« Que diable allait il faire dans cette galère ? » Cette réplique célèbre des Fourberies de Scapin pourrait s’appliquer à l évangile de ce dimanche de rentrée. Qu’allait donc faire Jésus dans cette région inhospitalière ? Si Molière évoque la libération des esclaves chrétiens en Orient, la Parole de Dieu nomme Tyr et Sidon, prospères cités phéniciennes qui se détournent si facilement du Dieu d’Israël, et de ses attentes. Aujourd’hui : les puissances économiques internationales sont- elles tellement soucieuses d’obéir aux commandements de Dieu, et de vivre l’évangile?
Mais Jésus s’est rendu dans cette région, si peu désireuse de le rencontrer, pour guérir un sourd muet. Ce geste prophétique, accompagné du fameux « Effata, ephata » ( « ouvre toi ») va traverser toutes les frontières, et tant de siècles jusqu’à nous, devenant le titre d éditions célèbres. La seule obéissance à cet ordre du Christ ne suffit pas : l’infirme devra sortir d’une longue période d’assoupissement, de blocages de toutes sortes, pour vivre une convalescence spirituelle. Nous pourrions transposer les infirmités de cet homme guéri par le Christ, à toutes les langueurs de nos sociétés qui n’entendent plus la Parole de Dieu, et osent si peu l’annoncer ! Comme toujours, la grâce opère et rejoint les situations et les cœurs les plus endurcis.
Nous voilà secoués, dès ce dimanche de rentrée, fête de la st Leu-st Gilles ! Et plusieurs moments pourront nous mobiliser à Saint Leu Saint Gilles.
Saint Leu innove. La Nuit Blanche aura lieu le 2 octobre, organisée par la Mairie de Paris : celèbre rendez vous de l’art contemporain avec des bâtiments parisiens, souvent des églises. Généralement, les visiteurs de cette nuit spéciale viennent en foule pour l’art contemporain, sans attente religieuse formulée. Les églises ne sont pas réservées aux seuls catholiques « pratiquants », mais ouvertes à tous. Quelle présence pourrons nous assurer envers ceux qui, pour reprendre l’expression bien connue, « ne nous demandent même plus rien » ? Qui sait si un accueil bienveillant et discret par des paroissiens motivés ne permettrait pas quelque rencontre spirituelle ?
Saint Leu renoue. 1- Avec les dimanches communautaires, au rythme mensuel. Beaucoup regrettaient, à juste titre, leur suspension ces mois derniers en raison des règles sanitaires, mais avec le pass sanitaire !
2- Le grand week end Fraternité Pentecôte aura lieu 16 et 17 octobre, ouvert à tous les groupes de prière des paroisses parisiennes.
Saint Leu accueille. 1– Une grande soirée des Captifs lundi 15 novembre.
2-Chaque mercredi soir jusqu’au 10 novembre : une répétition du Messie de Haendel, avec chœur et orchestre. Cette oeuvre magistrale est un témoignage de foi extraordinaire !
Belle rentrée à tous !
AB+
Horaires habituels
Du lundiau samedi
18h30 : Vêpres suivies de l’Eucharistie
Le dimanche
09h45 /10h45 : Partage sur l’Evangile (ouvert à tous) 10h00 : Adoration 11h00 : Eucharistie
Le lundi
19h30 : Répétition « La Nouvelle Chorale » 20h30 : Assemblée de prière charismatique « Action de Grâce »
Le mardi
19h : Réunion du groupe DASA 19h30 : Groupe de prière « Cœur nouveau » Chapelet médité
Le jeudi
14h30 : Prière d’Intercession
Le vendredi
18h30 : Messe pour la Terre Sainte avec l’Ordre équestre du Saint Sépulcre
Du lundi au samedi Adoration à 17h30, puis messe avec vêpres à 18h30.
Le dimanche Adoration à 1Oh, puis messe à 11h.
