25 mars L’Annonciation

25 mars, Dieu vient nous visiter
Ave Maria, réjouis toi Marie, dit le prince des anges à l’adolescente de Nazareth. Oui, Marie, il y a de quoi se réjouir.
Réjouis-toi parce que Dieu intervient, parce qu’Il entre dans l’histoire, parce qu’Il n’enverra plus aucun prophète pour parler en son nom mais il vient en personne, Il vient se révéler en Jésus.
Réjouis toi Marie parce Dieu n’a pas choisi une des riches matrones de Rome, ou la femme d’un philosophe grec, et encore moins l’épouse d’un célèbre rabbin de Jérusalem.
Réjouis-toi parce qu’il a jeté son regard sur un petit village de Nazareth, quelques maisons adossées sur la colline, en dehors des routes principales.
Réjouis-toi parce que l’histoire est changée : les puissants, les héros et les bons n’en sont plus les protagonistes mais les petits, les oubliés. Et Dieu part de la périphérie de l’Empire, de la périphérie d’Israël et de l’histoire pour se rendre présent.
Réjouis-toi Marie, car maintenant ta vie devient le berceau de Dieu, ta vie devient la porte d’entrée dans le monde de l’infini.
Et réjouissons-nous, nous aussi, pour notre sœur, la première des croyants, la mère de tout disciple.

Feuille n° 427 du dimanche 15 mars au 29 mars 2020

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Dieu qui nous surprend….

Une rencontre, celle de Jésus avec une samaritaine. A travers cette rencontre se disent différentes facettes d’un cheminement dans la foi. Cet évangile est d’ailleurs l’un de ceux qui accompagnent les catéchumènes vers le baptême. Ne pourrait-il pas relancer notre élan de foi, adhésion de foi que nous renouvellerons la nuit pascale ?
De cette rencontre, en soi improbable, Jésus a l’initiative : « Il lui fallait traverser la Samarie » Jn 4, 4.
Pourquoi, pour aller de Judée en Galilée, prendre cette route et se rendre chez un peuple hérétique, « hors la loi » ? Ce faisant, Jésus est amené, à l’étonnement de la femme puis des disciples, à transgresser un double tabou religieux et social : « les juifs n’ont pas de relations avec les samaritains » et, qui plus est …avec une femme… aux yeux de tous ! Les disciples n’osent même pas demander : « Que cherches-tu ? » ou « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
De quelle nécessité, cet « il faut » témoigne-t-il, sinon du désir du Sauveur de rencontrer tout homme, là où il est, tel qu’il est .
Un dialogue s’engage, une relation confiante de personne à personne : « Toi…à moi… ? » autour d’une réalité humaine, la soif, et d’un besoin vital, l’eau.
Mais, très vite, un quiproquo apparaît entre l’eau que la samaritaine est venue puiser et l’eau vive que Jésus veut lui donner. La seule attente de la femme, c’est de ne plus avoir à faire la corvée d’eau ! Pour aller au-delà de cette attente immédiate, et permettre la révélation d’un Don qu’elle ne peut concevoir : « Si tu savais… », un seuil est à franchir. Nos cheminements de foi ne connaissent-ils pas eux aussi, des déplacements de nos points de vue, des dessaisissements de nos projets, des exodes de notre ego pour peu à peu se mettre au diapason de Celui qui vient à nous, assoiffé de nous rencontrer ?
Au sein de ce malentendu, une Parole vient faire la brèche : « Va…va chercher ton mari ! », parole qui rejoint la femme en plein cœur dans le réel de sa vie. Devant la vérité qui se fait en elle, elle ne se dérobe pas : « Je n’ai pas de mari… », impuissance reconnue, manque accepté. Alors, dans cette pauvreté peut germer une soif autre que celle de l’eau du puits (Elle en abandonnera sa cruche !). En réponse à cette attente du Messie, du Sauveur, Jésus déclare : « Je le suis, moi qui te parle ».
L’eau jaillie alors dans son cœur peut désormais abreuver ses frères.
Saisie par le Christ au sein du mystère de cette Rencontre inouïe, elle devient témoin de la Bonne Nouvelle du Salut.
Puissions-nous en ce temps favorable du Carême, laisser Jésus traverser nos Samaries intérieures avec leurs séparations, leurs exclusions, leurs errances et permettre à nos différentes soifs d’être réajustées à la seule véritable Source d’eau vive.
Peut-être entendrons-nous son invitation à venir à Lui avec nos « idolâtries ». La Tradition a toujours vu dans les « cinq maris », les diverses idoles des Samaritains. Et nous nous fabriquons des idoles chaque fois que nous prenons pour source de vie toute autre source que Dieu lui-même (par exemple en adulant l’argent, une institution, une personne…)
A la suite de la Samaritaine, « avec notre Dieu, nous ne serons pas au bout de nos surprises. Son amour est toujours de l’ordre des surprises. Il est le Dieu de surprises. Il surprend l’homme là où celui-ci ne l’attend pas, Il le déroute. Il a choisi des Galiléens, Il a appelé des collecteurs d’impôts, Il a fréquenté des prostituées, Il a fait confiance à des femmes (…) Nous savons que nous sommes sauvés et que c’est définitif si nous tenons la main de Celui qui est venu dans nos enfers nous tirer par la main. » *
Bonne route vers Pâques !
Colette Fleury

