Feuille de quinzaine n° 455 du 17 au 31 octobre 2021

       Chers frères et sœurs en Christ  

Le Seigneur nous conduit à vivre le Week-End des 16 et 17 octobre pour une effusion de l’Esprit pour nous, nos groupes, nos paroisses et notre Église.   La Providence avait amené un report de date en raison de la crise sanitaire et conjugue ce rassemblement à Saint Leu avec la publication du rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, le lancement diocésain du Synode et la lettre pastorale de notre Archevêque. Pour vivre « La fraternité dans la mission », dans une démarche synodale et au sein d’une maison sûre pour tous, nous avons bien besoin d’une vie nouvelle d’hommes et de femmes blessés/guéris, pécheurs/pardonnés, fatigués/fortifiés, tristes/joyeux. Nous désirons ranimer notre foi, notre espérance, notre charité et le désir de chacune et chacun d’être renouvelé par l’Esprit Saint, dans ce temps si particulier. L’appel à être disciple missionnaire est d’abord un état d’esprit, une manière de vivre entre nous l’Évangile, qui soit invitante et appelante.   Expérimentons ensemble : – La FRATERNITE, en s’appuyant sur la Parole de Dieu et les sacrements, dans le sens de l’amitié qui manifeste la présence du Christ au milieu de nous. – L’OUVERTURE À TOUS, par un accueil gratuit et bienveillant, dans le sens de la joie et de la fête.  

Vivons ensemble cette expérience spirituelle nouvelle et renouvelée de renonciation au mal et d’effusion de l’Esprit, qui s’appuie sur la mort et la résurrection du Christ,  

Pour chaque baptisé, pour l’Église et le salut du monde.   A la suite de notre Seigneur Jésus, Pasteur et Serviteur   Laissons-nous conduire par l’Esprit, pour marcher ensemble en communauté, Faisons fructifier les dons et charismes envoyés par l’Esprit, pour servir ensemble en paroisse.  

Christelle SIMON, vice-présidente de Conseil Pastoral
 


Horaires habituels

  Du lundi au samedi                    18h30 :   Vêpres suivies de l’Eucharistie  
Le dimanche09h45 /10h45 : Partage sur l’Evangile (ouvert à tous) 10h00 : Adoration 11h00 : Eucharistie
Le lundi19h30 : Répétition « La Nouvelle Chorale »  20h30 : Assemblée de prière charismatique  « Action de Grâce »
Le mardi19h : Réunion du groupe DASA 19h30 : Groupe de prière « Cœur nouveau » Chapelet médité
Le jeudi14h30 : Prière d’Intercession
Le vendredi16h : Acathiste orthodoxe devant les reliques de Ste Hélène 18h30 : Messe pour la Terre Sainte avec l’Ordre équestre du Saint Sépulcre 
  

Du lundi au samedi Adoration à 17h30, puis messe avec vêpres à 18h30.

Le dimanche  Adoration à 10h, puis messe à 11h.

Le sacrement de réconciliation pourra être reçu tous les jours à 17h.

Ouverture de l’accueil : de 13h à 18h du lundi au samedi.

Ouverture de l’église : de 13h à 19h30 du lundi au samedi

de 9h30 à 12h30 le dimanche

Agenda paroissial

Dimanche 17 octobreWE de la fraternité « Pentecôte » 11h : Messe du 29ème dimanche du temps ordinaire Envoi en mission des « Aux Captifs la libération »
Jeudi 21 octobre19h30 : Prière rue Captifs  Pot de départ de Baptiste Henry, responsable d’antenne 20h : Conférence proposée par la Traversée « L’inattendu de la vie » par Elisabeth Leblanc Coret 
Vendredi 22 octobre                                            18h30 : Messe en l’honneur de Notre Dame de Palestine                   avec les Chevaliers de l’Ordre du  Saint Sépulcre.
Samedi 23 octobreVacances scolaires 10h30 : « Une boussole pour la Bible » avec sœur Anne
Dimanche 24 octobre11h : Messe du 30ème dimanche du temps ordinaire 17h30 : « L’escale » proposée par le pôle mission du diocèse de Paris
Mercredi 27 octobre17h15 : Groupe de prière « le bon larron »
Jeudi 28 octobre19h30 : Répétition du groupe chants 19h30 : Groupe de prière « GVE » Fraternité Séculière de Saint François  Vivre l’Evangile dans la pauvreté, la louange et la fraternité
Vendredi 29 octobre19h30: Prière à l’archange saint Michel
Samedi 30 octobre15h : Baptême de Jacob 
Dimanche 31 octobre11h : Messe du 31ème dimanche du temps ordinaire Vigiles de la Toussaint (Horaires à préciser)

A Noter :        

Le père Odon sera absent du 15 au 26 octobre, le père Arnaud du 30 octobre au 6 novembre.

Vendredi 19 novembre 17h :     Mémoire de la Translation des reliques de sainte Hélène en présence du Custode                                          de Terre Sainte et de Mgr Emmanuel Tois, accompagné des clergés catholiques                                                et orthodoxes.

Concert le vendredi 10 juin 2022 à 20h

Les Trios Xenakis et Messiaen

Le trio Xenakis

Composé des percussionnistes Adélaïde Ferrière, Emmanuel Jacquet et Rodolphe Théry, le trio interprète le répertoire à travers les chefs-d’oeuvre de la musique contemporaine en mettant à l’honneur la diversité infinie du timbre propre à la percussion.

Adélaïde Ferrière, Emmanuel Jacquet et Rodolphe Théry

Le trio Messiaen

C’est par la rencontre de trois jeunes solistes que le trio Messiaen voit le jour en 2014. Tous diplômés du CNSM de Paris et lauréats de prestigieux concours (Concours Jascha Heifetz, concours Felix Mendelssohn, concours international de piano d’Orléans, concours Rodolfo Lipizer, concours de la societa umanitaria de Milan et concours Alberto Ginastera), ils unissent leurs personnalités musicales au service de ce projet commun scellé par une amitié née entre les murs du Conservatoire.

David Petrlik, violon, Volodia Van Keulen, violoncelle, Philippe Hattat, piano

Message de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, à propos de la remise du rapport de la CIASE.

https://www.paris.catholique.fr/remise-du-rapport-de-la-ciase.html?utm_source=hebdo&utm_medium=email&utm_campaign=2021-10-12_hebdo&utm_content=remise-du-rapport-de-la-ciase.html

Chers frères et sœurs, chers amis,

Comme vous le savez nous attendions le rapport de la CIASE qui a été rendu public aujourd’hui. Nous l’avions demandé pour faire la vérité car nous la devions absolument aux personnes victimes et à tous les fidèles.

