Feuille de quinzaine n°518

Du dimanche 15 septembre au dimanche 29 septembre 2024

Comme la rentrée scolaire a commencé récemment et que l’année pastorale sera lancée plus tardivement, ce temps est propice à poursuivre les bienfaits et l’élan de notre période estivale.
Ce rétro-flash de la période des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été à Paris, auxquels vous avez tous immanquablement participé en direct ou sur les médias, nous montre comment la société civile et tous nos frères et sœurs en humanité se sont mobilisés, dépassés, mis au service, œuvré pour la dignité de la personne, la paix et le bien commun :
-Une grande fête populaire, mondiale, intergénérationnelle réunissant les français et touristes, les sportifs et spectateurs, autour des athlètes,
-Un climat serein par la mobilisation des forces de sécurité et des bénévoles présents tous les cinquante mètres sur les trottoirs parisiens, des commerçants toujours prêts à renseigner et rendre service,
-Un air joyeux qui faisait dire à deux parisiennes croisées le dimanche de clôture des JOP « Enfin après cette trop longue ambiance de morosité et désespérance, nous avons retrouvé le bonheur simple, nous croyons à nouveau qu’il est possible de bien vivre, d’être heureux. »,
-Une démonstration de foi par la mobilisation de l’Eglise catholique pour accompagner le monde du sport, et aussi les nombreuses professions de foi des athlètes sur les stades : signes de croix, bras levés vers le ciel, action de grâce, chants de louange, bénédictions…,
-L’entraide entre les athlètes pendant les compétitions, l’esprit d’équipe et l’appartenance collective, les parcours individuels époustouflants, les grandes histoires familiales et fratries extraordinaires, les encouragements et félicitations des perdants vis-à-vis des champions, la participation de ressortissants de nations ennemies sur des terrains de guerre, l’accueil des athlètes réfugiés et neutres, la participation des femmes faisant l’objet de graves discriminations dans leurs pays d’origine (la taekwondoïste afghane réfugiée en France en menacée de mort par les talibans) ou victimes de violences conjugales (après l’annonce du décès au Kenya de l’athlète para-olympique ougandaise Rebecca Cheptegei brûlée à son retour de l’église avec ses enfants, par son compagnon),
-La participation et l’effort avant de rechercher « la gagne », pour la plupart des athlètes qui repartent sans médailles et pour tous ceux qui ont eu la chance de courir le Marathon pour tous, sans classement à l’arrivée,
-Les applaudissements du public et les acclamations des spectateurs de manière indifférenciée à l’égard de tous les athlètes,
-L’émotion soulevée par tous les athlètes para-olympiques, le grand respect pour leurs combats, leur courage, leur persévérance et leur longévité, l’inclusion de volontaires porteurs d’handicap, la présence indéfectible des entraîneurs situés dans un rapport au quotidien davantage humain qui va vient bien au-delà du tapis ou de la piste. Ainsi un guide a favorisé l’interaction des spectateurs sur les bords des quais de Seine afin de stimuler et remercier les encouragements pour un triathlète non voyant français concourant pour la 2ème place et la médaille d’argent.
Les paroles des responsables sont également instructives :
« Quand on vous a dit “handicap”, vous avez répondu : “performance”. Quand on vous a dit que c’était impossible, vous l’avez fait. Et ce soir, vous nous invitez à vous rejoindre pour mener ensemble cette révolution paralympique. Ce soir, vous nous invitez à changer de regard, à changer d’attitude, à changer de société, pour enfin donner toute sa place à chacun…. Il y a peu d’événements capables de rendre le monde meilleur. Les Jeux paralympiques ont ce pouvoir inégalé, non seulement de nous faire vibrer, mais de nous transformer… Dans la vie, il y a des rencontres qui nous touchent, des rencontres qui nous transforment, des rencontres qui nous rendent meilleurs. » Tony Estanguet, Président du comité d’organisation des JOP Paris 2024
« Oui, tout comme la foi, le sport peut nous guider sur la manière de mener une vie meilleure et plus significative. Tout comme la foi, le sport peut faire ressortir le meilleur de nous-mêmes. Comme la foi, le sport nous enseigne l’importance de vivre en solidarité et en paix avec nos semblables. Mais le sport ne peut pas répondre aux questions ultimes sur le sens de notre existence. Seule la foi peut apporter des réponses aux questions réellement existentielles de la vie, de la mort et du divin. Seule la foi peut nous guider dans notre acceptation de la transcendance divine. » Thomas Bach, Président du comité olympique international (C.I.O)

Selon le Pape François,« Le sport peut être un instrument de rencontre, de formation, de mission, de sanctification. »,
Espérons ce même programme de Bonheur, à chacun et chacune, même si la course d’élan de certains d’entre nous part de plus loin, pour « un p’tit truc en plus », dans notre paroisse et le pôle mission.
« Devenons ensemble des Champions de l’Amour dans les grandes Olympiades de la Vie ! »

Christelle Simon, vice-présidente Conseil Pastoral