Feuille de quinzaine n° 475

Du dimanche 4 septembre au dimanche 18 septembre 2022

Fête patronale

Leu et Gilles, deux grands saints pour une seule église : c’est déjà beaucoup !

Mais une paroisse ne doit elle pas se rappeler qu’elle est là pour faire grandir dans la Foi, l’Espérance et la Charité chaque âme qui lui est confiée ?

Paroissiens réguliers, fidèles convaincus, engagés dans un mouvement, touristes de passage, badauds interrogatifs, hésitants ou même méfiants vis-à-vis de l’Eglise… chaque âme a ses caractéristiques, porte son histoire et sa richesse. Variété des parcours, des aptitudes et des envies, mais unie dans cette même origine, selon le livre de la Genèse. Nous sommes faits de cette glaise (« Adama ») que le Seigneur aime façonner a son image, comme nous l’a rappelé saint Paul il y a peu. « Nous sommes les collaborateurs de Dieu, et vous êtes le champ de Dieu. Moi, j’ai planté, un autre a arrosé, mais c’est Dieu qui donne la croissance » (1 Corinthiens 3).

Saint Leu (Loup), grand seigneur du 6ème siècle,  fut évêque de Sens. Ascétique et charitable, il haranguait les foules et bénissait les enfants qu’on lui présentait en grand nombre. On dit que les cloches fêlées sonnaient juste,  au passage de ce mélomane averti !

Saint Gilles aimait la solitude. D’origine grecque, il a mené une vie d’ermite dans le Gard au 8 ème siècle. Sa bonté et sa prudence légendaires ont sauvé la vie d’une biche. Vous souffrez d’insomnies ou de frayeurs nocturnes ? Invoquez le ! Ecoutez sa prière : «  Même si la route te parait vide, longue et fastidieuse, elle t’entraîne à entrer en toi-même. Ne ferme pas cette porte. Tu y trouveras un jour ou l’autre Dieu qui est en toi, tu découvriras sa vérité. Il te donnera sa vie, car il est le chemin, la vérité la vie. »

Saint Leu et Saint Gilles ne se ressemblent pas.

Et nous sommes tous différents : bienvenue à vous dans cette belle église !

                                            A.B.+, curé de Saint Leu Saint Gilles

La confrérie de Saint Leu

 » Durant des siècles, Saint Leu fut le siège d’une importante confrérie, « 
une des gloires de l’Eglise de Paris »
Dans cet élan de la prière du saint pour les plus faibles, à commencer par
les enfants,  cette confrérie veillait à leur « persévérance chrétienne ». 


Belle intuition que nous pourrions poursuivre avec fruit. 


Belle fête patronale à tous !

Rencontre résidentielle et Conférences

organisées par l’Association Saint Silouane, l’Athonite

Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre -Paris

Samedi 1er et Dimanche 2 octobre 2022

N’ayez pas peur, Je Suis

Détails du programme et inscriptions sur le site www.saint-silouane.org

Basilique du Sacré-Coeur – Maison d’accueil Ephrem

35, rue de Chevalier de la Barre – Paris 18e – Métro Abbesses + Funiculaire

Feuille d’information paroissiale pour l’été

Du 3 juillet au 4 septembre 2022

N’est il pas imprudent d’oublier ses sandales pour cet été ?

L’évangile de Luc nous y invite pourtant… «  N’emportez ni argent, ni sac ni sandale ; ne vous attardez pas en salutations sur la route. Allez, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups » (Luc 10).

Avec le Seigneur, on voyage léger, mais toujours pour la bonne destination !

Les missionnaires qui n’hésitaient pas à traverser les océans pour annoncer l’évangile n’avaient guère de garanties : ni d’arriver à bon port, ni de remporter le succès. Leur courage nous habite-t-il encore ? L’apostolat, que le Seigneur attend de nous, rencontre souvent des résistances : timidité, sentiment d’être incapables de vivre notre foi et donc d’en témoigner, désir de ne pas nous imposer aux autres…

Mais nous risquons alors de nous emparer de la Foi de l’Eglise, pour la vivre de la manière qui nous arrange, qui ne nous change guère, et n’intéresse plus grand monde… Néanmoins,  «  la moisson abonde, et les ouvriers restent trop peu nombreux ».

Saint Paul (Galates 6, 14+) nous presse de répondre à cet appel. Sa vie, qui paraissait bien mal partie, devient passionnante, lorsqu’il se met vraiment au service du Christ. Intelligence déployée, approfondissement des textes sacrés, encouragement des personnes rencontrées, vie de stratège dans les diverses missions que le Christ lui confie dans son Eglise. Cette vitalité, toujours actuelle, est beaucoup plus contagieuse que bien des virus dont on annonce le retour…

Comment partager cet  enthousiasme, comment y trouver notre place ?

