Après une jeunesse trépidante, François, touché par l’appel de Dieu, décide de changer de vie. Laissant là sa vie bourgeoise, il se consacre au Christ et entraîne de nombreux frères dans son sillage.
Son appel
C’est en 1201, âgé de vingt ans, que François, fils d’un riche marchand d’Assise (Italie), commence à entendre l’appel de Dieu. Il se manifeste tout d’abord par une insatisfaction très profonde face à la vie.
Après un conflit qui oppose Assise à la ville voisine, Pérouse, François est fait prisonnier puis tombe malade. De retour chez ses parents, cloué au lit pendant des semaines, il a le temps de méditer sur sa vie et se rend compte que ni la guerre, ni le commerce, ni les jeux ne le comblent. Un autre désir naît dans son cœur : celui de se donner entièrement à Dieu.
Conscient que la vraie joie se trouve dans le détachement de soi, François décide de vaincre ce qui le rattache au monde en embrassant un lépreux. Transformé, le jeune homme choisit alors de vivre exactement comme le Christ : il parcourt les villes pour annoncer la Bonne Nouvelle. Cette conversion intérieure rayonne très vite autour de lui.
Deux compagnons se joignent à lui, puis sept, puis douze. François inspire aussi des jeunes filles comme Claire, qui se consacre au Christ et fonde les Clarisses. Son exemple de vie attire également des laïcs. François crée pour eux le Tiers-Ordre « de la pénitence », dans lequel les personnes s’engagent à vivre selon l’Évangile. L’œuvre de ce petit frère gagne même la terre sainte : un sarrasin, touché par son esprit évangélique, promet d’aider la communauté de ses ressources. Les frères partent aussi au Maroc, en 1220, qui verra le martyre de cinq frères. À cette époque, l’Ordre compte environ 5 000 frères.
En répondant à son appel, François a transformé le visage de l’Église de l’époque, souvent oublieuse de l’esprit de l’Évangile. Aujourd’hui, le style de vie de François inspire toujours de nombreuses communautés à travers le monde. Son nom même est porté par le pape, preuve que l’appel de ce saint ne cesse de marquer l’Église. François est aussi à l’origine de la crèche : trois ans avant sa mort, il eut l’idée de recréer la scène de la nativité à Geccio (Italie), pour mieux contempler le mystère de l’Incarnation.
Ce qu’il nous invite à vivre
« Lorsque tu vois un pauvre, ô frère, le miroir du Seigneur et de sa pauvre Mère t’es proposé. »
« Aie confiance frère, car ce verset évangélique s’accomplit en nous : Voici que moi je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. »