Le sacrement de réconciliation pourra être reçu tous les jours à 17h.
Ouverture de l’accueil : de 13h à 18h du lundi au samedi.
Ouverture de l’église : de 13h à 19h30 du lundi au samedi
de 9h30 à 12h30 le dimanche
Agenda paroissial
Dimanche 5 septembre
11h : Messe du 23ème dimanche du temps ordinaireFête de saint Leu- saint Gilles. Verre de l’amitié
Lundi 6 septembre
19h30 : Reprise des répétitions « La Nouvelle chorale »20h30 : Reprise du groupe de prière « Action de grâce »
Mercredi 8 septembre
17h15 : Fraternité « Le bon larron »19h30 : Répétition de la chorale « Venite Cantemus »
Vendredi 10 septembre
19h30 : Fraternité « Marie Espérance »
Samedi 11 septembre
9h : Réunion des bergers de la Fraternité Pentecôte de Paris12h30/14h : Réunion du nouveau conseil pastoral
Dimanche 12 septembre
11h : Messe du 24ème dimanche du temps ordinaire
Mercredi 15 septembre
16h/17h30 : Lire les psaumes avec Colette Fleury19h30 : Répétition de la chorale « Venite Cantemus »
Jeudi 16 septembre
19h30 : Groupe chants
Vendredi 17 septembre
18h30 : Messe de la fête de la Croix glorieuseMesse de rentrée des chevaliers et dames de l’Ordre du saint Sépulcre
Samedi et dimanche 18 et 19 septembre
Journées du patrimoineVisites de 14h à 18h
Dimanche 19 septembre
11h : Messe du 25ème dimanche du temps ordinaire
A Noter :
Jeudi 23 septembre : 19h30 Groupe de prière des « GVE »
Samedi 24 septembre : 10h30 : « Une boussole pour la Bible » avec sœur Anne
Dimanche 26 septembre : 17h30 : « L’escale » du pôle mission du diocèse de Paris
Samedi 2 octobre : « Nuit Blanche » Exposition du sculpteur Julien Signolet
Vendredi 8 octobre : 20H : Concert proposé par « L’Autre Saison » avec le violoniste David Grimal
Depuis trois ans et demi que le Saint-Père m’a appelé à recevoir la charge du diocèse de Paris, bien des événements inattendus et désarmants se sont produits. En premier lieu, l’incendie de Notre-Dame. L’émotion considérable qu’il a suscitée en France et dans le monde a certes mis en lumière un fort attachement au patrimoine culturel et religieux mais plus profondément l’immense attente de nos contemporains relativement à l’Église du Christ. Si chaque détail lié à la reconstruction de l’édifice semble faire débat et suscite les passions, c’est que notre cathédrale représente bien autre chose. Elle est la mémoire religieuse de notre pays mais elle est, peut-être plus encore, le signe de l’avenir missionnaire de notre Église dont nous avons pu découvrir les intenses blessures. Mais n’est-ce pas du côté transpercé du Christ que jaillissent le sang et l’eau ? L’année suivante, la pandémie mondiale de la Covid-19 nous a révélé la fragilité de notre société et les limites de la condition humaine. Elle a frappé une civilisation, sûre d’elle-même, de la fulgurance des progrès techniques et de sa domination de la nature et des éléments qui la composent. L’individualisme exacerbé mis en place par cette illusoire autonomie nous avait fait oublier que la Terre est notre maison commune. Les gestes barrières et la distanciation nécessaire pour endiguer la propagation du virus, nous ont fait ressentir à quel point nous étions interdépendants et fondamentalement des êtres de relation. Tout ceci nous oblige à repenser notre relation au monde, à notre place dans la société et à l’immense trésor qui nous a été confié par le Christ, célébré dans les sacrements, et dont nous sommes appelés à être témoins. L’amour inconditionnel de Dieu pour chaque personne doit être connu de tous les hommes pour pouvoir construire cette civilisation de l’amour, chère au pape saint Jean-Paul II.