Là encore, le Seigneur nous ouvre une piste : «  Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson… Le règne de Dieu est tout proche de vous. » (Luc 10)

Je nous souhaite un bel été,  riche en ardeur missionnaire !!!

                                                                                        A.B.+

Ouverture de l’église – Horaires d’été

OUVERTURE DE L’EGLISE

Lundi à samedi : 12h à 19h30
Dimanche de 10h à 13h

OUVERTURE DE L‘ACCUEIL

Lundi à samedi : 12h à 18h

MESSES

Du lundi au samedi à 18h30

Dimanche à 11h

De début novembre à fin avril : messe supplémentaire le samedi matin à 7h

ADORATION

En semaine : à 17h30

Le dimanche : à 10h30

SACREMENT DE RECONCILIATION

Du mardi au samedi : de 16h30 à 18h30

Feuille de quinzaine n° 473

Faire de l’Église la maison … de la communion

Durant le temps du Cénacle, entre Ascension et Pentecôte, nous avons longuement prié ce verset des Actes des Apôtres au chapitre 2, 42 : « Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle… ». Au début de ce millénaire, le pape Jean Paul II nous adressait une lettre en conclusion du Jubilé de l’an 2000 « pour ouvrir pour l’Église une nouvelle étape de son chemin ». Au n°43, il nous demande de « faire de l’Église la maison et l’école de la communion : tel est le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence, si nous voulons être fidèles au dessein de Dieu et répondre aux  attentes profondes du monde ». Cela rejoint la démarche synodale que nous sommes appelés à faire.

Jean Paul II nous invite à promouvoir une spiritualité de la communion…Dans ce numéro, on peut dégager  plusieurs points importants à mettre en œuvre :

  • Un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit être aussi perçue sur le visage de nos frères.
  • Être attentif… à son frère dans la foi, le considérant comme « l’un des nôtres », pour partager ses joies et ses souffrances…lui offrir une amitié vraie et profonde…
  •  Voir surtout ce qu’il y a de positif dans l’autre pour l’accueillir et le valoriser comme un don de Dieu : un « don pour moi », et pas seulement pour le frère ou la sœur qui l’a reçu.
  • Donner une place à son frère ou sa sœur, en portant « les fardeaux les uns des autres » (Galates 6,2) et en repoussant les tentations égoïstes qui continuellement nous tendent des pièges et provoquent compétition, carriérisme, défiances, jalousie…

Jean Paul II ajoute :

« Ne nous faisons pas d’illusion : sans ce cheminement spirituel, les moyens extérieurs de la communion serviraient à bien peu de chose. Ils deviendraient des façades sans âme, des masques de communion plus que ses expressions et ses chemins de croissance »

Lettre apostolique Novo millenio ineunte, Cerf

Que l’Esprit Saint, l’agent de cette communion, nous aide  à la mettre en œuvre pour que nous goûtions ce que nous dit le psaume 132 : « Qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble, dans l’unité, la prière, par l’Esprit qui rassemble » 

Feuille de quinzaine n° 472

« Pentecôte : l’Amour brûle le cœur de l’homme »

Le feu détruit et renouvelle, il purifie. Il en est de même de ce feu qui vient d’en haut. Il bouscule tout, il déstabilise ce qui est déjà en place et en même temps il remet en ordre la vie.

Par contre, de nos jours personne ne veut être dérangé, tout le monde souhaite une vie tranquille. Alors, à quoi sert ce « quelqu’un » qui vient expressément pour renverser tout. Apparemment, il va aggraver les choses si ce n’est plus nous qui gérons notre vie. De toute façon, c’est Lui le guide des tous êtres humains.

La vie chrétienne, c’est toujours la Pentecôte. Dès son baptême, chaque personne a reçu cet Esprit de feu et tout au long de sa vie il se meut sous l’inspiration de cet Esprit. Alors sommes -nous vraiment sous la conduite de l’Esprit Saint ?

Nous vivons une époque marquée par une quête de paix et de bonheur. Tout le monde court partout pour apaiser sa soif. Et certains ne sont pas attentifs à cet Esprit d’Amour qui nous entraîne avec amour et fermeté vers la perfection.