* Fierté de l’Espérance de Eric de Clermont-Tonnerre. A lire sans modération !

Prière à Saint Roch

Dieu Notre Père, Seigneur et Maître de l’Univers,
toujours attentif à la clameur de ceux qui t’invoquent,
Nous savons que tu restes proche de nous
dans les difficultés et les joies de notre vie quotidienne.
Tu nous l’as montré dans la personne de ton Fils, Jésus, qui s’est fait homme pour être notre Sauveur.
Aujourd’hui encore, il ne nous laisse pas orphelins mais nous envoie l’Esprit Saint qui nous pousse à la prière.
C’est pourquoi, devant l’épidémie qui secoue notre monde Nous recourons à Toi, Dieu notre Père, avec foi et confiance, comme le fit en son temps, saint Roch,
laïc pèlerin en Europe,
pestiféré, emprisonné,
qui, en pleine épidémie de peste,
guérissait les corps et amenait les hommes à Dieu,
Nous demandons aujourd’hui par son intercession, la cessation de ce fléau pour que
triomphe la foi sur la peur ;
la solidarité sur l’égoïsme
et la Vie sur la mort.
Toi le Dieu de bonté et de tendresse qui élève les petits et les pauvres, prends pitié de nous et de notre monde. Amen !

Feuille n° 426 du 1er au 14 mars 2020

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La sciatique…

La plus grande maladie de notre millénaire n’est ni le cancer, ni la crise cardiaque, ni une quelconque maladie infectieuse comme le coronavirus. Non. La maladie la plus grave est … la sciatique … du cœur.
Par expérience, nous connaissons tous combien l’inflammation de ce nerf est douloureuse quand on change de saisons ou les jours de forte humidité. Elle nous empêche de nous plier et rend notre marche difficile. Mais plus douloureuse et plus dangereuse est la sciatique du cœur que je décrirai comme un endurcissement du cœur jusqu’à le rendre aride et inflexible.
Quelles en sont les causes ? Fondamentalement l’individualisme et sa corollaire l’égoïsme qui détruisent petit à petit la vérité de notre être constitué de relations et nous enferment sur nous-mêmes, préoccupé de notre seule réalisation par tous les moyens licites ou illicites. L’égoïsme limite l’horizon à son seul et propre intérêt et bonheur, empêchant une vue plus ample sur le bien commun et sur celui du prochain.
Quelles en sont donc les conséquences ? Le premier effet de la sciatique du cœur est la perte de notre vocation première celle d’aimer. L’homme opte alors pour des « ersatz » comme le pouvoir, l’argent et le sexe. C’est la concrétisation de la Tour de Babel qui exprime la compétition entre les hommes, provoquant la la dispersion, les hommes ne se comprenant plus. Babel naît et conduit à l’individualisme. Si l’homme se définit par sa capacité d’aimer, du moment que celle-ci est limitée, l’homme entre en conflit avec les autres, mais aussi avec lui-même pouvant le mener jusqu’à la dépression.
Un autre effet aussi dangereux est la perte d’une certaine santé mentale, j’entends par là, la capacité de former des jugements critiques sur les réalités qui nous entourent. Dans la mesure où notre connaissance se réduit au rationalisme et à un certain empirisme, nous entrons en conflit avec nous-mêmes, car nous nions la partie de nous-mêmes ouverte à d’autres réalités non physiques et ainsi nous nous éloignons du bonheur.