Face à ces défis et enjeux de société, nous avons, depuis presque un an, engagé une réflexion sur la mission propre du diocèse de Paris. En effet, nous avons la chance d’avoir un diocèse dynamique en raison du nombre de prêtres et de diacres encore important, de religieux et de consacrés qui œuvrent dans tous les domaines pastoraux de l’enseignement et de la charité, ainsi que de nombreux laïcs engagés et motivés. Je rends grâce pour l’investissement de chacun. J’ai eu l’occasion de percevoir les ressources considérables dont dispose notre diocèse : la vitalité de nos paroisses, les mouvements et communautés avec leurs charismes propres, les ressources de la formation des séminaristes et des prêtres mais aussi de l’ensemble du peuple de Dieu, les nombreuses initiatives au service de la solidarité et les œuvres de charité qui ne cessent d’interpeller nos contemporains. Les richesses humaines et religieuses invitent à reconnaître comment la recherche de vérité, de bonté et, aujourd’hui plus particulièrement la recherche de « beauté » inscrite dans la nature et dans toutes les formes d’expressions artistiques, est une médiation fondamentale pour contempler le Dieu fait homme. Comme l’affirmait déjà saint Paul VI lors de la clôture du Concile Vatican II : « Ce monde dans lequel nous vivons a besoin de beauté pour ne pas sombrer dans le désespoir. La beauté, comme la vérité, est ce qui apporte la joie au cœur des hommes, elle est ce fruit précieux qui résiste à l’usure du temps, qui unit les générations et les fait communiquer dans l’admiration. »
En raison de son histoire et de sa place singulière dans notre pays, Paris est regardé de manière particulière, non seulement par les chrétiens fervents mais aussi par de nombreuses personnes dans le monde, encore marquées par le foisonnement artistique, intellectuel et culturel de cette capitale. Nous avons, là aussi, à travailler pour que notre diocèse soit un lieu d’innovation dans ces domaines si importants pour l’évolution d’une civilisation. Le Collège des Bernardins, voulu par le cardinal Jean-Marie Lustiger, en est l’expression. Fondé sur la parole de Dieu comme source lumineuse de l’intelligence et de la créativité, il apparaît important qu’il soit le prototype d’une action pastorale renouvelée et audacieuse suivant les paroles du pape François dans son encyclique Fratelli tutti : « Un esprit de vrai dialogue se nourrit de la capacité de comprendre le sens de ce que l’autre dit et fait, bien qu’on ne puisse pas l’assumer comme sa propre conviction. Il devient ainsi possible d’être sincère, de ne pas dissimuler ce que nous croyons, sans cesser de dialoguer, de chercher des points de contact, et surtout de travailler et de lutter ensemble » (§ 203). Il s’agit bien de « dia-loguer », de découvrir par le logos qui habite le cœur de l’homme le chemin de vérité et de vie. Dans son discours adressé aux Bernardins, le pape Benoît XVI restituait la mission du Collège à la lumière de son histoire : « Au milieu de la confusion de ces temps où rien ne semblait résister, les moines désiraient la chose la plus importante : s’appliquer à trouver ce qui a de la valeur et demeure toujours, trouver la Vie elle-même. Des choses secondaires, ils voulaient passer aux réalités essentielles, à ce qui est vraiment important et sûr. » C’est la parole de Dieu qui les a conduits à travers cette recherche du Seigneur au cœur du monde. Le cardinal Jean-Marie Lustiger nous a, en ce sens, laissé un magnifique héritage de formation. Puisse la parole de Dieu continuer à nous guider toujours davantage vers les extrémités de la Terre ou, selon les mots du pape François, vers de nouvelles périphéries.
