux », Joseph et Marie vivent le rejet des pauvres et des petits. Joseph est doublement impacté, d’une part, dans son amour débordant pour Marie en Dieu et, d’autre part, dans sa mission de « gardien du rédempteur », dans sa paternité protectrice.
Que fait Joseph ? Il se laisse conduire par la sainte Providence et trouve une étable. Marie dépose Jésus dans une mangeoire, le berceau de notre humanité. Et la naissance de Jésus révèle à Joseph la sainteté de Marie : « Il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus » (Matthieu 1:24)
La fuite en Egypte (Matthieu 2:13) : Joseph est de nouveau plongé dans une grande souffrance. Il lui faut fuir en Egypte pour protéger Marie et son fils Jésus. La fureur d’Hérode, et la persécution qui s’en est suivie, plongent son cœur dans le mystère de l’injustice et de l’iniquité.
Que fait Joseph ? Il quitte sa maison et sa parenté en prenant avec lui ses trésors, Marie et Jésus, dans un abandon total et confiant dans l’amour du Père.
La prophétie de Syméon (Luc 2:35) : Syméon annonce à Marie qu’un glaive lui transpercera l’âme. On note que la prophétie est au futur, mais pour Joseph, elle est au présent. Ce glaive lui transperce déjà le cœur en pensant aux souffrances que sa très chère épouse va endurer.
Que fait Joseph ? Il demeure dans le silence du Père, adhérant de toute son âme à sa très sainte volonté.
Jésus reste au temple à Jérusalem tandis que Marie et Joseph sont en route vers Nazareth (Luc 41:50) : La mission de Joseph de gardien du rédempteur se trouve de nouveau mise en échec. Pendant 3 jours, Marie et Joseph cherchent Jésus dans une souffrance qui unit très profondément leurs cœurs : « Vois, ton père et moi, nous te cherchons tout angoissés ». La réponse de Jésus est a priori déroutante. Il faut indiquer que les traductions mentionnent « Pourquoi donc me cherchiez-vous ? », mais dans le grec littéral, le « pourquoi » est un « pour quoi », qui questionne Marie et Joseph sur la racine de leurs angoisses et élève leurs cœurs vers le Père.
Que fait Joseph ? Avec une immense douceur, il accepte de ne pas comprendre « ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait (Luc 2:50) ». Le Pape François écrira que « la vie spirituelle de Saint Joseph n’est pas un chemin qui explique, mais un chemin qui accueille ». Et la Sainte Famille se met en route vers Nazareth.

Jean-Pierre, un paroissien de Saint Leu Saint Gilles

Feuille de quinzaine n°530

Du dimanche 2 mars au dimanche 16 mars 2025

Dieu agit au cœur de notre paroisse

Chers frères et sœurs,

Le samedi 15 février dernier, notre paroisse Saint-Leu-Saint-Gilles a eu la joie d’accueillir la première soirée Dieu Agit de l’année 2025, organisée par le pôle mission du diocèse de Paris. Dans la continuité du bel élan du Congrès Mission 2024, cette soirée a rassemblé plus de 200 personnes, dont une cinquantaine venues directement de la rue Saint-Denis. Une belle image d’Église ouverte et accueillante, où chacun a pu trouver sa place.

Animée par les équipes de L’Escale, la soirée fut rythmée par des temps de louange, de prière et de fraternité. Sept binômes formés à la prière des frères ont accompagné 70 personnes, permettant à beaucoup de déposer leurs intentions et de vivre un moment fort d’écoute et d’intercession.
Ces instants de grâce ont permis à chacun de s’ouvrir davantage à l’action du Seigneur. Cette soirée a également été l’occasion de s’inscrire dans la tradition charismatique historique de notre paroisse.

De nombreux paroissiens étaient présents, et ce fut une belle opportunité de se rencontrer, d’échanger et de tisser des liens plus fraternels. Oui, Dieu agit dans notre communauté et au-delà, touchant les cœurs et renouvelant l’espérance. Que cette dynamique missionnaire continue de nous inspirer tout au long de l’année !

Dans la joie du Christ,

Diego de Brisoult,
bénévole du Pôle Mission