Je méditais cela ce matin avec le psaume de la messe Ps 129 : « Des profondeurs je crie vers toi Seigneur ».

Cette vérité nous l’avons découverte avec vous tous. Elle est bien au-delà de ce que nous croyions savoir, elle est effrayante.

Depuis plusieurs années, nous avons pris des mesures pour prendre au sérieux cette épouvantable tragédie mais nous voyons que nous avons encore bien du chemin à faire pour accueillir la souffrance des victimes, les accompagner dans leur reconstruction, et rendre plus sûre la maison commune. L’analyse des causes exposées par le rapport de M. Sauvé nous oblige à regarder de près les facteurs qui ont permis de tels abus. Nous aurons besoin de vous tous pour nous éclairer et nous aider dans les réformes nécessaires. Nous avions demandé à la CIASE de nous donner des recommandations. Nous allons les étudier attentivement avec tous les évêques de France afin de décider ce qui convient de mettre en œuvre.

Croyez bien que je partage votre profonde tristesse devant ces terribles révélations. Je vous invite à prier pour les personnes victimes dont la vie est brisée. Je vous demande aussi de prier pour tous les prêtres, diacres et laïcs afin qu’ils continuent à œuvrer avec dévouement. Nous sommes tous profondément attristés par ces révélations.

Chers frères et sœurs, chers amis, je vous assure de ma profonde communion dans le Christ.

+Michel Aupetit
Archevêque de Paris

Allocution de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France

Monsieur le Président,

Vous venez de remettre à sœur Véronique Margron, Présidente de la Conférence des Religieux et Religieuses de France et à moi-même, votre rapport après 30 mois de travail. À travers nous, vous le remettez aux supérieures et supérieurs majeurs et aux évêques de France. Votre rapport est rude, il est sévère. L’ampleur du phénomène des violences et agressions sexuelles dans la société et dans l’Église que vous décrivez est effarante.

À travers la prise de parole de M. Devaux et à travers votre compte-rendu M. le président, déjà, nous avons entendu la voix de personnes victimes.

Nous avons entendu leur nombre.

Leur voix nous bouleverse, leur nombre nous accable. Il dépasse ce que nous pouvions supposer.

Que tant de vies d’enfants et de jeunes aient pu être abîmées sans que presque rien en ait été repéré, dénoncé, accompagné, soigné, est proprement insupportable.

Nous mesurons aujourd’hui encore la force intérieure et le courage qu’il a fallu et qu’il faut à celles et ceux qui dénoncent les violences et agressions qu’ils ont subies.

Nous réalisons le nombre de ceux et de celles qui n’ont pu parler et qui ne peuvent ou ne souhaitent pas le faire.

Aux personnes qui ont été victimes de tels actes de la part de prêtres, de religieux, de religieuses ou d’autres personnes dans l’Église,

J’exprime ma honte, mon effroi, ma détermination à agir avec elles pour que le refus de voir, le refus d’entendre, la volonté de cacher ou de masquer les faits, la réticence à les dénoncer publiquement disparaissent des attitudes des autorités ecclésiales, des prêtres et des acteurs pastoraux, de tous les fidèles. Croyez que je suis le porte-parole des évêques.

Mesdames et Messieurs, personnes victimes qui vous tenez là au milieu de nous ce matin, vous, dont je connais le nom et le prénom de quelques-unes et de quelques-uns, vous avec qui j’ai travaillé et d’autres évêques avec moi au long de ces dernières années, mon désir en ce jour, est de vous demander pardon. Pardon à chacune et à chacun. Mais je sais qu’à travers vous, ce sont des milliers d’autres qu’il me faut évoquer, certaines ou certains empêchés à jamais de parler.

Nous, évêques, voulons assurer ceux et celles qui parleront un jour, quel qu’il soit, qu’ils seront entendus, écoutés, pris au sérieux et que leur parole ne restera pas sans effet. L’écart entre nos constats de ces dernières années, à travers les récits entendus ou lus, et les chiffres établis désormais par la CIASE nous persuade que le travail de purification nécessaire doit être poursuivi sans relâche.

La CIASE a accompli un travail formidable. Nous savons qu’il fut éprouvant tant la réalité à mettre au jour dépassait en horreur et en tristesse ce qui pouvait être attendu. Nous remercions la Commission dans son ensemble d’avoir mené à bien une telle tâche et chacun de ses membres qui a fait bénéficier la Commission de sa disponibilité et de sa compétence.

L’Église catholique en France leur doit à tous et à chacune et chacun beaucoup.

Nous remercions aussi les chercheurs de l’École pratique des hautes études et de l’Inserm, les sondeurs et les analystes de l’Ifop qui ont aidé la CIASE dans les parties plus techniques de son travail. Nous mesurons combien toutes celles et tous ceux qui ont contribué à ce rapport portent en eux profondément l’impact des faits qu’ils ont dû constater.

Le rapport de la CIASE, au-delà de la description chiffrée du phénomène, doit être lu avec attention. Nous, les évêques, allons y consacrer du temps en vue de notre assemblée plénière au début du mois de novembre et très au delà, bien sûr. Nous étudierons les analyses proposées et les préconisations faites, l’évaluation donnée des mesures que déjà nous avons prises.

Ce que nous avons décidé en mars dernier est déjà en partie mis en place : transformation de la cellule permanente en un Conseil pour la prévention et la lutte contre la pédophilie, engagement à la construction d’un lieu mémoriel, poursuite de l’écoute des personnes victimes à l’échelle des diocèses et des congrégations mais aussi à l’échelle nationale, mise en place d’un service de prévention et de lutte contre la pédophilie, avec un service d’écoute national et la création d’un tribunal pénal canonique national, un travail continué avec les personnes victimes et avec des experts en tous domaines.

Nous avions décidé de revoir notre manière de comprendre et de présenter le ministère sacerdotal, celui des évêques et celui des prêtres ; le rapport de la CIASE nous appelle à plus de lucidité encore. Le temps de la naïveté et des ambiguïtés est dépassé.

Avec les catholiques de France et tous les Français, nous découvrons l’effrayant tableau qui est mis ce matin sous nos yeux. L’intrusion d’un adulte dans le développement affectif et sexuel d’un enfant ou d’un jeune est toujours une violence qui produit un traumatisme que ce jeune en grandissant ne pourra surmonter qu’au prix de grandes et terribles dépenses psychiques et spirituelles. Lorsque l’adulte en question est un membre de la famille, un père ou un oncle estimé, le traumatisme est plus grand encore. Il est augmenté dans des proportions exponentielles lorsque l’auteur est un prêtre ou un religieux.