Tout ce potentiel doit donc nous pousser à rechercher la volonté du Seigneur pour notre temps. Comme le rappelle Benoît XVI, cette recherche se vit dans la communion. À quoi sommes-nous appelés ? Comment pouvons-nous faire cela dans la confiance, la paix et l’unité ? Le travail engagé selon un processus synodal doit permettre à chacun de participer concrètement à l’élaboration de la vision pastorale pour les années à venir. Il s’agit, selon le titre de cette démarche « Mieux servir ensemble », de permettre à chacun d’y contribuer et de se l’approprier en répondant à l’appel du pape François sur la synodalité. Celle-ci n’est pas une action particulière pour un temps donné mais un état d’esprit à mettre en œuvre pour que l’ensemble du peuple de Dieu puisse devenir ce qu’il est fondamentalement par le baptême : une Église de « disciples missionnaires ».
Pour cela, il nous a semblé important de repenser l’organisation et la gouvernance du diocèse. En écoutant les attentes de tous ceux qui font vivre le diocèse de Paris, il est apparu clairement qu’il nous fallait être davantage présent sur le terrain pastoral et apostolique. Aussi, depuis le 1er septembre, nous avons réorganisé le travail des vicaires généraux. Il y a désormais quatre vicaires généraux spécifiquement dédiés aux territoires pastoraux suivant un schéma nouveau qui associe pour un même vicariat des doyennés de sociologie, de moyens humains et financiers différents. Nous espérons que ceci pourra permettre une plus grande unité ainsi que des rencontres et des collaborations plus fructueuses. À partir du travail commencé autour d’un premier diagnostic élaboré par des baptisés aux différents états de vie, les visites pastorales auront pour but, outre une plus importante proximité avec les acteurs de terrain, d’accueillir les premières réactions pour travailler et réfléchir à la mise en œuvre des orientations qui ont émergé de ces prémisses sur une nouvelle impulsion pastorale.
Dans les nombreuses rencontres que j’ai pu avoir avec nos édiles ou plus simplement en rencontrant les personnes de différents milieux, il m’est apparu que la priorité était de reconstruire la fraternité. Celle-ci est, en effet, le premier lieu de l’annonce l’Évangile : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples. » Il me semble important de construire une Église fraternelle, non seulement au service du peuple de Dieu, mais aussi du Salut du monde. C’est d’abord dans les paroisses que la mission s’incarne grâce aux bons soins du curé (curare) qui est le serviteur de l’action commune. Comment sommes-nous au service de la vocation de chacun ? Le maillage territorial ne rend pas raison à lui seul de la dynamique missionnaire qui se déploie dans les mouvements, associations de fidèles et initiatives nouvelles qui permettent aux charismes des fidèles de s’exprimer dans un élan évangélique des différents états de vie. Chacun exprime de manière particulière la totalité du Christ, prêtre, prophète et roi. Comment honorer davantage encore chacune de ces dimensions du baptême ? Sommes-nous assez au service de la vocation royale des fidèles ? Comment est-on un soutien pour le médecin chrétien, pour la sage-femme qui désire être fidèle à sa conscience, pour le chef d’entreprise et l’ouvrier qui veulent suivre la doctrine sociale, pour le chômeur à la recherche de travail, pour les pères et mères de famille soucieux de l’éducation de leurs enfants, pour les jeunes en quête de sens et de valeurs et pour ceux qui, comme nous le rappelait le cardinal André Vingt-Trois, ne nous demandent plus rien ? Comme intègre-t-on le charisme prophétique de la vie consacrée ?
Pour être fidèle à la demande du pape François et de l’enseignement de l’Église, il est nécessaire de mettre en place un mode de fonctionnement, respectueux de la vocation, de l’état de vie et du charisme de chacun, qui repose sur l’application chrétienne du principe de subsidiarité. Il convient de permettre à chacun de se sentir à sa place en contribuant pleinement à la mission universelle dans une démarche de synodalité où clercs, consacrés et laïcs travaillent ensemble et s’enrichissent mutuellement dans un esprit fraternel.
