Feuille de quinzaine n°513

Du dimanche 5 mai au dimanche 19 mai 2024

« À vos marques, prêts, priez »

2024 : Année des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été à Paris
Année de la Prière initiée par le pape François en vue du Jubilé
Une invitation à participer aux jeux saints et devenir des athlètes de Dieu

Selon la devise olympique « Plus vite, Plus haut, Plus fort »[1] et la devise des Holygames « L’évangile, c’est Sport ! »

Entraînons nous à muscler notre vie spirituelle en suivant le programme de Saint Paul :
En premier lieu, revêtons notre équipement (Ephésiens 6/10-17), nourrissons-nous de la Parole de Dieu et dopons-nous des fruits du Saint Esprit, pour aller :

  • Plus haut : Altius
    Elançons-nous dans la course en regardant devant, là-haut (Philippiens 3, 12-14), pour courir plus vite et rejoindre au plus près Jésus.
  • Plus vite : Citius
    Apprenons librement la discipline et l’ascèse (1 Corinthiens 9, 24-27), mais cet entrainement du chrétien est paradoxal car il apprend à accepter ses faiblesses pour mieux accueillir toute la force de Dieu.
  • Plus fort : Fortius
    Accueillons toute la puissance de la vie de Dieu et de la résurrection du Christ (2 Corinthiens 4, 7-12), qui nous relève des difficultés dans les épreuves.
    Tous nous sommes déjà vainqueurs pour recevoir la médaille d’or de la sainteté.

    « Le bien se fait, mais ne se dit pas. Certaines médailles s’accrochent à l’âme et non à la veste ». Gino Bartali – Cyclisme
    Toutes et tous sommes appelés à la course ou à la marche, car la marche n’est-elle pas le plus biblique des sports. Personne n’est disqualifié. Les estropiés et les boiteux sont participants. Les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers.
    Cet entraînement sera d’autant plus performant qu’il sera aussi communautaire

    Pour aller « Plus loin, plus haut, plus frères » ! [2]

Christelle Simon,
vice présidente du Conseil Pastoral


[1] Lancée par le père Henri Martin Didon, un proche de Pierre de Coubertin
[2] Thème pastoral de l’année 2024 pour le diocèse de Créte

Parcours de Pentecôte 2024

Sagesse, intelligence, conseil, force, science, piété, crainte de Dieu : les dons de l’Esprit Saint sont parfois connus, mais leur sens profond est souvent méconnu. A l’approche de la fête de la Pentecôte le 19 mai prochain, la paroisse a préparé un parcours digital consacré aux 7 dons de l’Esprit Saint.

La semaine précédant la Pentecôte, à compter du dimanche 12 mai, les personnes inscrites recevront sur leur adresse e-mail une invitation à découvrir le don du jour sur le site dédié.
Pour chaque don :
– Une courte explication du don du jour
– Un extrait d’un enseignement du pape François sur ce don (enseignements donnés à l’occasion de la Pentecôte 2014)
– Une prière de demande pour recevoir ce don
– Une proposition d’action concrète pour vivre ce don dans sa vie

Inscrivez-vous avant le 12 mai à l’adresse suivante : http://dioceseparis.pentecote2024.fr/saintleusaintgilles/

Feuille de quinzaine n°512

Du dimanche 21 avril au dimanche 5 mai 2024

« LE CHRIST- BON PASTEUR »

Chaque quatrième dimanche de Pâques, l’église célèbre le dimanche du Bon Pasteur en se référant à cette parole de Jésus : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. » (Jn 10, 11).
En voici trois points qui nous permettent de comprendre cet engagement de Dieu.

–        D’abord un vrai berger qui prend soin de ses brebis: un Dieu qui est toujours présent au milieu d’eux.

–        Ensuite, un vrai berger qui n’abandonne jamais ses brebis: un Dieu qui offre même sa vie pour eux et qui n’a jamais cessé de les aimer.

–        Enfin, un vrai berger qui les conduit dans un lieu sûr et paisible face aux imprévus du lendemain: un Dieu qui leur donne le vrai bonheur.