Alors, docteur, existe-il une cure ou un remède à cette sciatique du cœur ? Heureusement pour nous, Dieu lui-même y a pourvu. Il s’agit de sa miséricorde. Elle permet de guérir cette aridité et cet endurcissement et elle rétablit en nous cette capacité d’aimer. Mais qu’est-ce donc que cette « miséricorde » ? Etymologiquement, cela veut dire avoir un cœur touché par la misère d’autrui. Dieu est constamment touché par la miséricorde pour l’homme. Dans le livre d’Osée, il affirme : « Mon cœur est bouleversé en moi en même temps mes viscères se sont émus. Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère, je ne reviendrai pas détruire Ephraïm : car je suis Dieu et non pas homme au milieu de toi je suis saint : je ne viendrai pas avec rage » (Os 11, 8-9). Lui qui avait toutes les raisons pour anéantir l’homme à cause de ses infidélités, de ses égoïsmes, de son autosuffisance, que fait-il ? Il se laisse émouvoir jusqu’aux entrailles, au plus intime. Il a mal au ventre pour nous. Quand on est atteint de la sciatique du cœur, nous n’avons plus mal au ventre pour rien ni pour personne sauf pour nos seules aspirations, nos déceptions et nos égoïsmes.
Une icône concrète de cette miséricorde de Dieu nous est présentée dans l’évangile de Jean. Il s’agit du récit du lavement des pieds si important qu’il remplace celui de l’institution de l’eucharistie. Jésus, avant de donner sa vie pour notre salut, se lève de table, dépose ses vêtements et commence par laver les pieds de ses disciples (Jn 13, 4-5). Ce geste indique la kenosis mais aussi, dans le fait de se plier pour laver les pieds des disciples, nous y voyons le geste concret de la miséricorde de Dieu. Dieu se penche continuellement sur notre misère pour nous laver du bain régénérateur du mystère de la mort et de la résurrection de son Fils.
Pensons simplement à ce que serait notre vie si Dieu ne se penchait pas sur nous, s’il n’était pas toujours disposé à nous pardonner et à cheminer avec nous. Toute l’histoire du salut n’est rien d’autre que le témoignage de cette miséricorde de Dieu envers nous : le Seigneur de l’histoire conduit l’humanité au salut, malgré toutes nos résistances et à travers les lignes tordues de notre existence.
Cette divine miséricorde est le seul remède efficace pour soigner la sciatique du cœur, elle nous permet de vivre du même amour que Jésus, de ne pas nous décourager en nous penchant sur notre prochain, de nous entrainer constamment afin que notre cœur ne se sclérose pas et ne devienne dur comme la pierre. Elle nous guérit de l’individualisme et nous reconstitue dans notre vocation première à l’amour, à se reconnaître créature aimée et soutenue par la grâce de Dieu et à fonder de saines relations. De même, elle nous permet de porter sur notre vie le même regard que Dieu, à ne pas réduire notre connaissance au pur rationalisme mais à nous ouvrir à la foi.

Bon Carême

Fr. Thierry Knecht, O.SS.T.

Agenda paroissial

DIM. 1 mars 11h00 : Eucharistie
1er dimanche de Carême
Mercredi 4 20h : Conférence Bertrand Vergely
proposée par La Traversée « Renaître à la vie. »
Samedi 7 18h30 : Messe de la Parole de Dieu
DIM. 8 11h : Eucharistie
2ème Dimanche du Carême
Mercredi 11 16h/17h30 : « Lire les Psaumes » avec Colette
19h30 : Groupe de prière « Le bon Larron »
Jeudi 12 19h30 : Atelier Théâtre
Vendredi 13 19h30 : Fraternité « Marie Espérance »
Samedi 14 9h 30: Conseil Pastoral
10h : Atelier « Animation biblique » voir tract et site
DIM. 15 11h00 : Eucharistie
3ème dimanche de Carême
Dimanche communautaire et exposition sur la Terre Sainte
Vendredi 20
À noter 20h00 : Veillée de prière et de réconciliation avec la communauté de Taizé en l’église Saint Eustache avec possibilité de recevoir le sacrement de la Réconciliation

