Feuille de quinzaine n°514

Du dimanche 19 mai au dimanche 2 juin 2024

D’un seul coeur…

Le mois de Mai est le mois traditionnellement consacré à Marie, Mère de l’Eglise et Notre Mère à Tous. Mois où la nature s’éveille et se met en fête pour notre plus grand plaisir.
Nous sommes  dans le temps Pascal et toujours remplis de la joie de Pâques. Joie de la Résurrection du Seigneur qui nous pousse à nous ouvrir davantage, comme la nature, au renouvellement, au changement, à faire autrement et à nous engager d’une autre manière tant dans notre vie personnelle que communautaire. 
Comme les compagnons d’Emmaüs retournant à Jérusalem comblés de joie d’avoir reconnu Jésus se sont empressés de partager avec les disciples ce qu’ils ont vécu, nous aussi nous sommes invités à partager avec la même joie avec nos sœurs et nos frères au sein de notre communauté paroissiale.
Les frères et les sœurs on ne les choisit pas, on les reçoit. Nous sommes appelés à nous aimer sans nous être choisis. La charité fraternelle rend visible l’amour de Dieu.

Nous pouvons reprendre à notre compte le psaume 133 qui est un condensé de l’amour fraternel qui nous dit :

Voyez ! Qu’il est bon, qu’il est doux                                 
D’habiter en frères tous ensemble !                             
C’est une huile excellente sur la tête,                           
qui descend sur la barbe,                                                              
qui descend sur la barbe d’Aaron,
sur le col de ses tuniques .

C’est la rosée de l’Hermon,
qui descend sur les hauteurs de Sion.
Là, Dieu a voulu la bénédiction,
la vie à jamais.

Le Ps 133 n’a rien perdu de son actualité. La vie fraternelle peut prendre des noms nouveaux et des formes nouvelles, elle ne meurt pas. Le psaume voit l’amour comme une consécration, une immersion dans le divin, il ouvre des horizons illimités. Quand nous sommes tous unis dans l’amour, dans la foi et dans le culte, il semble que le temps s’arrête et que la Sion terrestre cèle le pas à la Jérusalem céleste. Malgré l’étrangeté des comparaisons, le psaume est donc fort utile pour aujourd’hui. Alors que la famille n’existe pratiquement plus, que les sociétés s’individualisent, que l’Église est en crise, il est bon de se rappeler le pouvoir vivifiant et fertilisant de la fraternité humaine surtout lorsqu’elle est vécue en communauté et en Église. (H.Tremplay o.p.)
Ce temps Pascal nous conduit vers la Pentecôte. Soyons comme les disciples  avec Marie, toutes et tous, d’un même cœur, assidu(e)s à la prière dans l’attente de se laisser renouveler par l’Esprit Saint.
Vierge Marie, Mère de l’Eglise, que ce mois marial nous rappelle ta place dans la liturgie, de Noël à la Pentecôte.                

Yvonne Chabot (accueil de Saint Leu)

Feuille de quinzaine n°513

Du dimanche 5 mai au dimanche 19 mai 2024

« À vos marques, prêts, priez »

2024 : Année des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été à Paris
Année de la Prière initiée par le pape François en vue du Jubilé
Une invitation à participer aux jeux saints et devenir des athlètes de Dieu

Selon la devise olympique « Plus vite, Plus haut, Plus fort »[1] et la devise des Holygames « L’évangile, c’est Sport ! »

Entraînons nous à muscler notre vie spirituelle en suivant le programme de Saint Paul :
En premier lieu, revêtons notre équipement (Ephésiens 6/10-17), nourrissons-nous de la Parole de Dieu et dopons-nous des fruits du Saint Esprit, pour aller :

  • Plus haut : Altius
    Elançons-nous dans la course en regardant devant, là-haut (Philippiens 3, 12-14), pour courir plus vite et rejoindre au plus près Jésus.
  • Plus vite : Citius
    Apprenons librement la discipline et l’ascèse (1 Corinthiens 9, 24-27), mais cet entrainement du chrétien est paradoxal car il apprend à accepter ses faiblesses pour mieux accueillir toute la force de Dieu.
  • Plus fort : Fortius
    Accueillons toute la puissance de la vie de Dieu et de la résurrection du Christ (2 Corinthiens 4, 7-12), qui nous relève des difficultés dans les épreuves.
    Tous nous sommes déjà vainqueurs pour recevoir la médaille d’or de la sainteté.