 Sachons donc reconnaître la voix du vrai berger car de nos jours les faux bergers cherchent tous les moyens pour nous faire perdre. Mais nous n’avons rien à craindre. Le Christ a déjà donné pouvoir à l’Eglise dont nous faisons partie, de vaincre les tentateurs grâce à sa résurrection.
Cela veut dire que chacun d’entre nous a la capacité de faire face à nos ennemis comme il est écrit : « Tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. » (Ps 22,4). Il suffit juste d’avoir confiance en lui et de le suivre…Et tout ira bien !
Soutenons-nous les uns les autres dans nos prières pour que ce bon berger puisse toucher nos cœurs.
Et soyons fiers d’être ses brebis car « Le Seigneur est notre berger : nous ne manquerons de rien. » (Ps 22,1)

Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°511

Du dimanche 7 avril au dimanche 21 avril 2024

Faut il s’inquiéter d’une hausse de 30 % ?

Non,  s’il s’agit du nombre des baptêmes de jeunes adultes en France ! 
Mais la Foi, nous le savons bien, ne se limite pas à une question de statistiques (d’autant plus que ce chiffre s’explique peut-être par la diminution de baptêmes d’enfants en bas âge..).  Etre touché par la Foi, se laisser rejoindre par la Grâce, voilà le véritable enjeu de la joie pascale. Cela se passe souvent dans le secret des cœurs et des âmes, même si nous avons besoin aussi d’une dimension sociale, et donc publique, de la vie religieuse.
La laïcité « à la française » en est d’ailleurs le garant.

« Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! » avons-nous chanté dans la nuit pascale. Cette joie lumineuse de la résurrection va nous éclairer dans cette octave pascale, ces huit semaines jusqu’à la grande clarté de la Pentecôte. Cette joie qui habite le cœur des chrétiens, quelques soient les épreuves et les vicissitudes traversées, ne se résume pas à des figurines chocolatées, qui finiront en soldes… 

Mais cette jubilation va grandir sous des formes variées. Charité renouvelée, audace missionnaire, envie d’approfondir sa Foi, prise de conscience des besoins de sa paroisse et de la vie de l’Eglise … les engagements ne manqueront pas !  
N’est-ce pas la mission ( Marc 16,7) que l’ange du Seigneur confie aux témoins de sa résurrection ?     

        A.B.+

          

Feuille de quinzaine n°510

Du dimanche 24 mars au dimanche 7 avril 2024

« Est il naïf de se réjouir en cette période ? »

Le « dimanche de la joie » ( Laetare), pause dans notre Carême, nous y a pourtant invités ! Bien sûr, ce n’est pas l’observation du monde qui a pu nous réjouir ( les motifs de joie profonde et durable y sont rares…) , mais plutôt ce que la liturgie nous a confié. 
«Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique : ainsi tout homme qui croit en Lui ne périra pas, mais obtiendra la vie éternelle » ( Jn 3,6)
Mais qui oserait prétendre qu’il voit suffisamment clair pour percevoir ces lueurs d’espérance ?                 
La parabole du pharisien et du publicain ( Luc 18,9-17) nous a montré récemment que celui qui plait à Dieu n’est pas l’orgueilleux tout rempli de lui-même, mais l’humble, qui se présente tel qu’il est devant le Seigneur et vient implorer son aide.
L’orgueil semble régner en maître dans le monde, et le Carême, dans ses trois dimensions (prière, jeûne, aumône) offre cette opportunité de devenir plus humble.                                                                    
Comment faire ? Tout simplement, en laissant le Seigneur se rapprocher de nous !  Particulièrement dans le sacrement du pardon. 
Les évangiles de ces dimanches de Carême nous entraîneront loin, si loin ! « Quand j’aurais été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » ( Jn 12,33).
Nous voici ainsi préparés pour entrer avec force et détermination dans les heures de la Passion

A NE MANQUER SOUS AUCUN PRETEXTE !!!

A.B.+

Feuille de quinzaine n°508

Du dimanche dimanche 25 février au dimanche 10 mars 2024

« Le Christ intercède pour nous »

Si L’apôtre Paul déclare avec force : « Le Christ intercède pour nous », c’est qu’il fit l’expérience d’une rencontre fulgurante avec Jésus sur la route de Damas. Il est bon de lire le récit de cette  rencontre avec Jésus Vivant, telle qu’elle nous est racontée au chapitre 22 des Actes des Apôtres : « Je suis Jésus que tu persécutes » (v.6-7). Dans ce chapitre, Paul  fait allusion au martyre d’Etienne auquel il avait assisté. Ce jour-là (Actes 7,56-60), il avait entendu Étienne déclarer : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu (v.56) », et aussi : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché (v.60) ».