HORAIRES HABITUELS

Du lundi
au samedi 17h30 : Adoration et confession
18h30 : Vêpres et Eucharistie
Le dimanche 09h00 : Laudes
09h45 : Partage sur l’Evangile (ouvert à tous)
10h00 : Adoration
11h00 : Eucharistie
Le lundi 20h30 : Assemblée de prière charismatique « Action de Grâce »
Le mardi 19h30 : Groupe de prière « Un cœur nouveau » : Chapelet médité
Le mercredi 20h15 : Groupe de prière « Viens et loue »
Le jeudi 14h30 : Prière d’Intercession
Le vendredi 16h00 : Prière devant les reliques de sainte Hélène animée par nos frères orthodoxes
18h30 : Messe pour la Terre Sainte avec l’Ordre équestre du Saint Sépulcre
Le samedi 07h15 : Messe suivie du petit déjeuner

Feuille n° 425 du 16 février au 29 février 2020

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« Je suis venu accomplir … »

À Noël, nous avons contemplé le Verbe fait chair qui a planté sa tente parmi nous (Jn 1,14) et qui nous invite, tout au long de l’année liturgique, à l’écouter, à nous laisser instruire et transformer par sa Parole.

Trois dimanches de suite, la liturgie nous propose la lecture du chapitre 5 de Saint Matthieu versets 13 à 48 : le 9 février, versets 13-16
le 16 février, versets 17-37
le 23 février, versets 38-48.

Ces versets font suite à l’Évangile des Béatitudes et ouvrent la voie d’une éthique radicalement nouvelle. En effet, ils déploient les moyens de vivre dès maintenant ces Béatitudes non plus dans l’ordre de la loi mais dans celui de la surabondance du don. S’engager sur une telle voie, loin de tout rigorisme et de tout volontarisme, nous rend au contraire libres et disponibles pour accueillir le salut en Christ qui surpasse la justice et pour entrer déjà dans le Royaume des cieux afin d’en devenir les témoins vivants (v.20).
Or, Jésus, nous invitant à glorifier notre Père, déclare : « Ne croyez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes, je ne suis pas venu abolir mais accomplir » (v.17). Il faut noter le paradoxe : nous sommes appelés à surpasser notre justice mais sans pour autant la renier car « pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise » (v.18). Ce paradoxe se dit ici en termes d’accomplissement : la nouveauté radicale du Royaume surgit au sein même de la fidélité à la Loi. La dynamique de l’accomplissement tient ensemble continuité et rupture et s’écrit en deux Testaments.

Accomplir : le verbe employé ici par l’évangéliste signifie « remplir, combler, rendre complet ». Or, Jésus est le sujet de cet acte d’accomplissement ; c’est donc dans la personne du Christ que s’opère l’accomplissement de la Loi. Il en est lui-même l’accomplissement car il la conduit à son achèvement dans et par l’amour.
Ainsi, Il nous ouvre la possibilité d’entrer et de cheminer sur cette voie nouvelle, celle du Royaume des cieux, pour devenir « les fils de votre Père qui est aux cieux », Lui qui a souci de tous, de chaque homme, car « Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (v.45-46).
À travers ces paroles : « Vous avez entendu… », et « et Moi je vous dis… », qui reviennent cinq fois au long de ces versets, Jésus nous propose d’expérimenter la logique du Royaume, cette surabondance du don, qui dépasse la logique de la Loi, à l’exemple de « notre Père des Cieux » et de Jésus lui-même : « Si votre justice ne surpasse pas… ».
En acceptant d’entrer dans cette logique du don, nous renonçons à compter sur nos propres forces mais nous choisissons de prier le Père, en Jésus, d’envoyer le Don promis, l’Esprit Saint, qui nous fera vivre de cette plénitude afin que nous devenions « parfaits » c’est-à-dire « achevés », accomplis dans l’amour, comme « votre Père est parfait ».