    « Le bien se fait, mais ne se dit pas. Certaines médailles s’accrochent à l’âme et non à la veste ». Gino Bartali – Cyclisme
    Toutes et tous sommes appelés à la course ou à la marche, car la marche n’est-elle pas le plus biblique des sports. Personne n’est disqualifié. Les estropiés et les boiteux sont participants. Les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers.
    Cet entraînement sera d’autant plus performant qu’il sera aussi communautaire

    Pour aller « Plus loin, plus haut, plus frères » ! [2]

Christelle Simon,
vice présidente du Conseil Pastoral


[1] Lancée par le père Henri Martin Didon, un proche de Pierre de Coubertin
[2] Thème pastoral de l’année 2024 pour le diocèse de Créte

Feuille de quinzaine n°512

Du dimanche 21 avril au dimanche 5 mai 2024

« LE CHRIST- BON PASTEUR »

Chaque quatrième dimanche de Pâques, l’église célèbre le dimanche du Bon Pasteur en se référant à cette parole de Jésus : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. » (Jn 10, 11).
En voici trois points qui nous permettent de comprendre cet engagement de Dieu.

–        D’abord un vrai berger qui prend soin de ses brebis: un Dieu qui est toujours présent au milieu d’eux.

–        Ensuite, un vrai berger qui n’abandonne jamais ses brebis: un Dieu qui offre même sa vie pour eux et qui n’a jamais cessé de les aimer.

–        Enfin, un vrai berger qui les conduit dans un lieu sûr et paisible face aux imprévus du lendemain: un Dieu qui leur donne le vrai bonheur.

 Sachons donc reconnaître la voix du vrai berger car de nos jours les faux bergers cherchent tous les moyens pour nous faire perdre. Mais nous n’avons rien à craindre. Le Christ a déjà donné pouvoir à l’Eglise dont nous faisons partie, de vaincre les tentateurs grâce à sa résurrection.
Cela veut dire que chacun d’entre nous a la capacité de faire face à nos ennemis comme il est écrit : « Tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. » (Ps 22,4). Il suffit juste d’avoir confiance en lui et de le suivre…Et tout ira bien !
Soutenons-nous les uns les autres dans nos prières pour que ce bon berger puisse toucher nos cœurs.
Et soyons fiers d’être ses brebis car « Le Seigneur est notre berger : nous ne manquerons de rien. » (Ps 22,1)

Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°511

Du dimanche 7 avril au dimanche 21 avril 2024

Faut il s’inquiéter d’une hausse de 30 % ?

Non,  s’il s’agit du nombre des baptêmes de jeunes adultes en France ! 
Mais la Foi, nous le savons bien, ne se limite pas à une question de statistiques (d’autant plus que ce chiffre s’explique peut-être par la diminution de baptêmes d’enfants en bas âge..).  Etre touché par la Foi, se laisser rejoindre par la Grâce, voilà le véritable enjeu de la joie pascale. Cela se passe souvent dans le secret des cœurs et des âmes, même si nous avons besoin aussi d’une dimension sociale, et donc publique, de la vie religieuse.
La laïcité « à la française » en est d’ailleurs le garant.

« Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! » avons-nous chanté dans la nuit pascale. Cette joie lumineuse de la résurrection va nous éclairer dans cette octave pascale, ces huit semaines jusqu’à la grande clarté de la Pentecôte. Cette joie qui habite le cœur des chrétiens, quelques soient les épreuves et les vicissitudes traversées, ne se résume pas à des figurines chocolatées, qui finiront en soldes… 

Mais cette jubilation va grandir sous des formes variées. Charité renouvelée, audace missionnaire, envie d’approfondir sa Foi, prise de conscience des besoins de sa paroisse et de la vie de l’Eglise … les engagements ne manqueront pas !  
N’est-ce pas la mission ( Marc 16,7) que l’ange du Seigneur confie aux témoins de sa résurrection ?     

        A.B.+

          

Feuille de quinzaine n°510

Du dimanche 24 mars au dimanche 7 avril 2024

« Est il naïf de se réjouir en cette période ? »

Le « dimanche de la joie » ( Laetare), pause dans notre Carême, nous y a pourtant invités ! Bien sûr, ce n’est pas l’observation du monde qui a pu nous réjouir ( les motifs de joie profonde et durable y sont rares…) , mais plutôt ce que la liturgie nous a confié. 
«Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique : ainsi tout homme qui croit en Lui ne périra pas, mais obtiendra la vie éternelle » ( Jn 3,6)
Mais qui oserait prétendre qu’il voit suffisamment clair pour percevoir ces lueurs d’espérance ?                 
La parabole du pharisien et du publicain ( Luc 18,9-17) nous a montré récemment que celui qui plait à Dieu n’est pas l’orgueilleux tout rempli de lui-même, mais l’humble, qui se présente tel qu’il est devant le Seigneur et vient implorer son aide.
L’orgueil semble régner en maître dans le monde, et le Carême, dans ses trois dimensions (prière, jeûne, aumône) offre cette opportunité de devenir plus humble.                                                                    
Comment faire ? Tout simplement, en laissant le Seigneur se rapprocher de nous !  Particulièrement dans le sacrement du pardon. 
Les évangiles de ces dimanches de Carême nous entraîneront loin, si loin ! « Quand j’aurais été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » ( Jn 12,33).
Nous voici ainsi préparés pour entrer avec force et détermination dans les heures de la Passion

A NE MANQUER SOUS AUCUN PRETEXTE !!!

A.B.+

Feuille de quinzaine n°509

Du dimanche dimanche 10 mars au dimanche 24 mars 2024

« La lumière d’en haut nous libère des ténèbres du péché. »

La lumière est venue dans le monde dit l’évangéliste saint Jean (Jn 3,19) pour nous aider à avoir la pleine communion avec Dieu. Et cette Lumière nous illumine sur le chemin de conversion que Dieu lui-même nous invite chaque jour à parcourir pour que chacun d’entre nous trouve la bonne direction.

Dès le premier jour de la création, Dieu créa la lumière en la séparant avec les ténèbres. Plus tard, Il nous révèle que la vraie lumière c’est son Fils qui nous donne accès à la vie éternelle.  Donc, nous avons tous besoin de cette clarté d’en haut qui nous donne des réponses aux questions vitales.

Pendant ce temps de carême, on nous rappelle souvent que les êtres humains ne peuvent pas vivre sans la lumière. Car les ténèbres du péché nous plongent dans le doute, le désespoir, la peur et nous n’osons plus accueillir cette lumière dans nos vies.

Cependant nous ne devons jamais oublier que la lumière de Dieu a déjà vaincu les ténèbres. Elle nous donne la possibilité de repousser le mal, de choisir entre le bien et le mal, d’exercer notre liberté et de suivre le Christ.

Dieu nous a donné tout pour que notre parcours atteigne sa destination finale. Il nous accompagne tous les jours. Alors c’est à nous de laisser cette Lumière entrer en nous et de suivre ses rayons lumineux.

Marchons dans lumière du Seigneur, ayons confiance en Lui en imitant l’exemple de saint Joseph et nous serons sauvés.