De ces faits, nous avons une vive conscience.

Nous invitons les catholiques à lire ce rapport, à le lire avec nous. Nous avons invité aujourd’hui des personnes représentatives des institutions de notre pays. Le résultat du travail de la CIASE intéresse toute la société. Il met gravement en cause l’Église catholique ; il apporte aussi des éléments de travail et de réflexion pour toutes les composantes de notre vie sociale.

Je voudrais, au nom des évêques, dire aux prêtres, aux religieux et religieuses, combien nous comptons sur eux et sur elles pour recevoir ce rapport et y puiser avec courage et force de quoi s’engager avec plus de justesse encore. Dans leur immense majorité, ils sont de bons serviteurs. Ils ont donné et donnent leur vie pour servir celles et ceux à qui ils sont envoyés par le Christ Jésus. Ils mettent tout leur être à la disposition du Seigneur pour que celui-ci apporte sa grâce à ceux et celles qui l’acceptent. Notre engagement à tous dans le célibat est un choix d’amour, de délicatesse, de respect, d’humilité. Que certains parmi nous aient pu ou puissent détourner leur ministère au service de leurs pulsions nous accable, nous déchire le cœur. Cela nous oblige aussi à nous examiner chacun plus que jamais pour vérifier les moindres de nos comportements. Nous avions décidé en avril dernier d’évaluer à nouveaux frais nos relations d’autorité. Dans l’immense recomposition pastorale que nos diocèses et nos congrégations religieuses vivent, nous recevons l’amère lumière du rapport de la CIASE comme une exigence de Dieu.

L’ampleur du phénomène des violences et agressions sexuelles mise au jour aujourd’hui par la Commission que les évêques de France et les supérieurs religieux ont voulue révèle que toutes les relations structurantes de l’humanité peuvent être déviées et se transformer en relations de prédation et qu’elles le sont, il faut le constater, dans une proportion qui ne peut pas être tenue pour négligeable. La paternité, la maternité, l’engendrement, la relation éducative peuvent toujours être dévoyées, tant peut être grande la force qui pousse un être humain à dominer, à détruire, à assouvir ses désirs, tant est complexe et parfois compliqué le chemin qui permet de devenir des hommes et des femmes de paix et de justice.

Nous implorons de Dieu sa grâce, c’est-à-dire sa consolation et sa force, pour que nous puissions laisser la lumière pénétrer les zones les plus obscures. Que jamais nous ne renoncions à la clarté. Que jamais nous ne nous résignions à l’ambiguïté. Nous travaillerons, en lien avec l’Église universelle, notre théologie du sacerdoce baptismal et du sacerdoce apostolique. Nous voulons encore et toujours servir le Christ en son sacrifice : il a donné sa vie pour ouvrir l’espérance que le mal et la violence ne l’emporteront pas au terme de l’histoire et que les petits et les oubliés de l’histoire seront les premiers dans la lumière.

Mgr Éric de Moulins-Beaufort,
Archevêque de Reims,
Président de la Conférence des évêques de France

Source : https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/lutter-contre-pedophilie/519242-reception-du-rapport-de-la-commission-independante-des-abus-sexuels-dans-leglise-allocution-de-mgr-eric-de-moulins-beaufort/

Réaction du Pape François – 5 octobre 2021

« Le Saint-Père a été informé de la sortie du rapport de la Ciase, à l’occasion de ses rencontres, ces jours derniers, avec les évêques français en visite ad limina. Et c’est avec douleur qu’il a pris connaissance de son contenu », a informé dans une déclaration Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.

« Ses pensées se tournent en premier lieu vers les victimes, avec un immense chagrin pour leurs blessures et gratitude pour leur courage de dénoncer. Elles se tournent aussi vers l’Église de France, afin que, ayant pris conscience de cette effroyable réalité et unie à la souffrance du Seigneur pour ses enfants les plus vulnérables, elle puisse entreprendre la voie de la rédemption », affirme encore Matteo Bruni.

« Par ses prières, le Pape confie au Seigneur le Peuple de Dieu qui est en France, tout spécialement les victimes, pour qu’Il leur accorde le réconfort et la consolation et afin que, avec la justice, puisse s’accomplir le miracle de la guérison ».

