jour de la chandeleur, nous fêtons la présentation de Jésus au temple

Quarante jours après la naissance de Jésus, Marie et Joseph portèrent l’Enfant au Temple, afin de le présenter au Seigneur selon la loi de Moïse.

Aussi l’Église célèbre-t-elle, le 2 février, la Présentation du Seigneur au Temple, qui clôture les solennités de l’Incarnation. Cette fête est aussi la Journée de la vie
«Pourquoi mange-t-on des crêpes à la Chandeleur, “fête de la lumière” ?»


La fête de la Présentation de Jésus au Temple, aussi appelée fête de la purification, est plus connue sous le nom populaire de Chandeleur. Ce nom, qui signifie “fête des chandelles”, a pour origine la procession par laquelle débute la célébration. Par ce geste, nous nous souvenons que c’est par le titre « Lumière pour éclairer les nations païennes » (Luc 2, 32), que Siméon accueille Jésus lors de la Présentation au Temple par Marie et Joseph, quarante jours après sa naissance.

Par ailleurs, la présentation de Jésus au temple, consacré selon la prescription rituelle de l’époque au Seigneur comme tout garçon premier né, annonce le don de Jésus par amour de Dieu et des hommes et l’offrande suprême de la Croix. Cette journée a donc une importance particulière pour toute personne consacrée, qui, inspirée par le don bouleversant du Christ, aspire à son tour à donner sa vie et à tout abandonner pour marcher à sa suite. En 1997, le pape Jean-Paul II initie ce jour-là la première Journée de la vie consacrée.

En 472, lorsque le pape Gélase Ier organisa la première fête de la Chandeleur en l’honneur de la Présentation de Jésus au Temple et de la purification de Marie, il y eut tant de pèlerins à Rome qu’il dut organiser des distributions de galettes de froment. Cette coutume a perduré avec quelques variantes : beignets et «oublies» dans le Sud, crêpes à la bière dans le Nord, au sarrasin en Bretagne, pancakes au Québec…

Elle est également liée, semble-t-il, à des symboles celtes. Il était courant, chez les païens, d’offrir de la nourriture aux dieux pour les amadouer : pour que la récolte soit bonne, les Celtes leur offraient des galettes de blé symbolisant le disque solaire.

Au Moyen âge, la première crêpe de la Chandeleur était censée éviter la famine : on la gardait en haut d’une armoire pour protéger la récolte de la moisissure ! Les plus riches la faisaient sauter avec un louis d’or afin d’assurer leur prospérité.

La Chandeleur, tu as raison, est la fête de la lumière. Aujourd’hui encore, ronde et dorée, la crêpe nous rappelle le soleil. Quoi de mieux que l’astre solaire pour représenter la lumière ? C’est pourtant une lumière bien terne par rapport à celle que salue le vieux Syméon au Temple : Jésus, «Lumière pour éclairer les nations» (Luc 2).

Toi aussi, Cyprien, n’oublie pas de prier celui qui est la Lumière, celui qui t’éclaire et te réchauffe, celui qui te nourrit plus sûrement que ces crêpes que tu aimes tant : le Seigneur Jésus.