Fr. Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°508

Du dimanche dimanche 25 février au dimanche 10 mars 2024

« Le Christ intercède pour nous »

Si L’apôtre Paul déclare avec force : « Le Christ intercède pour nous », c’est qu’il fit l’expérience d’une rencontre fulgurante avec Jésus sur la route de Damas. Il est bon de lire le récit de cette  rencontre avec Jésus Vivant, telle qu’elle nous est racontée au chapitre 22 des Actes des Apôtres : « Je suis Jésus que tu persécutes » (v.6-7). Dans ce chapitre, Paul  fait allusion au martyre d’Etienne auquel il avait assisté. Ce jour-là (Actes 7,56-60), il avait entendu Étienne déclarer : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu (v.56) », et aussi : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché (v.60) ».

La prière d’Étienne a porté son fruit, et Paul, dans la 1ère lettre à Timothée, reconnaît : « Moi qui étais auparavant blasphémateur, persécuteur et violent, il m’a été fait miséricorde…oui, elle a surabondé pour moi… (1,13-14) ». Fort de cette expérience, Paul insiste sur la prière d’intercession : « Je recommande avant tout que l’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes (2,1) »
Des supplications ! Elles rejoignent la prière du Christ pour nous, accompagnée de celle de l’Esprit Saint (Ro.8,26-27) qui super-intercède pour nous en des gémissements ineffables.
Aujourd’hui comme hier, Jésus, Lui le Vivant, intercède pour nous et nous montre le chemin de l’intercession pour nos frères.

C’est en 1981 que nous avons découvert cette réalité si importante : intercéder avec l’Esprit Saint et Jésus, grâce au Père Raymond Halter, marianiste. Cette année-là, Raymond rencontra le Père Pierre Chevaleyre, alors en responsabilité à l’église St Leu St Gilles, et lui proposa de faire de l’accueil spirituel deux après-midis par semaine. Pierre lui ouvrit grand la porte. Raymond avait posé une condition : qu’un groupe d’intercession accompagne son accueil, chaque semaine

C’est ainsi que naquit le groupe d’intercession Notre Dame de toutes grâces, le jeudi après-midi. Ce groupe nous a permis de grandir dans la foi, d’oser des supplications et demander l’Esprit Saint avec tous ses dons, de devenir « mendiants du Seigneur », le Père très saint dans le nom de Jésus.

Sr Anne,o.p. et Sr Hubert Dominique,o.p

Feuille de quinzaine n°507

Du dimanche dimanche 11 février au 25 février 2024

Au-delà de la loi…
Grandeur de Dieu, grandeur de l’homme

Rencontre qui, au plan du religieusement correct, n’aurait jamais dû avoir lieu. Bref dialogue qui se noue entre deux interlocuteurs, un lépreux et Jésus.

Un lépreux, homme impur selon la loi. Rejeté hors du camp, contraint à habiter à l’écart de tout contact humain, de toute vie sociale et religieuse. Exclu, il doit crier impur ! Impur ! Pour éloigner toute rencontre sur sa route. Or voici que Jésus est là, sur son chemin. De la profondeur de sa détresse, jaillit une espérance folle qui lui fait braver l’interdit et le jette aux pieds de Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier » élan de confiance faisant fi de tout obstacle !

Au-delà de la lèpre visible aux yeux des biens portants, des bien-pensants Jésus voit, entend le désir de cet homme d’être rétabli dans son corps, son cœur, son corps social. Une détresse  va le bouleverser au plus profond de lui, de ses entrailles, et à son tour, dans l’élan de sa miséricorde, il va oser poser un geste transgressif, toucher le malade, et ce, bien loin du comportement du prêtre qui passe à l’écart de l’homme laissé pour mort sur le bord du chemin (cf. Luc 10,31) : « Je le veux, sois purifié !».