Source : www.vaticannews.va

Feuille de quinzaine n°454

du 3 au 17 octobre 2021

        « D’un virus à une espérance »   L’été s’en va et l’automne arrive, tout passe, tout coule disait Héraclite, tout change mais notre ennemi la pandémie est toujours là. Et donc après ces deux années où nous avons dû vivre avec ce covid, nous ressentons tous très fort le besoin d’un environnement stable et sûr. Chacun veut désormais revivre autre chose et différemment. Chacun d’entre nous éprouve le besoin de respirer à nouveau dans ce monde qui, hélas, s’obstine à vouloir changer la joie en peur, le courage en déception, un monde sans repères et qui de ce fait ne nous rassure en rien. Alors que faire ? Sur le chemin que nous avons à parcourir, si nous laissons à notre âme un espace de respiration, si nous lui donnons accès à nos vrais désirs, alors peut-être, pourra se réveiller en nous la petite flamme nommée « espérance », dont Charles Péguy a si bien parlé, lui qui nous dit : « Les gens voient ce qui se passe aujourd’hui mais ils croient que ça ira mieux demain matin. » Oui tout ira mieux demain car si nous avons la foi grosse comme une graine de moutarde, alors rien ne nous sera impossible (Mt 17,20). Oui demain sera meilleur, pourvu que l’on sache accueillir avec tendresse et douceur le moment présent car s’il est vrai qu’hier est une histoire et demain un mystère, aujourd’hui est un cadeau. Donc réjouissons-nous de chaque instant que la vie nous donne. Nous venons de démarrer une nouvelle année professionnelle ou scolaire et nous savons que nous ne sommes pas encore au but. Mais pas de découragement, puisque saint Paul nous dit que nous sommes déjà vainqueurs en tout, grâce à la lumière qui a été déposée en chacun d’entre nous. Tant il est vrai que s’il y a du soleil dans notre cœur, il fait beau partout ailleurs. Tant qu’il nous est donné de respirer, rayonnons de cette lumière. La route est longue et il arrive souvent que plus on avance, plus elle devient difficile. Mais aussi dure que soit la vie et quoi qu’il arrive, ne perdons-pas de vue cette lumière, seule capable de nous redonner l’espoir, la joie et le bonheur. Puisse cette nouvelle saison nous faire déjà goûter cette divine douceur, fixons-nous cet objectif :« La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter. » (Mère Teresa) Chacun de nous a un but à atteindre, une vocation à accomplir, alors employons tous les moyens qui nous sont donnés, toutes nos propres forces, et même nos incapacités et notre faiblesse pour y parvenir. Ce qui nous arrive chaque jour doit être considéré comme une corde qui nous tire vers l’avant et vers le haut, même les pires moments de notre vie, parmi lesquels cette pandémie que nous avons eu à traverser. Certes, en certaines circonstances il arrive que notre courage faiblisse et que nous baissions les bras, mais osons toujours relever la tête, Socrate lui-même a écrit : « La chute n’est pas un échec, l’échec c’est de rester où l’on est tombé ». Ne nous appesantissons-pas sur nos blessures mais concentrons-nous plutôt sur la leçon que nous pouvons en tirer, et cela nous fera grandir. Vouloir c’est pouvoir, une nouvelle année nous attend, qui nous procurera un nouveau souffle et mettra le sourire sur nos lèvres. Alors pour le moment présent, réjouissons-nous autant qu’il est possible, profitons de la beauté de la vie, et respirons à pleins poumons suivant le conseil de Nathalie Tanet : « Respire l’amour, la joie, le bonheur d’aimer. Mais surtout ne respire plus l’air qui te polluera mais l’air qui te guérira. »  Espérons contre toute espérance comme nous dit St Paul. Cela ne va bien sûr pas supprimer tous nos problèmes. L’espérance est la puissante force motrice qui nous aidera à lutter contre toutes nos épreuves car le bonheur c’est aussi d’accepter la lutte, l’effort, le doute, et d’avancer en franchissant chaque obstacle. (Katherine Pancol) Si nous voulons vivre pleinement humain, laissons-nous guider par cette espérance, et suivons ses caprices. « Confie-toi à Dieu car Il est celui qui entend et qui sait. » (Coran, sourate VIII, v.63) …Et ça ira demain !    Fr Odon o.ss.t 

Horaires habituels

  Du lundi au samedi                    18h30 :   Vêpres suivies de l’Eucharistie  
Le dimanche09h45 /10h45 : Partage sur l’Evangile (ouvert à tous) 10h00 : Adoration 11h00 : Eucharistie
Le lundi19h30 : Répétition « La Nouvelle Chorale »  20h30 : Assemblée de prière charismatique  « Action de Grâce »
Le mardi19h : Réunion du groupe DASA 19h30 : Groupe de prière « Cœur nouveau » Chapelet médité
Le jeudi14h30 : Prière d’Intercession
Le vendredi16h : Acathiste orthodoxe devant les reliques de Ste Hélène 18h30 : Messe pour la Terre Sainte avec l’Ordre équestre du Saint Sépulcre 

Du lundi au samedi Adoration à 17h30, puis messe avec vêpres à 18h30.

Le dimanche  Adoration à 1Oh, puis messe à 11h.

Le sacrement de réconciliation pourra être reçu tous les jours à 17h.

Ouverture de l’accueil : de 13h à 18h du lundi au samedi.

Ouverture de l’église : de 13h à 19h30 du lundi au samedi

de 9h30 à 12h30 le dimanche

Agenda paroissial

Samedi 2 octobre9h: Divine Liturgie orthodoxe  20h/2h: « Nuit Blanche » Exposition du sculpteur Julien Signolet,                                                                                mise en lumière de AkaÏ Lisa Ishii  
Dimanche 3 octobre11h : Messe du 27 ème dimanche du temps ordinaire
Mercredi 6 octobre17h15 : Groupe de prière « Le bon larron » 19h30 : Conseil Pastoral
Vendredi 8 octobre19h30 : Groupe de prière « Marie Espérance » 20h : Concert proposé par « L’Autre Saison » avec le violoniste David Grimal (Pass sanitaire)
Samedi 9 octobre10h30 : « Une boussole pour la Bible » avec Sr Anne 18h30 : Messe de la Parole de Dieu
Dimanche 10 octobre11h : Messe du 28ème dimanche du temps ordinaire Dimanche communautaire 17h30 : « L’escale » proposé par le pôle mission du diocèse de Paris
Mercredi 13 octobre16h : » Lire les Psaumes » avec Colette Fleury
Jeudi 14 octobre19h30 : Groupe chants 19h30 : Conseil pastoral pour les affaires économiques
Vendredi 15 octobre11h : Messe de requiem pour Jean Louis Ricot
Samedi 16 et  dimanche 17 octobreWE de la fraternité « Pentecôte »
Samedi 16 octobre10h : Groupe de prière œcuménique « saint Silouane »
Dimanche 17 octobre11h : Messe du 29ème dimanche du temps ordinaire

A Noter :        

Vendredi 22 octobre 18h30 :    Messe en l’honneur de Notre Dame de Palestine

                                                 avec les Chevaliers de l’Ordre du  Saint Sépulcre.

Vendredi 19 novembre 17h :     Mémoire de la Translation des reliques de sainte Hélène en présence du Custode                                          de Terre Sainte et de Mgr Emmanuel Tois, accompagné des clergés catholiques                                                et orthodoxes.

Feuille de quizaine n° 453

SERVITEUR ?

Nous sommes encore dans la période de re-démarrage, de reprise, de renouvellement, de cette année 2021-2022 à St Leu. Alors, il peut être bon de réfléchir à la manière dont nous voulons la vivre et de le faire à la lumière des textes de ce 25ème Dimanche du T.O.

