À l’occasion de son audience du mercredi, le pape François a donné un enseignement sur le lien entre la foi et l’Église. Et invité les chrétiens à faire mémoire, chaque année, du jour de leur baptême.
Aux milliers de personnes réunies place Saint-Pierre ce mercredi 11 septembre, le pape François lance : « Combien d’entre vous se souviennent de la date de leur propre baptême ? » Quelques-uns lèvent la main, mais trop peu pour le pape, qui déclare : « Combien d’entre vous ne s’en souviennent pas ! Or, la date du baptême est celle de notre naissance à l’Église, la date à laquelle notre mère l’Église nous a mis au monde ! » Fort de ce rappel, le pape lance une invitation forte, à l’adresse de tous les chrétiens, à « célébrer » la date anniversaire de leur baptême : « Lorsque vous rentrerez chez vous, renseignez-vous pour trouver la date de votre baptême, pour la fêter, pour remercier le Seigneur de ce don. Vous le ferez ? »
L’Église donne accès à la vie
Le baptême, la foi et l’Église sont au cœur de l’enseignement donné ce matin-là par le pape dans le cadre des audiences du mercredi. Après plus de quinze minutes passées à parcourir en papa-mobile la place Saint-Pierre, le pape François indique qu’il reprend le fil des catéchèses sur la foi, dans le cadre de l’Année de la foi ouverte il y a bientôt un an par Benoît XVI. L’Église, déclare-t-il, est « notre mère ». Or « que fait une mère ? Elle engendre la vie, elle porte dans son ventre pendant neuf mois son propre enfant et lui donne accès à la vie en accouchant. L’Église fait de même : elle nous engendre dans la foi. »
Un lien vital
L’occasion, pour le pape, de rappeler une nouvelle fois le lien indépassable qui existe entre les chrétiens et l’Église. Les croyants ne peuvent pas se comporter comme s’ils étaient « une île » : « Ne devenons pas des chrétiens de laboratoire, des chrétiens seuls et avançant avec leurs propres forces ! »
Le lieu fondateur de ce lien, c’est le baptême, et la foi qu’il confère, « cadeau de Dieu, don de Dieu qui nous est donné par l’Église […] au moment où elle nous fait naître comme enfant de Dieu, où elle nous donne la vie de Dieu ». Si le mûrissement de la foi implique une réponse personnelle, la grâce reçue de l’Église au baptême en est la condition première. Par ailleurs, telle une mère, l’Église « aide ses enfants à croître, leur donne du lait, les nourrit, leur enseigne le chemin de la vie, les accompagne de ses attentions, de son affection, de son amour, même lorsqu’ils sont grands. »
Vitale, l’appartenance à l’Église doit de ce fait faire l’objet, pour le pape, d’un soin particulier de la part de chacun. « Faire partie de l’Église n’est pas un fait extérieur et formel. Il ne s’agit pas de remplir un papier, mais c’est un acte intérieur et vital. On n’appartient pas à l’Église comme à une association, à un parti ou à n’importe quel type d’organisation. Le lien est vital comme celui que nous avons avec notre propre maman. » D’où la nécessité, pour le pape, que les chrétiens s’interrogent sur leur lien à l’Église : « Suis-je reconnaissant à l’Église de m’avoir engendré à la foi par le baptême ? »
Quoi de mieux, pour exprimer cette reconnaissance, que de célébrer chaque année l’anniversaire de son baptême ?