






2 décembre 2021
« Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris.
Que le Nom du Seigneur soit béni ! »
Cette phrase de Job m’habite, au moment où je reçois cette acceptation de la remise de ma charge de la part du Saint Père. Les événements douloureux de la semaine passée, sur lesquels je me suis déjà exprimé, m’avaient amené à remettre ma mission dans les mains du Pape François pour préserver le diocèse de la division que provoquent toujours la suspicion et la perte de confiance.
J’ai reçu cette lourde charge du diocèse de Paris en essayant de m’en acquitter avec ferveur et dévouement. Je rends grâce à Dieu, qui m’a fait depuis toujours le don d’un regard bienveillant sur mes semblables et d’amour des personnes, qui m’avait conduit dans un premier temps à l’exercice de la médecine. Prendre soin est quelque chose de profondément ancré en moi et les difficultés relationnelles entre les hommes ne l’entament pas.
Je suis heureux d’avoir servi ce diocèse avec des équipes magnifiques, clercs, laïcs, consacrés, totalement dévoués au service du Christ, de l’Église et de leurs frères. Il y a trop de personnes à remercier pour que j’en fasse une liste exhaustive.
Le jour de mon entrée au séminaire, j’ignorais totalement où cela allait m’entraîner, mais la confiance en Jésus-Christ qui m’habitait alors, continue de me rendre totalement disponible, pour le suivre où il voudra.
Chers Frères et Sœurs, baptisés du diocèse de Paris,
La renonciation à sa charge que Mgr Michel Aupetit a remise entre les mains du Pape dans le souci du bien du diocèse et la décision de celui-ci de l’en relever est une épreuve pour votre diocèse, pour Mgr Aupetit tout d’abord et pour vous tous. Prions pour lui et les uns pour les autres. Qu’aucune division, aucun propos inutile n’ajoutent encore à l’épreuve qui est assez lourde ainsi. Que chacun entre en lui-même et redise sa confiance à Celui qui est Maître du temps et des cœurs. Que chacun poursuive sa propre conversion et sa marche à la suite du Seigneur.
Le Pape François m’a demandé de vous rejoindre pour quelques mois comme Administrateur Apostolique du diocèse. Cela m’impressionne, mais je n’ai pas cru devoir m’y dérober. Je m’efforcerai de servir et de donner le meilleur de moi-même avec l’équipe épiscopale. Je sais que l’Église qui est à Paris est vivante, riche de ressources, de dynamismes de tous ordres. Je sais qu’ensemble à l’écoute du Seigneur, soutenus par le souffle de son Esprit nous allons poursuivre notre route, marqués par cette épreuve, mais conduits à plus d’humilité, de charité et d’espérance.
12 au 28 décembre 2021
Et vous, que diriez vous sur Jean Baptiste ?
L’évangéliste Luc le présente avec solennité : « L’an quinze de Tibère César, Pilate étant gouverneur de Judée…, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie… ».
Tant de tableaux célèbres le montrent, enfant, jouant avec le Seigneur Jésus, son cousin.
Puis sa tenue, son mode de vie pourraient nous déconcerter : il est vêtu bizarrement, et mange des sauterelles. Mais ces précisions nous sont données pour mieux comprendre que Jean Baptiste est prophète et qu’il en a les caractéristiques. (2 Rois 1,10).
A Jésus, il pose cette question essentielle : « Es-tu celui qui doit venir ? ».
Il va connaître le martyr, avant même la mort de Jésus.
Là encore Jean Baptiste mérite vraiment le nom de « précurseur ».
Ainsi identifié, Jean Baptiste est aussi celui qui annonce la Bonne Nouvelle, l’Evangile : la venue du Messie.
Le prince de la paix qui est attendu est celui qui baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il amasse le bon grain et brûlera la paille. Ce qui est annoncé n’est donc pas un mode de vie, un comportement chrétien, aussi édifiant qu’il soit, mais un évènement qui doit surgir.
Tout s’écroulait au moment où Jean Baptiste prêchait !
C’était la fin des prophètes et des rois ; ce peuple, installé par le Seigneur dans ce pays où ruisselaient le miel et le lait, avait pu y revenir et y vivre quelques temps paisiblement. Mais voici que les puissances hostiles semblaient prendre le dessus.
Cette atmosphère de fin de civilisation nous fait penser à ce que nous vivons en ces jours. Aujourd’hui, 2000 ans après Jean le Baptiste, les chrétiens se contentent souvent de quelques « valeurs » altruistes communes, comme si la Foi était encore universellement partagée. IIlusion grossière, dont aucune démarche de Foi authentique ne saurait se contenter.
La question essentielle n’est-elle pas de reconnaître, ou non, que Dieu est présent et agissant dans ce monde ? Et que toute l’histoire des hommes conduit à cette expérience unique : Dieu est avec nous ! Emmanuel !
Quand Jésus approche du Jourdain, Jean Baptiste comprend alors l’urgence de la conversion et de l’indispensable engagement de chacun à la suite du Christ.