Un autre manuscrit propose « Jésus pris de colère contre lui… » cette colère s’exerce non contre le lépreux mais contre le mal qui défigure un être humain, colère aussi devant la lâcheté sociale et religieuse qui exclut un homme de toute relation. Si par quatre fois l’évangéliste insiste sur la purification, c’est qu’au-delà de la seule maladie physique la lèpre était considérée comme la manifestation du péché. Seule la puissance de Dieu pouvant alors guérir. « Les lépreux sont purifiés » tel est le signe donné par Jésus aux envoyés de Jean-Baptiste venus le questionner : « Es-tu celui qui doit venir ? » (Mt 11,5).

Cet homme purifié est signe du royaume déjà là, du royaume qui s’accomplit, du Salut à l’œuvre. Loin d’être contaminé par la lèpre, Jésus communique à l’homme sa propre sainteté : « la lèpre partit de lui et il fut purifié. »

Merveille alliance de deux libertés, celle de l’homme qui ose laisser jaillir un cri du fond de sa détresse, liberté infinie de Jésus venu délivrer tous les hommes de leurs entraves et leur donner la vie en plénitude.

A la suite du lépreux, osons à notre tour aller nous jeter aux pieds de Jésus et accueillir de plus en plus la joie d’être sauvés.

« Grandeur inouïe de Dieu qui cherche, grandeur aussi de l’homme cherché » Saint Bernard.

Colette Fleury

Feuille de quinzaine n°506

Du dimanche 28 janvier au dimanche 11 février 2024

Le temps Ordinaire

Nous voici rentrés depuis trois dimanches dans le temps liturgique « ordinaire ». « Ordinaire » ? cela signifie que nous ne fêtons pas d’évènement particulier de la vie de Jésus et que ce temps n’est marqué d’aucune préparation spécifique à une grande fête comme l’Avent pour la fête de Noël, le Carême pour la fête de Pâques ou encore le temps pascal entre Pâques et Pentecôte…et d’autres temps encore… un temps de rien, mais de tout, mais de tout ce qui fait notre quotidien, notre vie au quotidien. La Vie dont la couleur symbolique est le vert, le vert des vêtements liturgiques de ce temps.
En ce temps ordinaire, le premier chapitre de l’évangile de Marc, nous fait cheminer avec Jésus dans son quotidien ; nous le voyons  partir pour la Galilée proclamer l’évangile de Dieu ( Marc 1, 15) ; nous le voyons choisir ses compagnons et enseigner dans la synagogue de Capharnaüm. Puis, nous le voyons « à l’œuvre » : Il guérit les malades, délivre des démons : et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Evangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons. (Mc 1, 39)

Ce temps ordinaire, n’est-il pas le nôtre ? N’est-il pas le temps de la banalité de nos vies ? Mais aussi le temps des réalités insoutenables comme les guerres qui se déroulent sur la terre de Jésus mais aussi ailleurs  dans le monde…

En ce temps là, Jésus guérit les malades, les possédés …. et maintenant ? Ne sommes nous pas nous-mêmes malades ou possédés ou tout simplement frileux de nous aventurer là où le Christ veut nous mener, frileux de le suivre ? Nous guérit-Il encore ? Désirons-nous guérir ? Allons-nous, nous aussi, à sa suite, attirés par sa prédication et ses actions ? Sommes-nous des artisans de paix comme Lui-même l’a été et l’a demandé ?
Ce temps « ordinaire » nous permet d’être au quotidien avec Jésus comme ses disciples l’ont été avant nous : la vie de tous les jours, avant les grands évènements, la mise en pratique de son enseignement. Le temps liturgique est bien rythmé, équilibré tout au long de l’année, pour nous ressourcer entre deux temps forts que nous pouvons alors vivre pleinement.
Que ce temps « Ordinaire » nous donne l’occasion d’être à l’écoute de ce quotidien de Jésus, de mieux réfléchir à toutes ses actions pour nous ; qu’en vivant pleinement ce temps « ordinaire » nous soyons prêts à Le suivre, et à vivre le prochain temps liturgique qu’est le Carême et qui arrive bientôt.
Finalement, ce temps « Ordinaire » ne l’est pas tant que cela : c’est autour du Christ et par le Christ que se bâtit notre vie personnelle et celle de l’église, par l’écoute de son enseignement quotidien et par la prière, plus que jamais nécessaire. Et cela, c’est plus qu’ordinaire !