« Jésus appela les Douze et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Serviteur. Jésus savait de quoi il parlait, lui qui avait déjà été annoncé par Isaïe comme le Serviteur souffrant (Is 52,13-53,12).Toute sa vie parmi nous, Jésus l’a vécue comme servi- teur du désir du Père. En servant Dieu, Jésus sauve les hommes, compense leur refus de servir, leur montre comment le Père veut être servi : « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie». Comme nous avons la tête dure – nous ressemblons bien aux Apôtres ! -, il a dû joindre le geste à la parole : le lavement des pieds, service de l’esclave, que nous raconte st Jean au chapitre 13 de son évangile. « COMPRENEZ-VOUS ce que j’ai fait pour vous ? Vous m’appelez « Maître et Seigneur » et vous dites bien, car je le suis . Dès lors, si je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres, car c’est un exemple que je vous ai donné : ce que j’ai fait pour vous , faites -le vous aussi. En vérité, je vous le dis, un serviteur n’est pas plus grand que son maître …. » ( Jn 13,12-16 )

Pour être le premier, il faut être le dernier ; pour être grand, il faut être petit ; pour être chef, il faut être serviteur (le Pape est « le serviteur des serviteurs »). Jésus s’amuse-t’il à manier les paradoxes ? Les choses sont trop vitales pour que Jésus « s’amuse ». Dans le groupe des Douze, Il n’y avait pas d’uniformité, loin de là, et il devait bien y avoir des jours où cela grinçait entre eux, comme chez nous. Jésus nous invite à un dépassement : re- garder nos différences comme des ponts jetés par Dieu entre nos faiblesse, nos diver- gences ; non comme un obstacle à notre travail en commun au sein de notre paroisse, mais comme un terreau pour de vrais échanges de points de vue et d’acceptation de l’autre. Le mal serait alors plus grand si nous n’étions pas capables d’accepter la diffé- rence de l’autre. La majorité de la société d’aujourd’hui, ressent, et agit : ce sont les émo- tions qui commandent et non la réflexion nourrie par la Parole de Dieu. Ainsi la sagesse, la paix, la bienveillance, etc…. dont nous parle st Jacques dans la deuxième lecture peuvent, aujourd’hui, nous aider dans notre méditation.

A nous de choisir : nous positionner en victimes, ou en instruments de l’amour de Dieu, remparts contre le mal. Certes c’est inconfortable d’accepter les différences de l’autre, mais la Joie que nous promet Jésus est sans commune mesure avec les joies que le monde nous offre. Le jeu en vaut la chandelle.

Que par sa grâce, le Seigneur achève en nous, en st Leu, ce qu’il a commencé.                         Sr Anne

Horaires habituels

  Du lundi au samedi                    18h30 :   Vêpres suivies de l’Eucharistie  
Le dimanche09h45 /10h45 : Partage sur l’Evangile (ouvert à tous) 10h00 : Adoration 11h00 : Eucharistie
Le lundi19h30 : Répétition « La Nouvelle Chorale »  20h30 : Assemblée de prière charismatique  « Action de Grâce »
Le mardi19h : Réunion du groupe DASA 19h30 : Groupe de prière « Cœur nouveau » Chapelet médité
Le jeudi14h30 : Prière d’Intercession
Le vendredi16h : Acathiste orthodoxe devant les reliques de Ste Hélène 18h30 : Messe pour la Terre Sainte avec l’Ordre équestre du Saint Sépulcre 

Du lundi au samedi Adoration à 17h30, puis messe avec vêpres à 18h30.

Le dimanche  Adoration à 1Oh, puis messe à 11h.

Le sacrement de réconciliation pourra être reçu tous les jours à 17h.

Ouverture de l’accueil : de 13h à 18h du lundi au samedi.

Ouverture de l’église : de 13h à 19h30 du lundi au samedi

de 9h30 à 12h30 le dimanche

Agenda paroissial

Dimanche 19 septembreJournée diocésaine « Laudato Si » à la Chapelle de l hôpital Pitié Salpétrière Messe à 11h présidée par Mgr Aupetit, puis ateliers, animations toute la journée 
Dimanche 19 septembre11h : Messe du 25ème dimanche du temps ordinaire 12h30 : Première réunion de la préparation au mariage
 Mardi 21 septembre18h30 : Messe de la fête de saint Matthieu apôtre
Mercredi 22 septembre17h15 : Groupe de prière « Le bon Larron »
Jeudi 23 septembre 19h30 : Groupe de prière GVE
Samedi 25 septembre10h30 : « Une boussole pour la bible » avec sœur Anne 
Dimanche 26 septembre11h : Messe du 26ème dimanche du temps ordinaire 17h30 : « L’escale » du pôle mission du diocèse de Paris
Mardi 28 septembre20h : Réunion des écuyers de l’Ordre du saint Sépulcre
Mercredi 29 septembre16h : Prière-rue avec « Les Captifs » 16h/17h30 : « Lire les psaumes » avec Colette Fleury 18h30 : Messe de la fête de sts Michel, Raphaël et Gabriel archanges 19h15 : Prière à l’Archange saint Michel
Jeudi 30 septembre19h30 : Groupe chants
Vendredi 1er octobre18h30 : Messe de la fête de ste Thérèse de l’Enfant Jésus, docteur de l’Eglise
Samedi 2 octobre9h: Divine Liturgie orthodoxe  20h/2h: « Nuit Blanche » Exposition du sculpteur Julien Signolet,                                                                                 mise en lumière de AkaÏ Lisa Ishii  
Dimanche 3 septembre11h : Messe du 27 ème dimanche du temps ordinaire

A Noter :        

Vendredi 8 octobre : 20H :      Concert proposé par « L’Autre Saison » avec le violoniste David Grimal

                                                avec pass sanitaire 

Samedi 9 octobre : 18h30 :     Messe de la Parole de Dieu

Dimanche 10 octobre :             Dimanche communautaire

Vendredi 19 novembre 17h :     Mémoire de la Translation des reliques de sainte Hélène en présence du Custode                                          de Terre Sainte et de Mgr Emmanuel Tois, accompagné des clergés catholiques                                                et orthodoxes.

FIP N° 452 du 5 au 19 septembre 2021

« Que diable allait il faire dans cette galère ? » Cette réplique célèbre des  Fourberies de Scapin pourrait s’appliquer à l évangile de ce dimanche de rentrée.  Qu’allait donc faire Jésus dans cette région inhospitalière ? Si Molière évoque la libération des esclaves chrétiens en Orient, la Parole de Dieu nomme Tyr et Sidon,  prospères cités phéniciennes qui se détournent si facilement du Dieu d’Israël, et de ses attentes.                                                                                                             Aujourd’hui : les puissances économiques internationales sont- elles tellement soucieuses d’obéir aux commandements de Dieu, et de vivre l’évangile?

Mais Jésus s’est rendu dans cette région, si peu désireuse de le rencontrer, pour guérir un sourd muet. Ce geste prophétique, accompagné du fameux « Effata, ephata » ( « ouvre toi ») va traverser toutes les frontières, et tant de siècles jusqu’à nous, devenant le titre d éditions célèbres. La seule obéissance à cet ordre du Christ ne suffit pas : l’infirme devra sortir d’une longue période d’assoupissement, de blocages de toutes sortes, pour vivre une convalescence spirituelle.  Nous pourrions transposer les infirmités de cet homme guéri par le Christ,  à toutes les langueurs de nos sociétés qui n’entendent plus la Parole de Dieu, et osent si peu l’annoncer !  Comme toujours, la grâce opère et rejoint les situations et les cœurs les plus endurcis.