Une personne remplie de l’Esprit sait aimer et se laisser aimer. L’amour vrai vient de Dieu et l’Esprit purifie notre cœur pour qu’il puisse nous emmener là où il veut, jusqu’à pouvoir dire avec saint Paul « ce n’est plus moi qui vis mais c’est le Christ qui vit en moi. » (Ga 2, 20)Personne n’arrive jamais à faire l’expérience de cet amour en restant loin de Dieu.

L’ouverture à ce Feu d’Amour est le début de notre bonheur car les paroles de Dieu peuvent devenir vie en nous. Et Dieu lui-même fait de nous un être rempli de vie divine.

L’Amour peut tout transformer si nous permettons à l’Esprit d’entrer dans notre quotidien.

Alors avant de commencer notre journée, n’oublions pas d’invoquer la force de Dieu :

« Viens Esprit de sainteté, viens nous embraser. »

                                                                      Fr Odon o.ss.t

Temps du Cénacle

Du samedi 8 mai au vendredi 3 juin

Tous les jours (sauf dimanche) adoration à partir de 13h, intercession à 14h et soirée de prière à 20h

Vendredi 27 mai. Se préparer à recevoir le Saint Esprit Actes 1, 1-8 :« Vous recevrez une puissance venant du Saint Esprit… » v.8  
Samedi 28 mai. Présence de Marie au Cénacle Actes 1,14  
Dimanche 29 mai. Appel à la conversion à travers les discours de Pierre. Actes 2, 14-38 et 3,19-2 « Que ferons-nous ? » 2,37 et 3,19  
Lundi 30 mai.         L’Esprit est témoignage                              Actes 4,20-24 et 29-31 ; 5,32  
Mardi 31 mai    L’Esprit et la « Koinonia » Actes 2,42-47, 4,32-37, 5,1-11 et 12-14  
Mercredi 1er juin.  L’Esprit édifie l’Église comme un groupe missionnaire.      Actes Ch. 8-9  
Jeudi 2 juin.  Pentecôte sur les païens    Actes Ch.10-11  
Vendredi 3 juin.  Ouverture de la mission par le Saint Esprit                          Actes Ch.15-16  
Samedi 4 juin.   Vigiles  Le récit de Pentecôte Actes 2  

Feuille de quinzaine 471

L’ampleur de ce temps pascal (huit belle semaines !) est ponctuée par deux fêtes solennelles majeures : Ascension et Pentecôte. Cette période traverse aussi le magnifique mois de Marie.

Temps formidablement joyeux : cette joie spécifique des chrétiens est leur plus grand trésor, que personne ne pourra jamais leur ôter. Saint Paul nous encourage dans cet état d’esprit : «  Réjouissez- vous sans cesse dans le Seigneur. N’entretenez aucun souci, mais, en tout besoin, recourez à l’oraison et à la prière » (Phil 4, 4). Puis il ajoute cette précision : « Que l’oraison et la prière soient pénétrées d’action de grâce, pour présenter vos requêtes à Dieu » (Phil 4,6)

Pour de nombreux contemporains, Ascension et Pentecôte se réduisent souvent à des week-end ensoleillés, et l’on trouve plus de monde sur les autoroutes que dans les églises…

Mais à Saint Leu, comme dans de nombreuses paroisses, cette préparation à la Pentecôte va se dérouler selon cette belle tradition du « Cénacle ». Cette neuvaine de prière et de méditation nous fera désirer, pour nous et pour les autres, le fruit de l’Esprit (Galates 5,22). Cette litanie qui nous est tellement nécessaire au quotidien (charité, joie, paix, serviabilité, bonté, confiance dans les autres…) sans laquelle la vie peut vite se transformer en véritable enfer. La triste réalité des guerres en témoigne trop souvent, hélas.

Sauvés de toutes formes de mort par la Passion du Christ, nous sommes divinisés par sa Résurrection.  Et ce don inouï ne s’arrête pas là : le Seigneur aime nous faire goûter sa grâce. Quand nous aimons une personne, n’aimons-nous pas tout partager avec elle ?  C’est vraiment par la force du Saint Esprit que le Salut est donné avec largesse et magnanimité.

La nouvelle traduction liturgique nous fait reconnaître que le sacrifice eucharistique est destiné « à notre bien et celui de toute l’Eglise ». Certains peuvent s’étonner : « Pourquoi seulement l’Eglise ; que devient le monde ? » Saint Augustin, qui a tellement guidé saint Charles de Foucauld, aime rappeler que « l’Eglise, c’est le monde réconcilié ». N’est-ce pas sous la mouvance du Saint Esprit, reçu au cénacle durant la Pentecôte, que s’opère, aujourd’hui encore, cette réconciliation ?

                                   A.B.+