Au début du Carême, le mercredi des Cendres, nous lisons le chapitre 6 de Matthieu, invitation à suivre Jésus qui va jusqu’au bout du don, réalisé à la Croix (cf. Jean 13,1 et 19,30).

Sœur Hubert-Dominique Dufour

Agenda paroissial

DIM. 16 11h00 : Eucharistie
6ème dimanche du temps ordinaire

Jeudi 20 19h30 : Prière –rue avec Aux Captifs La Libération
DIM. 23 11h : Eucharistie
7ème Dimanche du temps ordinaire

Mercredi 26 16h/17h30 : « Lire les Psaumes » avec Colette
20h : Messe des Cendres
19h30 : Groupe de prière « Le bon Larron »
Jeudi 27 9h30 : Journée de recollection du groupe d’intercession
16h : Sacrement des malades
19 h 30: Groupes de vie évangélique
Fraternités Spiritaines : Esprit et Mission
Vendredi 28 20h : Concert proposé par L’Autre Saison
Quatuor à cordes Modigliani

Samedi 29 10h/15h : Groupe de prière œcuménique St Silouane
DIM. 1 11h00 : Eucharistie
1er dimanche de Carême

HORAIRES HABITUELS

Du lundi
au samedi 17h30 : Adoration et confession
18h30 : Vêpres et Eucharistie
Le dimanche 09h00 : Laudes
09h45 : Partage sur l’Evangile (ouvert à tous)
10h00 : Adoration
11h00 : Eucharistie
Le lundi 20h30 : Assemblée de prière charismatique « Action de Grâce »

Le mardi 19h30 : Groupe de prière « Un cœur nouveau » : Chapelet médité

Le mercredi 20h15 : Groupe de prière « Viens et loue »
Le jeudi 14h30 : Prière d’Intercession
Le vendredi 16h00 : Prière devant les reliques de sainte Hélène animée par nos frères orthodoxes
18h30 : Messe pour la Terre Sainte avec l’Ordre équestre du Saint Sépulcre
Le samedi 07h15 : Messe suivie du petit déjeuner

NB : Le père Thierry est à Rome du 3 au 24 février 2020.

LA BEAUTE SAUVERA-T-ELLE LE MONDE ?

Le poète de la Divine Comédie, dans sa forêt obscure, avait trois possibilités :

La première aurait consisté à refuser de voir et d’entendre Béatrice et son émissaire Virgile, à fermer les yeux et à pleurer dans sa solitude et sa détresse.

La seconde aurait été de réduire la beauté de Béatrice à sa pure présence physique, et de chercher à la rejoindre uniquement pour la posséder.

La troisième consistait à comprendre que l’élan qu’elle provoquait en lui, c’était l’élan vers l’au-delà de lui-même , vers la découverte du monde intérieur, dans toutes ses dimensions, dans toute sa profondeur, toute sa douleur.

Il fallait du courage, oui, pour obéïr à cet élan. Il fallait croire à Béatrice, croire à sa beauté. Croire à la beauté, c’est en somme croire que nos élans nous dépassent et nous permettent de nous dépasser; c’est croire que nos désirs les plus forts et les plus vrais sont des désirs de perfection.

Que par conséquent ils ne seront jamais vraiment assouvis, mais que, demeurés désirs, ils sont tout à la fois notre énergie et notre dignité. La beauté ne sauve peut-être pas le monde, mais elle nous fait don de ce désir de perfection, ou plus modestement de ce désir de mieux, sans lequel le monde serait décidement perdu.

Pourquoi on va a la messe ?

https://youtu.be/Drxld8fmk-E

« Le Seigneur soit avec vous ! » C’est avec cette phrase d’introduction que des centaines de millions de catholiques se rassemblent chaque dimanche, partout dans le monde pour vivre la messe. Mais au fait, d’où ça vient la messe ? Pourquoi y aller ? Comment y aller ? C’est ce que l’on vous propose de découvrir dans ce nouvel épisode de « 2 minutes à la foi » avec le père Jérémy Rigaux.

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