Nous voilà secoués, dès ce dimanche de rentrée, fête de la st Leu-st Gilles !                                                                                                       Et plusieurs moments pourront nous mobiliser à Saint Leu  Saint Gilles.

Saint Leu innove.                                                                                                                                  La Nuit Blanche aura lieu le 2 octobre, organisée par la Mairie de Paris : celèbre rendez vous de l’art contemporain avec des bâtiments parisiens, souvent des églises. Généralement, les visiteurs de cette nuit spéciale viennent en foule pour l’art contemporain, sans attente religieuse formulée. Les églises ne sont pas réservées aux seuls catholiques « pratiquants », mais ouvertes à tous. Quelle présence pourrons nous assurer envers ceux qui, pour reprendre l’expression bien connue, « ne nous demandent même plus rien » ?  Qui sait si un accueil bienveillant et discret par des paroissiens motivés ne permettrait pas quelque rencontre spirituelle ? 

Saint Leu renoue.                                                                                                                                                         1- Avec les dimanches communautaires, au rythme mensuel. Beaucoup regrettaient, à juste titre, leur suspension ces mois derniers en raison des règles sanitaires, mais avec le pass sanitaire !

2- Le grand week end Fraternité Pentecôte aura lieu 16 et 17 octobre, ouvert à tous les groupes de prière des paroisses parisiennes.

Saint Leu accueille.                                                                                                                                  1Une grande soirée des Captifs lundi 15 novembre.

2-Chaque mercredi soir jusqu’au 10 novembre : une répétition du Messie de Haendel, avec  chœur et orchestre. Cette oeuvre magistrale est un témoignage de foi extraordinaire !

Belle rentrée à tous !

                                                                                                                                            AB+

Horaires habituels

  Du lundi au samedi                    18h30 :   Vêpres suivies de l’Eucharistie  
Le dimanche09h45 /10h45 : Partage sur l’Evangile (ouvert à tous) 10h00 : Adoration 11h00 : Eucharistie
Le lundi19h30 : Répétition « La Nouvelle Chorale »  20h30 : Assemblée de prière charismatique  « Action de Grâce »
Le mardi19h : Réunion du groupe DASA 19h30 : Groupe de prière « Cœur nouveau » Chapelet médité  
Le jeudi14h30 : Prière d’Intercession
Le vendredi18h30 : Messe pour la Terre Sainte avec l’Ordre équestre du Saint Sépulcre 

Du lundi au samedi Adoration à 17h30, puis messe avec vêpres à 18h30.

Le dimanche  Adoration à 1Oh, puis messe à 11h.

Le sacrement de réconciliation pourra être reçu tous les jours à 17h.

Ouverture de l’accueil : de 13h à 18h du lundi au samedi.

Ouverture de l’église : de 13h à 19h30 du lundi au samedi

de 9h30 à 12h30 le dimanche

Agenda paroissial

Dimanche 5 septembre11h : Messe du 23ème dimanche du temps ordinaire Fête de saint Leu- saint Gilles. Verre de l’amitié
Lundi 6 septembre19h30 : Reprise des répétitions « La Nouvelle chorale » 20h30 : Reprise du groupe de prière « Action de grâce »
Mercredi 8 septembre17h15 : Fraternité «  Le bon larron » 19h30 : Répétition de la chorale « Venite Cantemus »
Vendredi 10 septembre19h30 : Fraternité « Marie Espérance »
Samedi 11 septembre9h : Réunion des bergers de la Fraternité Pentecôte de Paris 12h30/14h : Réunion du nouveau conseil pastoral
Dimanche 12 septembre11h : Messe du 24ème dimanche du temps ordinaire
Mercredi 15 septembre16h/17h30 : Lire les psaumes avec Colette Fleury 19h30 : Répétition de la chorale « Venite Cantemus »
Jeudi  16 septembre19h30 : Groupe chants
Vendredi 17 septembre18h30 : Messe de la fête de la Croix glorieuse Messe de rentrée des chevaliers et dames de l’Ordre du saint Sépulcre
Samedi et dimanche 18 et 19 septembreJournées du patrimoine Visites de 14h à 18h
Dimanche 19 septembre11h : Messe du 25ème dimanche du temps ordinaire

A Noter :        

Jeudi 23 septembre : 19h30 Groupe de prière des « GVE »

Samedi 24 septembre : 10h30 : « Une boussole pour la Bible » avec sœur Anne

Dimanche 26 septembre : 17h30 : « L’escale » du pôle mission du diocèse de Paris

Samedi 2 octobre : « Nuit Blanche » Exposition du sculpteur Julien Signolet

Vendredi 8 octobre : 20H : Concert proposé par « L’Autre Saison » avec le violoniste David Grimal

Lettre pastorale de Mgr Michel Aupetit “La fraternité au service de la mission” pour le diocèse de Paris

Chers frères et sœurs, chers amis,

Depuis trois ans et demi que le Saint-Père m’a appelé à recevoir la charge du diocèse de Paris, bien des événements inattendus et désarmants se sont produits. En premier lieu, l’incendie de Notre-Dame. L’émotion considérable qu’il a suscitée en France et dans le monde a certes mis en lumière un fort attachement au patrimoine culturel et religieux mais plus profondément l’immense attente de nos contemporains relativement à l’Église du Christ. Si chaque détail lié à la reconstruction de l’édifice semble faire débat et suscite les passions, c’est que notre cathédrale représente bien autre chose. Elle est la mémoire religieuse de notre pays mais elle est, peut-être plus encore, le signe de l’avenir missionnaire de notre Église dont nous avons pu découvrir les intenses blessures. Mais n’est-ce pas du côté transpercé du Christ que jaillissent le sang et l’eau ? L’année suivante, la pandémie mondiale de la Covid-19 nous a révélé la fragilité de notre société et les limites de la condition humaine. Elle a frappé une civilisation, sûre d’elle-même, de la fulgurance des progrès techniques et de sa domination de la nature et des éléments qui la composent. L’individualisme exacerbé mis en place par cette illusoire autonomie nous avait fait oublier que la Terre est notre maison commune. Les gestes barrières et la distanciation nécessaire pour endiguer la propagation du virus, nous ont fait ressentir à quel point nous étions interdépendants et fondamentalement des êtres de relation. Tout ceci nous oblige à repenser notre relation au monde, à notre place dans la société et à l’immense trésor qui nous a été confié par le Christ, célébré dans les sacrements, et dont nous sommes appelés à être témoins. L’amour inconditionnel de Dieu pour chaque personne doit être connu de tous les hommes pour pouvoir construire cette civilisation de l’amour, chère au pape saint Jean-Paul II.