En contemplant notre histoire et en regardant les jaillissements spontanés que l’Esprit Saint distille aujourd’hui dans bien des endroits, il m’apparaît important de déployer des lieux de fraternité missionnaire fondés sur l’eucharistie et le partage de la parole de Dieu, où se fortifient la communion et l’unité pour nous ouvrir à l’amitié universelle. Le Seigneur Jésus nous a dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis. » Cette amitié divine qui dépasse tout ce que l’imagination humaine aurait pu espérer, nous conduit à comprendre que nous sommes d’abord une religion de l’amitié. À partir de la fraternité qui existe entre nous en raison de notre filiation divine qui nous conduit tous à avoir un même Père, nous avons à cultiver l’amitié avec chacun. Cette amitié fondée sur la gratuité du don doit permettre à celui qui n’arrive pas à franchir le seuil de nos églises, d’être accueilli gratuitement dans une profonde bienveillance. Cette fraternité au service de la mission nous entraîne à construire des lieux seuils pour que ceux qui ne nous demandent plus rien se sentent bienvenus simplement parce qu’ils sont ce qu’ils sont. Sans doute faudra-t-il repenser la manière dont nous accueillons ceux qui s’adressent encore à nous. Mais, suivant l’intuition et le désir du cardinal André Vingt-Trois, il nous faudra faire davantage en élaborant, en fonction des possibilités de chacun et par la grâce de communion toujours accessible, des lieux d’accueil gratuits où l’on peut vivre la fête, la dimension artisanale et artistique que chacun porte en soi, la recherche spirituelle ou intellectuelle qui marquent notre époque désorientée, enfin bref, des lieux où se manifeste la joie de l’Évangile.
C’est avec vous tous que je souhaite approfondir et mettre en œuvre ces deux visions pastorales – les fraternités missionnaires et l’accueil inconditionnel de tous – qui restent profondément liées. Il est nécessaire de construire, de plus en plus, des lieux de fraternité fondés sur la vie sacramentelle et le partage des Saintes Écritures qui, comme on le voit déjà dans bien des lieux, se déploient avec bonheur pour nous permettre de devenir davantage ce que nous sommes : les disciples du Christ. Il s’agit d’approfondir notre relation personnelle avec lui, de scruter ensemble la parole de Dieu en recevant des autres une lumière bienfaisante en se mettant ensemble sous la motion de l’Esprit Saint, d’édifier la communion par une liturgie joyeuse et profonde qui respecte l’acte divin. En vivant cela, nous pourrons construire une authentique fraternité qui sera le reflet de la présence du Christ au milieu de nous.
Mais une telle fraternité de disciples du Christ ne peut être que missionnaire dans le sens où elle s’ouvre à tous de manière inconditionnelle. Loin de nous enfermer dans un entre-soi mortifère, elle nous oblige à cette amitié universelle envers tous les hommes en mettant en place dans nos lieux pastoraux de nouvelles propositions qui attirent pour montrer que l’Église a été voulue par le Christ pour le bien de tous les hommes. C’est bien par attraction que se répand le message évangélique comme le rappelle le pape François dans son encyclique La joie de l’Évangile.
Nous devons pouvoir lancer des initiatives nouvelles et parfois surprenantes pour répondre à un tel défi. J’ai employé ce mot, peut-être incongru, de « start-up » du Bon Dieu pour dire combien nous avions à nous laisser guider par le Saint-Esprit dans les temps nouveaux que nous avons à vivre. C’est ainsi, qu’ayant constaté la grande détresse de beaucoup de nos contemporains, j’ai lancé ces grandes prières de guérison et de délivrance auxquelles ont répondu tant de gens d’origines diverses. Voilà pourquoi nous réfléchissons également à la manière dont nous pouvons servir nos frères humains dans les grands bouleversements de l’exercice médical, en particulier de la chirurgie ambulatoire qui va modifier complètement notre présence dans les hôpitaux et dans l’accompagnement des personnes malades à leur domicile. Chacun d’entre nous doit être attentif aux évolutions de notre société qui se transforme avec rapidité et peut déconcerter beaucoup d’entre nous. Quelle force de proposition pouvons-nous être dans la communication, dans les nouvelles formes du travail, dans le domaine de la solidarité, dans la formation des consciences et des intelligences, dans la recherche du sens de la vie ? C’est là que nous sommes attendus et que nous deviendrons missionnaires en portant un message lumineux, non seulement dans son expression écrite ou orale, mais dans la réalité de nos existences et dans la façon dont nous vivrons entre nous l’Évangile que nous avons reçu comme un trésor à partager.
