Feuille de quinzaine n°526

Du dimanche 5 janvier au dimanche 19 janvier 2025

Belle année 2026 !

Non, ce n’est pas une erreur anticipatrice, mais cette joie de vivre ensemble ce temps extraordinaire… Dans quelques mois, moins d’un an, Paris accueillera le grand rassemblement œcuménique et international de Taizé. Notre Archevêque vient de nous l’annoncer.
En cette année jubilaire (comme tous les 25 ans depuis l’an 1300) Saint Leu sera particulièrement heureux de vivre ce temps et de s’y investir. Depuis 200 ans  y sont accueillies les reliques de sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin. On lui doit l’édit de Milan qui officialise le christianisme comme religion d’Etat, et atténue les persécutions antichrétiennes si violentes.
Le fait d’avoir retrouvé les fragments enterrés de la vraie croix de crucifixion du Christ autour du Saint Sépulcre à Jérusalem la font nommer par nos frères et amis orthodoxes : « Hélène, égale aux Apôtres ». Hélène est une femme tout à fait étonnante. De modeste condition, la voici mère d’empereur, avec rang d’impératrice, représentée comme telle sur les monnaies. Femme d’action, elle n’hésite pas à entrer en politique pour faire valoir le droit des chrétiens si souvent persécutés. Bâtisseuse de basiliques en Terre Sainte ( Bethléem et Jérusalem : elle a 80 ans !!), défenseuse des pauvres,  son intrépidité en remontre certainement beaucoup à notre époque, si soucieuse de la place de la femme dans la société.
Dans la  grande et vénérable église Saint Vincent de Paul à Paris, Hyppolite Flandrin a peint son immense fresque de tous les saints avec, en tête de file, Hélène et la vraie croix !
Cette année qui s’ouvre ( je vous parle bien maintenant de 2025 !!) marque aussi l’anniversaire ( 1700 ans, ce n’est pas rien…) du concile œcuménique de Nicée, à l’initiative de l’empereur Constantin : « Jésus-Christ vrai homme et vrai Dieu ». N’est ce pas là trésor inégalable que l’Eglise ne peut garder enfoui, à sa seule disposition ?    
« L’invention de la croix » ( du latin invenio : trouver ) par sainte Hélène, les quelques mois qui suivent ce concile appuient la réalité des faits et l’ancrage dans l’histoire du monde.

Aujourd’hui, et par ordre chronologique,  qui est à Saint Leu ? Beaucoup de personnes isolées, trouvant ici paix et réconfort;  Chevaliers et Dames du Saint Sépulcre (qui conduisirent il y a 200 ans les reliques de sainte Hélène à Saint Leu, leur église capitulaire) ;  mouvements de prière et d’accueil mis en place depuis les années 1970 avec les Soeurs Dominicaines et les frères Trinitaires;  présence priante de nos amis et frères orthodoxes,  l’association « Aux captifs la libération », et maintenant le Pôle Mission du diocèse. Il est certain que ces différentes composantes de Saint Leu sauront trouver des manières originales et personnalisées pour vivre, et nous faire vivre ensemble, en paroisse, en diocèse, en Eglise, ces rendez-vous  aussi festifs que prometteurs !
Assurément, une belle et grande année s’ouvre devant nous ! Avec mes veux chaleureux et fidèles.

A.B.+