Mady Bédarrides
Membre du conseil pastoral

Feuille de quinzaine n°505

Du dimanche 14 janvier au dimanche 28 janvier 2024

L’an nouveau : Entendre et accueillir L’INOUÏ de DIEU

Toute l’histoire judéo-chrétienne est remplie de ces évènements inouïs, retracés dans toute la Bible.
La marche du peuple d’Israël dans le Premier Testament est une traversée continue, répétée d’épreuves transformantes.

A Noël, nous fêtons un nouveau-né et tout au long de cette année liturgique, nous allons méditer la vie de Jésus parmi les hommes, « un pur évènement ».

Comment aujourd’hui nous laisser éclairer par le chemin du Christ, par le mystère de sa naissance, de sa vie, de sa mort et laisser advenir le renouveau dans nos chemins personnels et ecclésiaux ?

L’inouï n’est pas l’extraordinaire mais le non-entendu de l’ordinaire. Il rapproche de la réalité, de ce qui est. Il s’agit de réinvestir tout ce qui a été donné, sans qu’il soit lié dans ce qui est contenu, dans ce qui a précédé. Le chemin qui va naître, est au risque de la disparition et de pertes. Il permet un accomplissement.

L’Ad-venir survient de la transformation née dans la traversée. L’épreuve transforme en ce qu’elle est un lieu de vérité et permet de faire le jour sur les cœurs et les comportements. Elle suscite des alliances hors du camp, fait sortir de l’entre-soi et aller vers d’autres chemins possibles. Elle suscite créativité et ingéniosité. L’issue du processus est toujours inconnue.

Dieu soutient la traversée de l’épreuve, éloigne la peur de la mort et rend possible la sortie.

La transformation pascale permet l’ouverture de chemins inattendus, des chemins vers la VIE.

Quelques jalons pour notre marche ensemble :

-Transformation par Les Sacrements « don de Dieu, source de vie éternelle, source de vie fraternelle », en reprenant les mots de notre vicaire général, Mgr Emmanuel Tois, à propos de la démarche pastorale diocésaine demandée par l’Archevêque de Paris, sur la base de catéchèses dans une perspective missionnaire.

-Transformation par La Parole de Dieu, performative, créatrice, vivante. Le dimanche de la Parole célébré cette quinzaine nous rappelle que le Christ Verbe transforme la terre et l’humanité.

-Transformation par La Prière, thème choisi par notre Pape pour cette année précédant le Jubilé de 2025, afin de remettre au centre la relation profonde avec le Seigneur.

-Transformation par le programme des Holygames des JO, pour vivre des jeux saints, solidaires et missionnaires.

La première annonce, l’annonce du kérygme (foi en Jésus-Christ) et la mission d’évangélisation sont toujours d’actualité pour les disciples en chemin.

Laissons-nous travailler par ce kérygme transformant et l’annonce inouïe du don de Dieu.

Le changement actuel de la société entraîne une nouvelle phase de l’histoire de l’Église et de nos communautés, pour rendre l’Esprit de Dieu présent dans toutes les brèches et les fractures actuelles et transformer le monde pour le rendre conforme à l’Evangile.

A la suite de la petite Thérèse de Lisieux, ayons confiance en participant aux transformations qui sont à l’œuvre aujourd’hui, car Aujourd’hui est radicalement nouveau.

Le renouveau de nos cœurs entraîne le renouveau de l’Eglise qui entraîne le renouveau du monde.

L’Inouï est divin, l’INOUÏ EST DIEU !

Christelle SIMON, Vice-présidente Conseil Pastoral