Je souhaiterais que, pendant cette année, nous puissions tous nous emparer de ce sujet important afin de voir comment chacun, en fonction de ses charismes, de sa disponibilité, de ce qui est déjà heureusement construit dans ce sens, puisse déployer et innover audacieusement à partir des richesses existantes et du Don de Dieu, cette fraternité des disciples du Christ toujours à construire pour servir au nom de l’amitié divine une société qui, sans le savoir peut-être explicitement, recherche cette joie profonde d’une fraternité universelle où le « Christ sera tout en tous » comme le dit saint Paul.
Paris, le 3 septembre 2021 Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris
A l’occasion de l’anniversaire de la translation des reliques de ste Hélène dans notre église, comme chaque année, une cérémonie se déroule avec la communauté de st Leu , les chevaliers du Saint Sépulcre de Jérusalem et nos frères orthodoxes.
Cette année, le Custode de Terre Sainte , le frère Francesco Patton, ainsi que notre évêque auxillaire, Mgr Emmanuel Tois nous feront l’honneur de leur présence .
A 17h, nous célébrerons les Vêpres oecuméniques avec les deux clergés catholiques et orthodoxes, puis vénération des reliques.
A 18h30, messe catholique habituelle, célébrée par Mgr Tois.
Prêtre, prophète et roi : chacun de nous l’est, depuis le jour de son baptême.
Prêtre : pour prier, avec toute l’Eglise ; prophète : pour annoncer le règne de Dieu, chacun selon le génie propre que le Seigneur lui a confié; et roi : pour agir dans la justice de Dieu.
Certains prophètes nous inspirent et nous guident, plusieurs sont encore méconnus, peut être en est il qui nous déroutent? Amos pourrait être de ceux là…
Cet humble berger vit 700 ans avant Jésus dans la montagne de Juda, à Teqoa, citée dès l’époque de David ( 1000 avant Jésus). Son origine modeste ne l’empêche pas de faire des études poussées ; il est le 1er des prophètes à laisser des écrits soignés. ( Des prophètes Elie, Elysée ou Nathan, pourtant bien introduits dans les cours royales, nous n’avons que des récits, et pas de trace écrite personnelle). Amos n’est plus au service des puissants, il innove, se montre contestataire, ose révéler aux grands de ce monde leurs péchés : leur manque de prière, et de connaissance biblique, de fidélité à Dieu, les compromissions avec tant de formes d’idolâtrie. Aujourd’hui, que dirait Amos ?.. !! A sa suite, Isaïe et Jérémie se sentiront certainement plus à l’aise pour « secouer spirituellement » petits et grands, même dans « les allées du pouvoir »….
Aujourd’hui le Saint Esprit poursuit sa route dans la vie de l’Eglise. Vous citerez certainement François d’Assise, Dominique gardant la droiture évangélique dans le tourbillon des Croisades, Catherine de Sienne insistant auprès du Pape pour ramener la Cour d’Avignon à Rome, Thomas More, osant s’opposer aux abus d’Henri VIII envers l’Eglise…
Mais n’est- ce pas la vie de sainteté qui est avant tout prophétique ? Rendons grâce pour saint Paul et cette glorieuse récapitulation du Salut qu’il nous offre dans la somptueuse épître aux Ephésiens. (« Dans le Christ, Dieu nous a d’avance destinés à devenir son peuple…. Il a voulu que nous soyons ceux qui d’avance avaient espéré dans le Christ, à la louange de sa gloire »Eph 1,11..
