Après une jeunesse trépidante au service du vice-roi de Navarre, Ignace de Loyola se convertit. Avec quelques amis, il fonde la compagnie de Jésus. Sa congrégation est à l’origine d’une nouvelle activité missionnaire de l’Église du XVIe siècle.
L’appel
C’est à Paris, autour des années 1530, qu’Ignace attire à lui ses premiers compagnons. Les étudiants avec lesquels il partage sa chambre – Pierre Favre, savoyard, et François Xavier, navarrais – sont vite séduits par sa piété et son désir de faire la volonté du Christ. Un désir qui a germé dans le cœur de l’ancien chevalier espagnol depuis son lit où, une dizaine d’années plus tôt, il subit l’inaction à la suite d’une blessure. Il avait alors réalisé qu’il éprouvait plus de joie à servir Dieu dans la pauvreté qu’à se satisfaire des plaisirs du monde. « Quand je pense à ce qui est du monde, je me trouve aride et insatisfait ; quand je rêve de me livrer à toutes les austérités comme les saints, j’éprouve de grands élans intérieurs, je reste satisfait et allègre », écrit-il dans l’un de ses récits.
Le 15 août 1534 marque une nouvelle étape de sa vie : entouré de six amis, il gravit la colline de Montmartre. Dans la « chapelle des martyrs », ils prononcent des vœux de chasteté et de pauvreté. Trois ans plus tard, Ignace et ses compagnons sont ordonnés prêtres et choisissent de s’appeler : « La Compagnie de Jésus ». Reçus par le pape Paul III en 1538, ils se mettent à sa disposition : c’est le début d’un grand apostolat.
Les demandes de missionnaires affluent pour l’Asie, l’Afrique, l’Amérique. Le pape appelle les jésuites théologiens pour le Concile de Trente. Il s’appuie aussi sur eux dans le contexte de la Contre-Réforme. La compagnie de Jésus est également appelée dans des collèges pour enseigner. Très rapidement, l’œuvre se répand dans le monde entier.
Rayonnement
La Compagnie de Jésus compte aujourd’hui environ 25 000 membres et agit aussi bien dans la formation de la jeunesse que dans la culture, la justice et la recherche scientifique. Elle accueille dans ses centres spirituels des hommes et des femmes en quête de Dieu et auxquels on apprend les « exercices spirituels » proposés par saint Ignace. Depuis un an, la congrégation a même donné un pape au monde.
Ce que saint Ignace nous dit
« Allez, et embrasez l’univers. »
« Mon fils, riez et soyez joyeux dans le Seigneur ; je vous l’ordonne. Un religieux n’a aucune raison d’être triste et il en a beaucoup d’être dans la joie. C’est ce qui vous arrivera sans aucun doute, si vous êtes humble et obéissant ! »
« Avec les plus grands pécheurs, agissez comme une bonne mère qui s’épuise de compassion pour son enfant malade. Elle le caresse plus tendrement, l’entoure de plus de soins, lui prodigue plus de marques d’affection que s’il était sur pied et en santé. »