La prière d’Étienne a porté son fruit, et Paul, dans la 1ère lettre à Timothée, reconnaît : « Moi qui étais auparavant blasphémateur, persécuteur et violent, il m’a été fait miséricorde…oui, elle a surabondé pour moi… (1,13-14) ». Fort de cette expérience, Paul insiste sur la prière d’intercession : « Je recommande avant tout que l’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes (2,1) »
Des supplications ! Elles rejoignent la prière du Christ pour nous, accompagnée de celle de l’Esprit Saint (Ro.8,26-27) qui super-intercède pour nous en des gémissements ineffables.
Aujourd’hui comme hier, Jésus, Lui le Vivant, intercède pour nous et nous montre le chemin de l’intercession pour nos frères.

C’est en 1981 que nous avons découvert cette réalité si importante : intercéder avec l’Esprit Saint et Jésus, grâce au Père Raymond Halter, marianiste. Cette année-là, Raymond rencontra le Père Pierre Chevaleyre, alors en responsabilité à l’église St Leu St Gilles, et lui proposa de faire de l’accueil spirituel deux après-midis par semaine. Pierre lui ouvrit grand la porte. Raymond avait posé une condition : qu’un groupe d’intercession accompagne son accueil, chaque semaine

C’est ainsi que naquit le groupe d’intercession Notre Dame de toutes grâces, le jeudi après-midi. Ce groupe nous a permis de grandir dans la foi, d’oser des supplications et demander l’Esprit Saint avec tous ses dons, de devenir « mendiants du Seigneur », le Père très saint dans le nom de Jésus.

Sr Anne,o.p. et Sr Hubert Dominique,o.p

Feuille de quinzaine n°507

Du dimanche dimanche 11 février au 25 février 2024

Au-delà de la loi…
Grandeur de Dieu, grandeur de l’homme

Rencontre qui, au plan du religieusement correct, n’aurait jamais dû avoir lieu. Bref dialogue qui se noue entre deux interlocuteurs, un lépreux et Jésus.

Un lépreux, homme impur selon la loi. Rejeté hors du camp, contraint à habiter à l’écart de tout contact humain, de toute vie sociale et religieuse. Exclu, il doit crier impur ! Impur ! Pour éloigner toute rencontre sur sa route. Or voici que Jésus est là, sur son chemin. De la profondeur de sa détresse, jaillit une espérance folle qui lui fait braver l’interdit et le jette aux pieds de Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier » élan de confiance faisant fi de tout obstacle !

Au-delà de la lèpre visible aux yeux des biens portants, des bien-pensants Jésus voit, entend le désir de cet homme d’être rétabli dans son corps, son cœur, son corps social. Une détresse  va le bouleverser au plus profond de lui, de ses entrailles, et à son tour, dans l’élan de sa miséricorde, il va oser poser un geste transgressif, toucher le malade, et ce, bien loin du comportement du prêtre qui passe à l’écart de l’homme laissé pour mort sur le bord du chemin (cf. Luc 10,31) : « Je le veux, sois purifié !».

Un autre manuscrit propose « Jésus pris de colère contre lui… » cette colère s’exerce non contre le lépreux mais contre le mal qui défigure un être humain, colère aussi devant la lâcheté sociale et religieuse qui exclut un homme de toute relation. Si par quatre fois l’évangéliste insiste sur la purification, c’est qu’au-delà de la seule maladie physique la lèpre était considérée comme la manifestation du péché. Seule la puissance de Dieu pouvant alors guérir. « Les lépreux sont purifiés » tel est le signe donné par Jésus aux envoyés de Jean-Baptiste venus le questionner : « Es-tu celui qui doit venir ? » (Mt 11,5).

Cet homme purifié est signe du royaume déjà là, du royaume qui s’accomplit, du Salut à l’œuvre. Loin d’être contaminé par la lèpre, Jésus communique à l’homme sa propre sainteté : « la lèpre partit de lui et il fut purifié. »

Merveille alliance de deux libertés, celle de l’homme qui ose laisser jaillir un cri du fond de sa détresse, liberté infinie de Jésus venu délivrer tous les hommes de leurs entraves et leur donner la vie en plénitude.

A la suite du lépreux, osons à notre tour aller nous jeter aux pieds de Jésus et accueillir de plus en plus la joie d’être sauvés.

« Grandeur inouïe de Dieu qui cherche, grandeur aussi de l’homme cherché » Saint Bernard.

Colette Fleury