Que serait donc Noël, sans cette dimension : une simple trêve des confiseurs ? Ma prière chaleureuse vous accompagne pour ce temps de Noël :
« Que le Seigneur fasse briller sur nous son visage » ( livre des Nombres, chap 6). A.B.+
Pour faire suite à l’article sur l’expression « consubstantiel au Père », voici un article de Paris Notre Dame du Chanoîne Jérôme Bascoul sur l’opportunité que représente pour nous cette nouvelle traduction du missel Romain
Propos recueillis par Charlotte Reynaud
La nouvelle traduction du missel romain est parue depuis l’entrée en Avent. Voici cet article de la revue « France Catholique » qui commente le mot consubstantiel. Il remplace dans le Credo l’expression « de même nature que le Père. »
Le 26 mai 1871, lors de la Commune de Paris, cinquante otages sont fusillés, rue Haxo. Parmi eux : trente-six gendarmes, quatre civils et dix ecclésiastiques. Les dix ecclésiastiques ont fait l’objet, par leurs congrégations respectives, de procès en béatification. Le 25 novembre 2021, le pape François a reconnu le martyre du Père Planchat et de quatre religieux de Picpus.
Après des années de vicissitudes, la cause du père Planchat et des quatre religieux picpuciens est reprise en 2008. La cause a reçu l’approbation des Consulteurs historiques de la Congrégation des Causes des Saints en 2020, et celle des Consulteurs théologiques le 11 mai 2021. Le pape François a reconnu le martyre du Père Planchat et de quatre religieux de Picpus le 25 novembre 2021.
Retrouvez tous les documents sur le site de l’église catholique à Paris
Rétrouver l’entretien hebdomadaire de Mgr Michel Aupetit à Radio Notre Dame : « le soutien de beaucoup m’a réconforté et permis de tenir la barre ces derniers jours »
28 novembre au 11 décembre 2021
Restez éveillés…
Au milieu de l’agitation commerciale en préparation de Noël, guirlandes, confiseries, cadeaux, suggestions…, le Seigneur nous invite, à travers les textes des liturgies de l’Avent, à regarder en avant et à vivre ce temps précieux de l’attente de la venue du Seigneur, non seulement de sa naissance sur la terre, mais de celle à venir, comme le dit l’apôtre Paul dans la lecture des Thessaloniciens du 1er dimanche de l’Avent: «Qu’il affermisse vos cœurs, les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints du ciel » (I Th.3,13).
L’évangile reprend : « Vous verrez le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire »( Luc 21,27).
Les textes du 2ème dimanche de l’Avent insistent : « Celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus » (Ph 1,6).
À chaque eucharistie, au moment de la consécration, nous prions : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ».
Nous attendons ta venue dans la gloire, c’est bien ce que cette période de l’Avent qui s’ouvre devant nous nous invite à creuser :
Sr Hu-Do
Visites guidées le 3,10 et 18 décembre à 16h30
En partenariat avec Terre Sainte Magazine, l’Ordre du Saint-Sépulcre en France anime actuellement une exposition qui permet au visiteur de percer les mystères du Saint-Sépulcre, lieu de la mort et de la résurrection du Christ, « point zéro » du GPS des chrétiens !
Cette exposition présente en quinze tableaux richement illustrés l’histoire de ce lieu unique : de la carrière de pierre aux différents édifices construits par les communautés chrétiennes, jusqu’au lieu de prière et de pèlerinage actuel.
Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine, qui l’a écrite et réalisée, nous en donne la finalité :
Parce que le Saint-Sépulcre est si important à notre foi, Terre Sainte Magazine, magazine francophone à destination des anciens et futurs pèlerins, vous offre les clés de compréhension de ce lieu saint unique au monde.
Pourquoi, comment, est-ce ce lieu de Jérusalem qui est reconnu pour être celui de sépulture de Jésus et par conséquent le point GPS de sa résurrection ?
Que sait-on sur l’endroit lui-même, que nous en disent les archéologues ?
Quelle expérience offre à vivre ce lieu quand on le visite ?
Que dit-il à notre foi contemporaine ?
Depuis avril 2019, l’Ordre du Saint-Sépulcre présente donc cette exposition qui a déjà été accueillie à Lyon, Paris, Lille, Périgueux, Bordeaux, Alençon, Laval, Rouen, Nantes, Amiens, Clermont-Ferrand, Le Puy, Angers, Versailles, Argenteuil, … A l’occasion de l’exposition, sont également organisés : conférences, émissions de radio, visites guidées ou encore messes pour les chrétiens de Terre Sainte. Ces manifestations autour de l’exposition permettent des expériences riches de contacts et d’occasions de témoigner de l’attachement des chevaliers et dames du Saint-Sépulcre à ce lieu et de le faire mieux découvrir : le point à partir duquel nous sommes tous appelés, comme les premiers disciples, à témoigner de la résurrection du Seigneur et du salut de l’humanité !