Face à ces défis et enjeux de société, nous avons, depuis presque un an, engagé une réflexion sur la mission propre du diocèse de Paris. En effet, nous avons la chance d’avoir un diocèse dynamique en raison du nombre de prêtres et de diacres encore important, de religieux et de consacrés qui œuvrent dans tous les domaines pastoraux de l’enseignement et de la charité, ainsi que de nombreux laïcs engagés et motivés. Je rends grâce pour l’investissement de chacun. J’ai eu l’occasion de percevoir les ressources considérables dont dispose notre diocèse : la vitalité de nos paroisses, les mouvements et communautés avec leurs charismes propres, les ressources de la formation des séminaristes et des prêtres mais aussi de l’ensemble du peuple de Dieu, les nombreuses initiatives au service de la solidarité et les œuvres de charité qui ne cessent d’interpeller nos contemporains. Les richesses humaines et religieuses invitent à reconnaître comment la recherche de vérité, de bonté et, aujourd’hui plus particulièrement la recherche de « beauté » inscrite dans la nature et dans toutes les formes d’expressions artistiques, est une médiation fondamentale pour contempler le Dieu fait homme. Comme l’affirmait déjà saint Paul VI lors de la clôture du Concile Vatican II : « Ce monde dans lequel nous vivons a besoin de beauté pour ne pas sombrer dans le désespoir. La beauté, comme la vérité, est ce qui apporte la joie au cœur des hommes, elle est ce fruit précieux qui résiste à l’usure du temps, qui unit les générations et les fait communiquer dans l’admiration. »

En raison de son histoire et de sa place singulière dans notre pays, Paris est regardé de manière particulière, non seulement par les chrétiens fervents mais aussi par de nombreuses personnes dans le monde, encore marquées par le foisonnement artistique, intellectuel et culturel de cette capitale. Nous avons, là aussi, à travailler pour que notre diocèse soit un lieu d’innovation dans ces domaines si importants pour l’évolution d’une civilisation. Le Collège des Bernardins, voulu par le cardinal Jean-Marie Lustiger, en est l’expression. Fondé sur la parole de Dieu comme source lumineuse de l’intelligence et de la créativité, il apparaît important qu’il soit le prototype d’une action pastorale renouvelée et audacieuse suivant les paroles du pape François dans son encyclique Fratelli tutti : « Un esprit de vrai dialogue se nourrit de la capacité de comprendre le sens de ce que l’autre dit et fait, bien qu’on ne puisse pas l’assumer comme sa propre conviction. Il devient ainsi possible d’être sincère, de ne pas dissimuler ce que nous croyons, sans cesser de dialoguer, de chercher des points de contact, et surtout de travailler et de lutter ensemble » (§ 203). Il s’agit bien de « dia-loguer », de découvrir par le logos qui habite le cœur de l’homme le chemin de vérité et de vie. Dans son discours adressé aux Bernardins, le pape Benoît XVI restituait la mission du Collège à la lumière de son histoire : « Au milieu de la confusion de ces temps où rien ne semblait résister, les moines désiraient la chose la plus importante : s’appliquer à trouver ce qui a de la valeur et demeure toujours, trouver la Vie elle-même. Des choses secondaires, ils voulaient passer aux réalités essentielles, à ce qui est vraiment important et sûr. » C’est la parole de Dieu qui les a conduits à travers cette recherche du Seigneur au cœur du monde. Le cardinal Jean-Marie Lustiger nous a, en ce sens, laissé un magnifique héritage de formation. Puisse la parole de Dieu continuer à nous guider toujours davantage vers les extrémités de la Terre ou, selon les mots du pape François, vers de nouvelles périphéries.

Tout ce potentiel doit donc nous pousser à rechercher la volonté du Seigneur pour notre temps. Comme le rappelle Benoît XVI, cette recherche se vit dans la communion. À quoi sommes-nous appelés ? Comment pouvons-nous faire cela dans la confiance, la paix et l’unité ? Le travail engagé selon un processus synodal doit permettre à chacun de participer concrètement à l’élaboration de la vision pastorale pour les années à venir. Il s’agit, selon le titre de cette démarche « Mieux servir ensemble », de permettre à chacun d’y contribuer et de se l’approprier en répondant à l’appel du pape François sur la synodalité. Celle-ci n’est pas une action particulière pour un temps donné mais un état d’esprit à mettre en œuvre pour que l’ensemble du peuple de Dieu puisse devenir ce qu’il est fondamentalement par le baptême : une Église de « disciples missionnaires ».

Pour cela, il nous a semblé important de repenser l’organisation et la gouvernance du diocèse. En écoutant les attentes de tous ceux qui font vivre le diocèse de Paris, il est apparu clairement qu’il nous fallait être davantage présent sur le terrain pastoral et apostolique. Aussi, depuis le 1er septembre, nous avons réorganisé le travail des vicaires généraux. Il y a désormais quatre vicaires généraux spécifiquement dédiés aux territoires pastoraux suivant un schéma nouveau qui associe pour un même vicariat des doyennés de sociologie, de moyens humains et financiers différents. Nous espérons que ceci pourra permettre une plus grande unité ainsi que des rencontres et des collaborations plus fructueuses. À partir du travail commencé autour d’un premier diagnostic élaboré par des baptisés aux différents états de vie, les visites pastorales auront pour but, outre une plus importante proximité avec les acteurs de terrain, d’accueillir les premières réactions pour travailler et réfléchir à la mise en œuvre des orientations qui ont émergé de ces prémisses sur une nouvelle impulsion pastorale.