Et, s’il nous arrive de nous sentir bien pauvres, démunis, et même pécheurs, dans notre mission, n’oublions pas l’évangile de ce jour (Marc 6, 8) : il nous rappelle de ne pas confondre nos propres forces avec les dons de la Grâce. Prêtres, prophètes et rois : ces dons nous ont été faits un jour précis, celui de notre 1er sacrement. Rendons gloire à Dieu, dans son Eglise !
Au fait, vous rappelez vous de la date de votre baptême, et la fêtez vous chaque année, au moins autant que votre date de naissance ? Le Pape François nous y invite avec empressement !
Bel été ressourçant à chacun !
AB+
Agenda paroissial
Dimanche 11 juillet
11h : Messe du 15ème dimanche du temps ordinaire
Mercredi 14 juillet
Eglise fermée
Dimanche 18 juillet
11h : Messe du 16ème dimanche du temps ordinaire
Jeudi 22 juillet
17h : Prière- rue avec « Aux Captifs la libération »
Dimanche 25 juillet
11h : Messe du 17ème dimanche du temps ordinaire
Mercredi 28 juillet
17h15 : Fraternité « Le bon Larron »
Dimanche 1er août
11h : Messe du 18ème dimanche du temps ordinaire
Dimanche 8 août
11h : Messe du 19ème dimanche du temps ordinaire
Dimanche 15 août
11h : Messe de la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie
Dimanche 22 août
11h : Messe du 21ème dimanche du temps ordinaire
Dimanche 29 août
11h : Messe du 22ème dimanche du temps ordinaire
Dimanche 5 septembre
11h : Messe du 23ème dimanche du temps ordinaire Fête de saint Leu- saint Gilles
HORAIRES HABITUELS pendant les vacances d’été
Du lundiau samedi
17h30 : Adoration 18h30 : Eucharistie (sans vêpres en août)
Le lundi
20h30 : Groupe de prière « Action de grâce » sauf en août
Le mardi
19 h : Groupe anonyme DASA
Le dimanche
10h00 : Adoration 11h00 : Eucharistie
Le vendredi
18h30 : Messe pour la Terre Sainte avec l’Ordre équestre du Saint Sépulcre
L’accueil est ouvert de 14h à 18h du lundi au samedi jusqu’à la fin juillet ; il est fermé en Aout.
En juillet, l’église est ouverte de 14h à 19h30 du lundi au samedi et de 9h à 12h le dimanche.
En août, elle est ouverte de 17h à 19h30 du lundi au samedi et de 9h à 12h le dimanche.
Prière pour les jours incontournables (Éditions du Signe, 2001)
Seigneur, notre Dieu, veille sur ceux qui prennent la route : qu’ils arrivent sans encombre au terme de leur voyage. Que ce temps de vacances soit pour nous tous un moment de détente, de repos, de paix !
Sois pour nous, Seigneur, l’Ami que nous retrouvons sur nos routes, qui nous accompagne et nous guide. Donne-nous le beau temps et le soleil qui refont nos forces et qui nous donnent le goût de vivre. Donne-nous la joie simple et vraie de nous retrouver en famille et entre amis.
Donne-nous d’accueillir ceux que nous rencontrerons pour leur donner un peu d’ombre quand le soleil brûle trop, pour leur ouvrir notre porte quand la pluie et l’orage les surprennent, pour partager notre pain et notre amitié quand ils se trouvent seuls et désemparés.
Seigneur, notre Dieu, veille encore sur nous quand nous reprendrons le chemin du retour : que nous ayons la joie de nous retrouver pour vivre ensemble une nouvelle année, nouvelle étape sur la route du salut.
Eglise Saint leu – Saint Gilles 92 rue saint Denis 75001 Paris
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