Le cœur de Jésus est le symbole de l’amour divin. L’Eglise contemple le coeur du Sauveur de l’humanité et se laisse guider par lui jusqu’au plus profond du mystère de l’amour où se rencontrent l’homme et Dieu. La dévotion au Sacré Coeur invite à fixer l’attention sur ce coeur aimant, compatissant et miséricordieux. Il existe des liens intimes entre le Sacré-Coeur et l’Eucharistie qui est fêté le vendredi qui suit la fête du Saint-Sacrement
Dans les textes bibliques pour cette fête se trouvent en particulier la parabole de la Brebis perdue et retrouvée (Luc 15,4-7), l’invitation de Jésus : « Venez à moi, vous tous qui peinez » (Mt 11,28) et le récit du corps transpercé du côté du Christ mort sur la croix. Les deux prières proposées portent la piété chrétienne vers le Cœur de Jésus. Il s’agit d’une action de grâce pour les merveilles de l’amour du Père envers les hommes et la réparation envers l’amour blessé. La préface se réfère à la tradition qui dès le temps des pères voyait l’Eglise naître du côté ouvert de Jésus. Le jaillissement du sang et de l’eau étaient perçus comme le symbole du baptême et de l’eucharistie.
Marguerite-Marie Alacoque est née, le 22 juillet 1647, en Bourgogne. Elle devient orpheline alors qu’elle a 12 ans et ses tantes qui gèrent la famille font d’elle un véritable souffre-douleur. A 24 ans, elle peut enfin réaliser sa vocation : répondre à l’amour intense de Dieu. Les grâces mystiques qui accompagnent ses épreuves culminent en 1673 dans plusieurs visions du Christ : «Voici le cœur qui a tant aimé les hommes jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour». Guidée par le jésuite Claude de La Colombière, elle parvient à promouvoir le culte du Sacré-Cœur d’abord dans son monastère de la Visitation, (à Paray-le-Monial) puis dans toute l’Eglise catholique latine. Elle meurt le 16 octobre 1690.
Béatifiée d’abord par l’opinion populaire à cause de tous les miracles obtenus par son intercession, les pressions jansénistes puis la Révolution retarderont sa béatification jusqu’en 1864 puis sa canonisation en 1920. Les foules continuent d’affluer à Paray-le-Monial. Plusieurs papes ont souligné l’importance de son message : l’immensité de l’Amour de Dieu révélé dans un coeur d’homme, et proposé à tous.