Dans les nombreuses rencontres que j’ai pu avoir avec nos édiles ou plus simplement en rencontrant les personnes de différents milieux, il m’est apparu que la priorité était de reconstruire la fraternité. Celle-ci est, en effet, le premier lieu de l’annonce l’Évangile : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples. » Il me semble important de construire une Église fraternelle, non seulement au service du peuple de Dieu, mais aussi du Salut du monde. C’est d’abord dans les paroisses que la mission s’incarne grâce aux bons soins du curé (curare) qui est le serviteur de l’action commune. Comment sommes-nous au service de la vocation de chacun ? Le maillage territorial ne rend pas raison à lui seul de la dynamique missionnaire qui se déploie dans les mouvements, associations de fidèles et initiatives nouvelles qui permettent aux charismes des fidèles de s’exprimer dans un élan évangélique des différents états de vie. Chacun exprime de manière particulière la totalité du Christ, prêtre, prophète et roi. Comment honorer davantage encore chacune de ces dimensions du baptême ? Sommes-nous assez au service de la vocation royale des fidèles ? Comment est-on un soutien pour le médecin chrétien, pour la sage-femme qui désire être fidèle à sa conscience, pour le chef d’entreprise et l’ouvrier qui veulent suivre la doctrine sociale, pour le chômeur à la recherche de travail, pour les pères et mères de famille soucieux de l’éducation de leurs enfants, pour les jeunes en quête de sens et de valeurs et pour ceux qui, comme nous le rappelait le cardinal André Vingt-Trois, ne nous demandent plus rien ? Comme intègre-t-on le charisme prophétique de la vie consacrée ?

Pour être fidèle à la demande du pape François et de l’enseignement de l’Église, il est nécessaire de mettre en place un mode de fonctionnement, respectueux de la vocation, de l’état de vie et du charisme de chacun, qui repose sur l’application chrétienne du principe de subsidiarité. Il convient de permettre à chacun de se sentir à sa place en contribuant pleinement à la mission universelle dans une démarche de synodalité où clercs, consacrés et laïcs travaillent ensemble et s’enrichissent mutuellement dans un esprit fraternel.

En contemplant notre histoire et en regardant les jaillissements spontanés que l’Esprit Saint distille aujourd’hui dans bien des endroits, il m’apparaît important de déployer des lieux de fraternité missionnaire fondés sur l’eucharistie et le partage de la parole de Dieu, où se fortifient la communion et l’unité pour nous ouvrir à l’amitié universelle. Le Seigneur Jésus nous a dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis. » Cette amitié divine qui dépasse tout ce que l’imagination humaine aurait pu espérer, nous conduit à comprendre que nous sommes d’abord une religion de l’amitié. À partir de la fraternité qui existe entre nous en raison de notre filiation divine qui nous conduit tous à avoir un même Père, nous avons à cultiver l’amitié avec chacun. Cette amitié fondée sur la gratuité du don doit permettre à celui qui n’arrive pas à franchir le seuil de nos églises, d’être accueilli gratuitement dans une profonde bienveillance. Cette fraternité au service de la mission nous entraîne à construire des lieux seuils pour que ceux qui ne nous demandent plus rien se sentent bienvenus simplement parce qu’ils sont ce qu’ils sont. Sans doute faudra-t-il repenser la manière dont nous accueillons ceux qui s’adressent encore à nous. Mais, suivant l’intuition et le désir du cardinal André Vingt-Trois, il nous faudra faire davantage en élaborant, en fonction des possibilités de chacun et par la grâce de communion toujours accessible, des lieux d’accueil gratuits où l’on peut vivre la fête, la dimension artisanale et artistique que chacun porte en soi, la recherche spirituelle ou intellectuelle qui marquent notre époque désorientée, enfin bref, des lieux où se manifeste la joie de l’Évangile.

C’est avec vous tous que je souhaite approfondir et mettre en œuvre ces deux visions pastorales – les fraternités missionnaires et l’accueil inconditionnel de tous – qui restent profondément liées. Il est nécessaire de construire, de plus en plus, des lieux de fraternité fondés sur la vie sacramentelle et le partage des Saintes Écritures qui, comme on le voit déjà dans bien des lieux, se déploient avec bonheur pour nous permettre de devenir davantage ce que nous sommes : les disciples du Christ. Il s’agit d’approfondir notre relation personnelle avec lui, de scruter ensemble la parole de Dieu en recevant des autres une lumière bienfaisante en se mettant ensemble sous la motion de l’Esprit Saint, d’édifier la communion par une liturgie joyeuse et profonde qui respecte l’acte divin. En vivant cela, nous pourrons construire une authentique fraternité qui sera le reflet de la présence du Christ au milieu de nous.

Mais une telle fraternité de disciples du Christ ne peut être que missionnaire dans le sens où elle s’ouvre à tous de manière inconditionnelle. Loin de nous enfermer dans un entre-soi mortifère, elle nous oblige à cette amitié universelle envers tous les hommes en mettant en place dans nos lieux pastoraux de nouvelles propositions qui attirent pour montrer que l’Église a été voulue par le Christ pour le bien de tous les hommes. C’est bien par attraction que se répand le message évangélique comme le rappelle le pape François dans son encyclique La joie de l’Évangile.

Nous devons pouvoir lancer des initiatives nouvelles et parfois surprenantes pour répondre à un tel défi. J’ai employé ce mot, peut-être incongru, de « start-up » du Bon Dieu pour dire combien nous avions à nous laisser guider par le Saint-Esprit dans les temps nouveaux que nous avons à vivre. C’est ainsi, qu’ayant constaté la grande détresse de beaucoup de nos contemporains, j’ai lancé ces grandes prières de guérison et de délivrance auxquelles ont répondu tant de gens d’origines diverses. Voilà pourquoi nous réfléchissons également à la manière dont nous pouvons servir nos frères humains dans les grands bouleversements de l’exercice médical, en particulier de la chirurgie ambulatoire qui va modifier complètement notre présence dans les hôpitaux et dans l’accompagnement des personnes malades à leur domicile. Chacun d’entre nous doit être attentif aux évolutions de notre société qui se transforme avec rapidité et peut déconcerter beaucoup d’entre nous. Quelle force de proposition pouvons-nous être dans la communication, dans les nouvelles formes du travail, dans le domaine de la solidarité, dans la formation des consciences et des intelligences, dans la recherche du sens de la vie ? C’est là que nous sommes attendus et que nous deviendrons missionnaires en portant un message lumineux, non seulement dans son expression écrite ou orale, mais dans la réalité de nos existences et dans la façon dont nous vivrons entre nous l’Évangile que nous avons reçu comme un trésor à partager.

Je souhaiterais que, pendant cette année, nous puissions tous nous emparer de ce sujet important afin de voir comment chacun, en fonction de ses charismes, de sa disponibilité, de ce qui est déjà heureusement construit dans ce sens, puisse déployer et innover audacieusement à partir des richesses existantes et du Don de Dieu, cette fraternité des disciples du Christ toujours à construire pour servir au nom de l’amitié divine une société qui, sans le savoir peut-être explicitement, recherche cette joie profonde d’une fraternité universelle où le « Christ sera tout en tous » comme le dit saint Paul.

Paris, le 3 septembre 2021
Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris